mardi 27 août 2013

München Calling

   J'aime bien l'Allemagne, la bière y est bonne, les gens cools et les villes agréables. Si j'aime d'amour Berlin, c'est à Munich que j'ai passé dix jours pendant ces vacances (et puis j'ai procrastiné, laissant traîner cet article. Pas bien, je sais. J'ai envie de dire qu'à la rentrée ça ira mieux, que je procrastinerai moins et que je publierai plus souvent, mais je sens d'ici mon alibi gros comme un carcharodontosaurus : "Faut que j'bosse pour l'école, c'est la rentrée mais les partiels c'est quand même pas si loin, lol". Enfin bref). Ça faisait bien quatre ou cinq ans que je n'y avais pas été et même si c'est une ville extrêmement bourgeoise où les gens te dévisagent curieusement, l'architecture et la richesse des musées suffisent à me combler (et le prix de la bière, bien sûr - à 7€ la chope d'un litre, on ne va pas se priver).

Theatinerkirche
Le truc qui choque à Munich comme un peu partout ailleurs en Allemagne, c'est l'éducation et le civisme de gens ainsi que la propreté du Pays. La France paraît être un dépotoir géant blindé de gens pressés, malpolis et mal élevés à côté. Vraiment. Surtout Paris. A Munich, les gens ne traversent que quand le bonhomme est vert, même si la rue est déserte au rouge, le métro ne pue pas, la ville se peuple de Biergarten un peu partout l'été, les rues sont larges, il y a des vélos et des pistes cyclables absolument partout, et tu vois plus de bicyclettes que de véhicules polluants. Tu sens que la vie est cool là-bas, que les gens prennent plaisir à vivre.

Et puis il y a l'architecture, vraiment belle avec ses grands bâtiments colorés, tantôt néo-gothiques, tantôt rococo. Faut dire que Louis Ier de Bavière a pas mal contribué à ce métissage en faisant venir des architectes transalpins. C'est cool de voir comme le rococo blingbling se mêle au classicisme de la renaissance ainsi qu'au Jugendstil (l'art nouveau Allemand).
Regarde ça par exemple. La Theatinerkirche, l'une des plus belles églises baroques de Munich, cachant derrière sa façade méditerranéenne un intérieur baroque immaculé.

Je n'ai pas rapporté beaucoup de photos de mon séjour parce que j'ai horreur de prendre des monuments en photo, encore plus lorsqu'il s'agit de lieux touristiques. Je ne suis pas non plus de ceux qui font un planning et qui se lèvent tôt pour visiter ceci et cela parce que ça m'ennuie profondément ; Moi, quand je suis en vacances, je me lève à midi si j'en ai envie et je n'ai qu'un mot à la bouche : farniente. J'ai également un peu perdu l'habitude de tenir quotidiennement un journal, alors je ne te ferai pas un récapitulatif jour par jour, mais plutôt ce que j'ai retenu globalement de ces dix jours en Bavière.

Une de raisons pour lesquelles j'ai horreur de photographier des monuments.

Munich n'est pas une grande ville, tout se fait à pied. L'hôtel était sur Leopoldstrasse, là où l'université, les libraires et les antiquaires côtoient les petits cafés sympas. Au nord, le quartier de Schwabing autrefois mythique repaire d'écrivains, d'artistes et d'intellectuels du XXe siècle n'est plus que l'ombre de lui-même. A l'est, l'Englischer Garten, gigantesque parc créé au XIXe siècle est le lieu de promenade favori des munichois. Véritable poumon de la ville inspiré des jardins londoniens, on y trouve sur 373 ha un lac, une pagode chinoise, deux Biergarten, une maison de thé japonaise, des kilomètres de sentiers, le Monopteros (une rotonde néoclassique perchée sur une petit colline et proposant un joli panorama), deux rivières...

L'une desdites rivières.
Heureusement qu'on est prévenus, dites-donc.

 Ça parait même un peu fou pour nous, pauvres français guindés, de voir les rivières d'un parc public changées en grandes piscines noires de monde en dépit des panneau "baignade interdite, danger de mort" sans que cela ne paraisse étrange à quiconque. Mais moi, je trouve ça carrément cool. Dommage que je n'avais pas emporté mon maillot de bain.

Munich, c'est un peu églises-land. Il y en a partout. Je n'exagère même pas si je te dis qu'il y en a une quinzaine dans le centre-ville (et très souvent une messe lorsque tu rentres dedans). D'ailleurs, toujours sur Leopoldstrasse, il y a la Ludwigskirche, une église néoromane dans laquelle on trouve une puissante fresque du Jugement dernier par Peter Cornelius, la plus grande du monde (18m de long sur 11m de haut) après celle de Michel-Ange dans la chapelle Sixtine. L'église la plus célèbre de la vile reste probablement la Frauenkirche, l'un des monuments symboles de Munich, reconnaissable entre mille avec ses deux dômes coiffés de bulbes surgissant au-dessus des toits et le style dépouillé de son architecture toute en briques rouges sans aucun ornement. Dans un genre beaucoup moins austère, on trouve la Heiliggeistkirche, une église gothique baroquisée au XVIIe siècle, que l'on repère à son clocher lanterne typiquement bavarois. L'exubérant décor intérieur aux tons rose, blanc et jaune pâle est un modèle du genre.
Cependant, mon église favorite est très certainement l'Asamkirche, véritable chef d’œuvre rococo qui s'avère être plus une chapelle qu'une véritable église. A l'extérieur comme à l'intérieur, profusion de colonnes torsadées, de stucs blancs et or (moulures, angelots, crânes, fresques et guirlandes) font une parfaite unité de style. C'est blingbling à mort et bourré de détails, soit absolument merveilleux.

