jeudi 31 octobre 2013

Viva la Vida


  Je sais que tu as toujours rêvé de me voir avec un mono-sourcil. Eh bien voilà, ton fantasme est exaucé. En me levant hier matin, je n'avais pas vraiment prévu de me déguiser en Frida Kahlo. Je n'avais pas prévu non plus de recevoir un colis contenant cette chouette robe à fleurs que je porte là ainsi qu'une jupe que tu verras probablement bientôt (ces items sont un peu la réincarnation de ma Gloria, ma robe rouge à vitraux toi-même tu sais ; Ouais, je l'ai vendue, elle et moi ça n'était plus possible, il n'y avait plus rien entre nous). 
Il n'y a pas si longtemps, j'avais bricolé une couronne pour une idée de tenue dinosaur-themed. Je t'en reparlerai à l'occasion. En attendant, hier, j'ai mis ma robe à fleurs, je me suis dit que ma couronne irait bien avec, surtout si je me dessinais un mono-sourcil. C'est fou comme on peut s'égarer en idées pseudo-artistico-amphigouriques, parfois. Et paf, j'étais devenue Frida Kahlo.
Ma personnalité mexicaine favorite restera toujours Machete, mais Frida m'inspire beaucoup tant par son travail que sa personnalité. Je crois d'ailleurs pouvoir avancer que c'est parce que j'aime Frida que je n'ai pas fait d'overdose de couronnes à fleurs quand ça a été la mode l'an dernier. J'aurais aimé avoir un peu plus de couleurs à mettre dans cet outfit, mais tu me connais, je ne suis pas la meuf la plus colorée qui soit. Et puis d'ailleurs, si toi aussi t'aimes bien Frida Kahlo, tu peux aller au musée de l'Orangerie parce qu'il y a une expo sur elle en ce moment.

 Sinon, aujourd'hui c'est Samhain. Si t'es wicca je te souhaite de fêter ça agréablement, sinon, passe une bonne soirée quand même. Je t'aurais bien rédigé un article listant quelques uns des meilleurs films du cinéma d'épouvante (exit Saw et autres Insidious, désolée si t'aimes ça), mais le 31 octobre ne rime pas vraiment avec "horreur", "peur" et trucs du genre pour moi. Question de culture et de croyances, j'imagine. J'aurais adoré avoir une citrouille à creuser, mais je n'en ai trouvé aucune. J'envisage d'en faire pousser dans des jardinières sur ma fenêtre d'ici l'an prochain tellement c'est la dèche des citrouilles par ici. Bref.
Je fête tranquillement Samhain ce soir, et ce weekend, on fêtera Halloween avec les copains. Je te souhaite de bien t'amuser également, et n'hésite pas à me raconter ce que t'as fait, si tu t'es déguisé(e) ou si tu as sacrifié tes voisins du dessous pour Satan.

Cœurs et citrouilles (´ε` )♡

J't'ai à l’œil.

mardi 29 octobre 2013

Tabarnak

  Le weekend du 19 octobre, j'ai eu le plaisir de rencontrer en chair et en os Marianne, une amie lolita québecoise avec laquelle je corresponds par courrier (parce que les lettres, c'est chouette). Elle est venue passer quelques jours à Paris pendant ses vacances, nous en avons donc bien évidement profité pour nous voir et faire quelques activités typiquement lolita (et touristiques). C'est toujours un peu fou de rencontrer enfin quelqu'un que l'on ne connait qu'au travers d'échanges de lettres et par l'intermédiaire d'internet, mais Marianne est définitivement chouette.

Le samedi, nous nous sommes retrouvées pour aller voir l'exposition Désirs et volupté à l'époque victorienne au musée Jacquemart-André. Le musée en lui-même est superbe et c'est toujours agréable de visiter une exposition dans un si joli cadre. L'exposition en elle-même en revanche, même si correctement construite, n'est pas renversante. On peut y voir de très belles pièces (et d'autres un peu plus... surprenantes qui nous ont bien fait rire) de célèbres peintres anglais, mais à part quatre ou cinq tableaux, je n'ai pas été plus sensible que cela aux œuvres exposées (sur une cinquantaine, c'est déjà pas mal me diras-tu). Il s'agit d'une exposition faisant l'éloge de la beauté féminine sous le règne de la reine Victoria. Le parcours est divisé en plusieurs thématiques comme "Les femmes fatales", "Le culte de la beauté" ou encore "La beauté du nu". Le contexte dans lequel l'engouement pour ce type d'esthétique est apparu est expliqué au fil des tableaux et m'a paru très intéressant (et so rorita desu). Ci-dessous, les quelques peintures m'ayant le mieux plu. Les roses d'Héliogabale est vraiment impressionnant en vrai et toutes ces fleurs ont l'air d'avoir été rajoutées à la truelle comme pour cacher grossièrement quelque chose, c'est assez rigolo. C'est le genre de peinture Tumblresque devant lequel j'aurais pu rester un bon moment si seulement il n'y avait pas eu autant de monde dans une si petite pièce.

Les roses d'Héliogabale, Sir Lawrence Alma-Tadema, 1888
A gauche : Andromède, Sir Edward J.Poynter, 1886 ; A droite : Crenaia, la nymphe de la rivière Dargle, Lord Leighton, 1880
A gauche : La Couronne de l'amour, Sir John E. Millais, 1875 ; A droite : Elaine, John M. Strudwick, 1891

J'ai été particulièrement sensible à ces deux dernières œuvres, à l'Elaine de Strudwick surtout pour son côté légèrement Mucha-esque et cette esthétique globale qui m'a immédiatement fait penser aux contes russes ayant bercé mon enfance.
Si ça t'intéresse, l'expo se visite jusqu'au 20 janvier 2014. Sinon, le site de l'exposition résume fort bien le tout et on peut y voir beaucoup des tableaux présentés (et en plus sur le site tu n'auras pas à subir le médiocre agencement des tableaux et la lumière pas tip top).
Nous avons enchaîné par un petit saut à la boutique Btssb, pèlerinage habituel de la lolita venant en touriste à Paris.

Photo par Zuzudemons, merci à elle !

 Et nos outfits dans la foulée. J'ai voulu faire honneur à Marianne en portant une tenue à l'esthétique plus classical lolita. Je portais d'ailleurs une blouse achetée chez Anecdote - Axes Femme ayant ouvert récemment dans le Marais. Marianne quant à elle était fidèle à elle-même dans une robe Mary Magdalene et une veste provenant également de chez Axes Femme.


  Le lendemain nous avons passé la journée au château de Versailles. Y aller un dimanche n'est pas la meilleure des idées, mais j'ai été très heureuse de m'y rendre en dépit de la foule. Et tandis que nous nous baladions à travers les galeries du château, nous avons aperçu une lolita japonaise en Juliette et Justine. Marianne me poussait à aller lui parler, parce qu'elle était franchement classe. Au final, on n'a pas osé. Je regrette un peu, mais la bougresse n'ayant même pas daigné nous jeter un regard alors que nous lui faisions de grands sourires, je me dis que ce n'est pas bien grave. Et après l'avoir suivie en courant presque (parce qu'elle marchait vite, la coquine) en prenant moult photos d'elle de dos (floues pour ma part), nous l'avons finalement perdue de vue dans un escalier. Ainsi s'évapora la jolie lolita japonaise en JetJ.

On l'a stalkée pendant un bon moment quand même.

  Nous avons discuté d'un tas de choses en marchant dans les jardins, mais ce qui m'a le plus marquée - voire choquée - c'est le fait qu'au Québec, les lolitas sont tellement lifestyle qu'elles ne boivent jamais d'alcool et n'évoquent même pas le sujet. Il en va de même pour la drogue et le sexe qui semblent être des choses taboues dont on ne parle absolument jamais. Marianne a donc été assez amusée je crois lorsque je lui ai raconté qu'en France, nous étions des débauchées qui n'avaient aucun mal à prendre la cuite devant Notre Dame, à fumer des splifs et à parler de sexe ouvertement. Je savais bien qu'au Québec le style prédominant était le Classical Lolita, mais j'étais très loin d'imaginer que les lolitas là-bas faisaient des jeux à boire en remplaçant l'alcool par du thé.
La France, le pays de toutes les décadences.
D'un autre côté, je trouve vraiment belle cette recherche de pureté et de valeurs anciennes, mais le lolita guindé n'est vraiment pas ce à quoi j'aspire (Marianne non plus d'ailleurs ; Elle fume le narguilé, cette rebelle). Du coup, ça m'a donné envie de m'intéresser un peu aux comportements des groupes lolita à travers le monde, histoire de voir si en France on est vraiment débauchées ou si c'est le Québec qui est trop pouet-pouet.

On en a profité pour se la péter devant le château :



  Nous avons clôturé cet agréable weekend par un goûter tardif chez Ladurée, incarnation du luxe à la française. Je préfère le Ladurée Bonaparte au Ladurée des Champs Élysées pour son cadre très XIXe siècle, orientaliste, toussa toussa et qui me fait toujours penser à Proust (et puis c'est surtout un peu moins touristique).


 Étant arrivées tardivement, le choix de pâtisseries disponibles était restreint (il n'y avait plus rien à la rose-framboise ; Tristesse). Je me suis rabattue sur une Tentation, un délicieux gâteau au chocolat noir et à la framboise. Après tout, il n'y a rien de mieux qu'un gâteau au chocolat pour accompagner un chocolat chaud (le meilleur que j'ai pu boire jusqu'à lors, très certainement).


Marianne de son côté a opté pour un Saint Honoré à la pomme, parce que le Saint Honoré, c'est quand même la pâtisserie typiquement parisienne.


Ce fut un très chouette weekend et j'espère que l'on aura l'occasion de se revoir prochainement, en France ou au Québec. En attendant, j'essaie de m'entraîner à chopper l'accent. Calice, c'pas si pire !

dimanche 27 octobre 2013

La sortie du dimanche - L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet


  Je développe depuis de longues années une allergie au cinéma au français actuel, Amélie Poulain m'emmerde ferme et le travail global de Jean-Pierre Jeunet ne m'emballe pas des masses. Malgré cela, je me suis rendue voir L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S Spivet (et en plus j'ai horreur des titres à rallonge, quelle râleuse je fais dis-donc !), dernier film de J.P Jeunet adapté du roman éponyme que je n'ai pas lu. Eh bien ça va peut-être te surprendre, mais c'était pas si pire. Je dirai même que j'ai trouvé ça plaisant. Laisse moi t'expliquer pourquoi.

 T.S Spivet est un gosse de 10 ans qui vit avec sa famille dans un ranche, quelque part dans un de ces coins paumés des USA comme je les aime. Sa mère est une entomologiste obsédée par la quête d'une espèce de scarabée en particulier, son père un cow-boy à la John Wayne, sa sœur une ado que les concours de Miss font rêver, et son frère jumeau, une version miniature du père, qui le hante depuis son décès dans un accident dont T.S se croit responsable. Et dans la vie, T.S aime observer, dessiner, calculer et inventer des choses. C'est un peu le genre de gosse que j'aurais aimé être, je crois bien. La mort du frère jumeau en moins, bien entendu. T.S, il passe un peu pour le membre légèrement étrange de la famille, alors qu'en y regardant de plus près, chacun s'est réfugié dans sa propre petite folie, le père dans sa mentalité anachronique de cowboy, la mère dans sa perpétuelle quête obsessionnelle d'insectes, la sœur dans ses idéaux de teenager. Dans tout ce bordel où l'on se demande comment des personnalités aussi différentes parviennent à cohabiter, T.S invente la machine à mouvement perpétuel, sacro-saint Graal des scientifiques. Pour cette invention, il va remporter un prestigieux prix qui l'amènera à traverser le continent comme un vagabond.

 Même si le titre est un peu prétentieux de nous promettre un voyage extravagant (parce que non, je n'ai rien trouvé de véritablement extravagant là-dedans), J.P Jeunet nous offre un film rafraîchissant, genre de mélange entre Moonrise Kingdom et un petit road-movie. C'est loin d'être un grand film et je l'aurai très certainement oublié d'ici trois jours, il y a de nombreux défauts (le fait par exemple de débuter le film de la même manière qu'Amélie Poulain, la satire stéréotypée du show-business à la fin, le côté larmoyant des sentiments tus et de la mort du frère ...) mais en dépit de cela et de la simplicité du scénario sans rebondissements, la très jolie photographie et le jeu des acteurs (particulièrement de Kyle Catlett interprétant le rôle principal, rappelant un peu Macaulay Culkin) en font un film agréable, frais et où l'on peut même sourire (j'avoue, j'ai souri deux ou trois fois). Je n'ai pas trouvé ça ni touchant ni beau d'un point de vue émotionnel, mais le petit fragment de poésie enfantine que nous offre là Jean-Pierre Jeunet a au moins le mérite de relever le niveau du film français dans mon estime.

vendredi 25 octobre 2013

Public Image Ltd

   Johnny Rotten, c'est ce mec qui chantait dans un groupe vaguement connu qui te dit peut-être quelque chose : les Sex Pistols. Johnny Rotten, c'est un peu l'une des figures emblématique de ce petit mouvement sympa qui s'appelle le punk. Johnny Rotten c'est un peu l'une des personnes que tu divinifies pour un tas de raisons et notamment pour tout ce qu'il représente. Bah Johnny Rotten, mon amie Zoé et moi on l'a vu mercredi 23 octobre. Enfin, ce n'était pas que lui, hein. On a vu PiL, le groupe que l'ancien chanteur des Sex Pistols a formé après la séparation de ces derniers. C'est un groupe vachement chouette et totalement culte de la période post-punk, d'où l'atmosphère très étrange de leurs morceaux. Si tu n'as jamais écouté PiL, va vite y jeter une oreille, au moins pour ta culture gé. Je te passe l'histoire globale du groupe et les conditions dans lesquelles leurs albums ont été enregistrés, Wiki te racontera tout ça bien mieux que moi (mais pour résumer, ça parle de budget explosé, de drogue et d'influences musicales variées. C'est que dans post-punk, il y a tout de même punk). Quoi qu'il en soit, voir Johnny Rotten se trémousser sur scène relevait pour nous du rêve tant cet homme est un parangon du punk et une icône vivante de l'histoire de la musique.

  On s'est faites belles pour l'occasion et on a fait péter le stuff Vivienne. J'ai pour ma part opté pour du punk élégant (parce que ça n'est pas incompatible) en ressortant un veston Vivienne Westwood trop grand que je n'avais plus mis depuis longtemps ainsi qu'une veste un tartan sur laquelle il faudrait que je couse quelques patches. Zoé de son côté était absolument parfaite dans sa mini-jupe en simili cuir (qu'elle avait tout à fait sérieusement prévu de retirer par la suite, haha) et son fameux tshirt aux cowboys Vivivenne Westwood.

 Veston, sac et bijoux Vivienne Westwood, jupe Alice and the Pirates, blouse et veste offbrand, Creepers Underground.


  Eh bien ma foi, ce concert fut à la hauteur de nos espérances, et même plus (même si le prix du billet n'était, lui, franchement pas très punk. Mais who cares, on a vu Johnny). Nous étions arrivées en avance afin d'être certaines d'avoir une bonne place. Et cette avance nous a valu deux places tout devant, à la barrière, à quelques mètres de notre idole. J'avais vu les Buzzcocks cette année au Hellfest (programmés le lendemain du concert de PiL) et bien qu'il s'agisse d'un groupe que j'adule, j'avais été plutôt déçue de leur prestation. Je craignais donc d'être de nouveau confrontée à un sentiment de cet ordre. Mais que nenni. Johnny Rotten a une présence scénique incroyable, une maîtrise absolue de l’éjection de choses par le nez, une pêche hallucinante (la magie du whisky, très certainement) et je n'ai pas pu détacher mon regard de lui (sauf de temps en temps pour jeter un œil au très charmant guitariste ; Faudrait pas qu John ait le monopole non plus, hein). C'est même fou, mais je lui ai trouvé un certain petit côté Anna-Varneyesque par moments. J'adorerais qu'ils se rencontrent un jour ces deux-là, d'ailleurs.
Sur le trajet pour aller au concert nous n'avions de cesse de nous dire que "bordel, je pensais pas que ce jour arriverait" et que "fuck, je me sens comme une groupie des One Direction" parce que "blblbl je me sens bizarre, comme si j'avais un essaim d'abeilles bourrées dans le ventre", mais ce jour est finalement arrivé, et plus jamais je ne me moquerai des jeunes filles en fleur pour qui espérer voir Justin Bieber en vrai est l'accomplissement d'une vie. 
Au final, j'ai versé un petit torrent de larmes lorsque vint le tour de (This is not a) Love Song  - ma chanson préférée, j'ai hurlé, je suis restée immobile face au regard fou de Johnny telle une grenouille fascinée par les phares d'une voiture, on a  - malheureusement - échappé aux moshpits et à la fin, lorsque tout le monde s'en alla et que les quelques fans restants se sont mis à supplier les ingé son de nous lancer les quelques précieuses reliques oubliées sur scène, on a été tristes de ne pas avoir ni la setlist ni les baguettes mais... j'ai hurlé "THE TOWEL ! GIMME THE TOWEL ! THE TOWEL PLEAAAASE", et on a donc finalement choppé la Sainte Serviette avec laquelle Johnny Rotten s'est épongé le visage. Je peux te dire que ça a fait des jaloux, parce que bon, baguettes < setlist < Mighty Towel. La sueur de Johnny Rotten, lecteur. Est-ce que tu réalises, bon sang ? Nous, non. On n'a pas réalisé de suite. D'ailleurs pendant tout le concert on n'en revenait pas. Ce n'est qu'une fois le show terminé qu'on s'est dit "quoi, déjà ? Mais ça n'a duré qu'une demie-heure, là, non ? ... Oh. Et. Tiens. Dis-donc. On a la sueur de Johnny. On fait du vaudou ?". Zoé a suggéré l'idée de créer un philtre d'amour avec, je suis convaincue que ça fonctionnerait pas mal. En tout cas, si tu veux savoir la vérité, Johnny Rotten sent la meuf.

Mon appareil photo a décidé de faire le punk ce soir-là : toutes mes photos sont tellement rebelles qu'elles sont floues. Sauf deux qui sont presque regardable (même si cramées et tout, mais comparé au reste, c'est vraiment du HD).


Mais le principal, ça reste quand même le fait qu'on ait la Sainte Serviette (que nous avons donc coupée en deux).

Mon fragment du Précieux, (presque) sous vide.

  On a également eu l'occasion de sympathiser avec un couple de punks néerlandais que nous avions repéré très tôt, le mari en déambulateur étant superbe avec son veston au dos duquel il était inscrit "I don't care about what people say". Ils étaient là en lune de miel, et c'était la dixième fois qu'ils voyaient Public Image Limited. C'était chouette de discuter un peu avec eu, ça fait quatre ans qu'il baroudent un peu partout à travers l'Europe pour voir leurs punks préférés se produire sur scène. Je les ai trouvés vraiment beaux.
Et Zoé s'étant offert un t-shirt PiL, on en a aussi profité pour papoter avec le vendeur, un type à l'accent écossais bien marrant comme j'aime, qui fut assez étonné de voir d'aussi jeunes personnes que nous assister à un concert de punk. C'est vrai que la moyenne d'âge de la salle devait tourner autour de 50ans. Mais que l'on ai 18 ou 55ans, je crois que nous partagions alors tous la même émotion.

Le beau monsieur en déambulateur à la fin du concert.

Le concert a été filmé, tu peux voir tout ça ici. Et tu peux même nous spotter quelques secondes à la barrière, sur la droite (et vers 1h19 tu peux même m'entendre gueuler "Johnny !!").
Sur ce, "vive la révolution !".

mardi 22 octobre 2013

Here is no why


 Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait la camwhore et posté une tenue. Ben voilà, pof, t'en as deux pour le prix d'une ; Ce sont des outfits que j'ai oublié de poster et qui du coup ne sentent pas vraiment le froid.
En ce moment j'ai toujours un chapeau vissé sur la tête ; J'ai toujours été jalouse du chapeau de ma mère depuis que je suis gamine, alors maintenant que j'en possède des presque pareils, je compense ces années passées à espérer avoir le même. Et puis pour l'automne, c'est parfait. J'ai trouvé la jupe en friperie il y a un très long moment déjà, pendant l'un de ces jours miraculeux où tu tombes sur du velours Yves Saint Laurent entre deux chemises random et miteuses. Forcément, je n'allais pas laisser passer ça. Je crois que c'est une des pièces que je porte le plus au quotidien. Comme elle est très versatile, je la porte aussi bien avec du grunge qu'avec du Madamu. Et cette fabuleuse chemise imprimée de flamands roses aussi, je la porte souvent. Je crois que j'ai toujours eu un truc pour les imprimés avec des bestioles sympa comme ça. D'ailleurs si jamais tu croises un jour un vêtement imprimé de canards, fais-moi signe.

Jupe Yves Saint Laurent, blouson chiné, chemise Z&I, chapeau Filippo Catarzi, chaussures Underground.

 Et puis la tenue qui suit est carrément estivale et avec les températures qu'il fait je ne la porte plus, mais bon, hein, voilà. Ça doit peut-être te choquer de me voir avec autant de couleurs parce qu'en effet, je n'en porte pas souvent, mais quand je le fais, je porte le combo rouge/bleu/moutarde. Toujours.

 Robe House of Fraser, collants Ebay, chaussettes Sweet Marcel, Dr Martens. Et la variante métal à droite (photo par Clothilde), avec une montre Vivienne Westwood en plus et des creepers Underground.

Et mon habituelle manucure de hipster.

  Et pour ne pas faire un article totalement creux, je vais te raconter ma vie (youpi ! \o/). Parce que non, ma vie n'est pas creuse. La preuve, c'est que je fais tellement de choses que je n'ai même plus le temps de t'en parler dans ma chronique dominicale (pourtant j'ai vu des bons films dernièrement). Tiens, en ce moment par exemple, je m'occupe d'Eustache. Et qui c'est Eustache ? Eh bien c'est mon Arachnarok, une grosse araignée de l'armée des gobelins dans Warhammers. Elle est bourrée de détails, c'est une vraie merveille. Et tous les petits gobelins et les minuscules araignées qui sont venus avec le sont également. Je sens que je vais bien m'amuser à peindre tout ça. C'est vraiment chouette, les Warhammers. Et les maquettes en général, si on extrapole. J'aime bien me concentrer sur autre chose que mes cours. Je crois que j'avais besoin de m'investir dans un nouveau hobby qui ne soit ni superficiel (parce que bon, le lolita et les fringues, ça va bien trente secondes) ni scientifique (rester le nez plongé dans des ouvrages de physique quantique, de programmation informatique et de paléontologie, c'est très absorbant. Trop absorbant). Ben voilà.


Ma production de stopmotions s'est accrue dans la foulée grâce aux chouettes dinosaures reçus pour mon anniversaire. Il faut que je songe à acquérir ces figurines d'Alien, des martiens de Mars Attacks et de This Island Earth qui me font envie depuis très longtemps (un petit Godzilla complèterait ma collection à merveille).

"I think I heard something" the battle droid said before ending up in a spinosaurus' mouth.

Eustache tient un petit rôle dans mon crossover Jurassic Park x Star Wars x The Lord of the Rings x My Little Pony x Alien. C'est un court-métrage d'action épique avec de la romance et des ninjas, le tout se situant dans un univers fantastico-apocalypto-spatio-quotidien. J'ai mis la barre haute, surtout pour les scènes de combat naval. Vivement que je passe au montage.

Et sinon, demain, je vais voir Public Image Limited en concert. Je vais voir Johnny Rotten. Je vais voir l'une des figures emblématiques du punk. C'est dingue. Tu ne réalises pas l'effet que ça me fait. Moi non plus d'ailleurs, je ne réalise pas.

vendredi 18 octobre 2013

Poetica


(Les photos illustrant cet article sont juste dégueu, mais il fallait quand même que je les mette ; Désolée).

  Je me surprends à ne pas t'avoir encore parlé de Poetica, le dernier album de Sopor Aeternus. C'est probablement parce que j'étais trop occupée à sautiller dans tous les sens et à m'égarer très loin, quelque part avec Anna Varney. Depuis que je l'ai reçu pour mon anniversaire, il tourne en boucle (en alternance avec un autre disque tout de même, parce c'est trop de beauté pour que je puisse supporter Poetica à longueur de journée sans finir en gesticulant dans ma bave sur le sol tant c'est trop de merveille d'un coup pour mon petit cerveau) et je ne m'en lasse pas. Je suis de toute manière persuadée qu'Anna ne saurait jamais nous lasser.

 Dans cet album aux chansons dont toutes les paroles sont en fait des textes d'Edgar Allan Poe, elle nous livre un crossover goth entre son univers et celui de cet auteur culte. C'est assez dingue comme rendu, en fait. Bon, je ne suis pas ultra-fan de tous les morceaux (il y en a même un ou deux qui me mettent assez agréablement mal à l'aise, curieusement) et c'est un peu triste qu'Anna n'ait écrit aucun des textes elle-même, mais finalement certains textes sont tout à fait dignes d'elle et certains morceaux sont vraiment incroyables (A dream within a dream, notamment. Je crois qu'il existe un genre de relation de cause à effet entre le degré de merveille et la position du morceau dans les albums de Sopor : le dernier est souvent particulièrement superbe). Je suis cependant un peu triste qu'il n'y ait pas au moins une chanson en allemand. E.A Poe aurait dût écrire un poème en allemand. Il aurait dût penser à Anna. Enfin bon. En tout cas, c'est un album vraiment dingue. Et l'énorme livre qui accompagne le disque est lui aussi merveilleux ; J'ai bien dût mettre une heure à le feuilleter. Tout est beau. Tellement beau que cet article n'est pas intéressant, mais il fallait juste impérativement que je te parle de Poetica.



Tu peux y jeter une oreille par ici, si tu es curieux.
Et sinon, j'ai aussi pré-commandé le nouvel EP de Ghost. J'ai hâte de le recevoir pour t'en parler. 
(Je suis également désolée pour mon absence actuellement, mais mes études me demandent plus de temps que ce que j'avais imaginé ; Je suis une fille sérieuse, mine de rien).

dimanche 6 octobre 2013

La sortie du dimanche - Be Street Weeknd


  Ce weekend, c'était la seconde édition du Be Street Weeknd, événement organisé par le magasine français de street culture éponyme (et que je trouve d'ailleurs bien chouette). Je m'y suis rendue le samedi accompagnée de Ludo dont l'envie de mater du beau mec fut amplement comblée. Eh bien ma foi, on en est ressortis très contents et agréablement surpris. C'était assez amusant de se rendre en plein territoire hipster, et encore plus amusant de constater qu'ils appréciaient notre look au point de nous photographier ; On n'est pas trop bien habitués à ce genre de truc en dehors des conventions. Mais du coup, de prime abord, ils sont assez gentils, les hipsters. Bon par contre, il était interdit de faire entrer de la nourriture et des boissons, et j'ai quand même réussi à garder un saucisson sec dans mon sac. On repassera donc sur les contrôles de sécurité.

 L'entrée était gratuite cette année, et le tout se déroulait dans la grande halle de la Villette. Le billet d'entrée comprenait un tour gratuit d'auto-tamponneuses (dont on n'aura hélas pas profité, Monsieur n'étant pas très à l'aise avec l'idée, mais je ne lui en veut pas au vu de la longue queue qu'il fallait faire pour espérer monter dans l'un de ces véhicules) ainsi que la possibilité de jouer à un genre de roue de la fortune permettant de gagner des lots plus ou moins cools (j'étais d'ailleurs très jalouse du type qui a gagné la grosse peluche Chewie). Il était même possible de tenter de gagner un tour à bord de la superbe DeLorean de Retour vers le Futur nous accueillant dès l'entrée (si ça fait pas rêver ça !).

La merveille en question.
 Pour le reste des choses que l'on trouvait, il y avait énormément de pop-up stores de marques de vêtements et d'accessoires pour sports de glisse. On remarquera que le hipster, a priori, ne s'habille qu'avec des tshirts, des sweatshirts, des bonnets et des casquettes (quand il y a des croix renversées ou des motifs tape à l’œil, c'est mieux). On trouvait également un stand de manucure bien sympa qui proposait de t'habiller les ongles d'une manière qui ferait pâlir d'envie tout Harajuku, ainsi qu'un stand de coiffure, si jamais tu avais envie de te faire raser les côtés de la tête (je déconne même pas). Ludo est par ailleurs tombé sous le charme d'une très jolie montre, tandis que moi, j'ai jeté mon dévolu sur des coussins de très bon goût, brodés à l'effigie de Claude François (mes photos de la montre et desdits coussins sont malheureusement extrêmement floues). Comme quoi, on trouve des choses très chics chez les hipsters (et on ne s'y attendait pas).

Quelques uns des lots que l'on pouvait tenter de gagner à la roue de la fortune.
Le pop-up store de This is Venice, pour se faire les ongles à la mode australienne.

 Du côté des choses un peu plus intéressantes, on pouvait assister à des performances live d'artistes, jeter un œil à l'expo de dessins de Tom Gilmour , dépenser ses sous dans des bornes d'arcade, regarder des skateurs pro rider sur la rampe créée spécialement à cette occasion, faire des auto-tamponneuse (ou faire la queue pour les auto-tamponneuses, plutôt), ou encore siroter tranquillement une bière en assistant aux concerts qui se déroulaient. On n'était pas au courant du programme, du coup on s'est contentés de se balader et d'observer la quantité de gens qu'il y avait là.

Ron English
Tom Gilmour à gauche, et un live art de Nychos (je crois ?) à droite.


   L'ambiance était plutôt cool, on aurait dit un genre de petite fête-foraine dédiée à la street culture. J'imagine que ce doit être encore mieux quand on apprécie la musique et qu'on est plus familier avec cet univers. Comme Ludo et moi n'étions pas au courant du programme, on s'est contentés de se balader, et on a finalement bien apprécié le déplacement.
Je n'aurai jamais vu une aussi forte densité casquettes, de sweats imprimés et de bonnets identiques condensés dans un seul endroit, mais je serai curieuse de revenir y jeter un œil l'an prochain parce que pour un event gratuit, c'est franchement très sympa. Bilan positif pour la grande messe de la street culture de cette année, donc.

Et si tu es curieux, tu peux aller checker le site de Be Street.