Asamkirche

On trouve encore énormément d'autres églises à Munich, mais tu iras voir tout ça par toi-même un jour, je te le souhaite.
Parmi les autres trucs typiques de la ville, il y a le Viktualienmarkt, "marché aux victuailles" créé en 1807 situé en plein centre-ville où l'on trouve toute la semaine pléthore étalages de pains, vins, miels, fleurs, charcuteries (à se damner tellement c'est bon), fromages, fruits et légumes et au milieu desquels l'on trouve un joli petit Biergarten sous les marronniers. Moi qui ne suis d'ordinaire pas très friande des marchés, je trouve celui-ci vraiment charmant et agréable. Bucolique, même, allez.


 D'habitude, je ne suis pas vraiment cliente de viande et de charcuterie encore moins (exception faite pour le saucisson sec, denrée sacrée qui accompagne à merveille la bière), mais je te jure que la charcuterie allemande, j'en mange avec grand plaisir. D'ailleurs, lorsque je visite un pays étranger, mon plus grand plaisir est de goûter tout ce qu'il y a de typique et que je n'ai pas l'occasion de manger tous les jours. Ma curiosité pour la nourriture me poussera certainement un jour à effectuer un tour du monde culinaire. Et quel meilleur endroit y a-t-il pour manger typique que Hofbräuhaus, une vénérable taverne traditionnelle datant de 1589, petit Oktoberfest à elle seule, avec 5000 couverts, musique traditionnelle et serveuses en Dirndl portant des choppes mousseuses d'un litre par grappes. Typique, te dis-je.

Schnitzel, Kartoffelsalat et sauce aux groseilles.
T'as crût que c'était de la glace, hein ? Loupé, c'est du fromage.

  Sinon, moi, je ne suis pas trop châteaux. Je ne sais pas, ça ne m'a jamais vraiment passionnée. Je trouve ça certes chic, surtout le Neuschwanstein (un genre de palais de conte de fées qui ressemble plutôt à un château Playmobil de loin) ou le Schloss Nymphenburg (un chouette château baroque de 1674 vraiment fancy et accessoirement ancienne résidence des rois de Bavière), mais les avoir vus une fois me suffit. Très honnêtement, ça m'emmerde un peu, les châteaux. Munich en est remplie, mais je ne suis pas allée en visiter un seul cette fois. Je préfère écumer cimetières et musées. Chacun sa came, hein. Et, tout de suite, je te vois te dire qu'une meuf qui préfère les cimetières aux châteaux ne doit pas être super clean dans sa tête. Et là, tu te trompes complètement. En Allemagne, il est fréquent que les cimetières ressemblent plus à des forêts enchantées qu'à des nécropoles glauques. L'Alter Südlicher Friedhof par exemple, né lors de la grande peste de 1563, est un cimetière vaste et mystérieux où l'on flâne avec plaisir dans les allées ombragées d'essences séculaires, entre les tombes anciennes - parfois extravagantes, émergeant d'un foisonnement de mousse et de verdure - où l'on reconnait parfois un nom célèbre. Rien de triste dans cette balade, mais un moment propice à la réflexion. Le truc cool, c'est que ces cimetières sont ouverts de jour comme de nuit. Idéal pour une promenade au clair de lune.



Avoue que ça change de ton petit et déprimant cimetière communal.

 Côté musées, le faubourg de Maxvorstadt en abrite un bon paquet. Y en a même pour tous les goûts : art contemporain, art égyptien, sculptures grecques, bijoux étrusques en or, céramiques helléniques, impressionnisme... Pour ma part, n'ayant qu'une sensibilité très limitée en ce qui concerne l'art des XXe et XXIe siècles, l'impressionnisme et les marbres grecs, j'ai couru en priorité vers l'Alte Pinakothek. D'une importance considérable, ce musée expose des peintures européennes allant du XIVe siècle au rococo, le tout classé par écoles : allemande (Dürer, Altdorfer), italienne (Botticelli, De Vinci, Raphaël), flamande (Rubens), hollandaise (Hals, Rembrandt), française (Chardin, Fragonard) et espagnole (Velasquez, Murillo). Je t'avouerai que je me suis beaucoup bavé dessus, puisque bon nombre de tableaux que j'adore s'y trouvent, notamment une peinture de Bruegel à laquelle je suis particulièrement attachée car je l'associe à mon enfance :

Le Pays de Cocagne, P. Bruegel, 1567

Grande fan de Dürer et de Rubens devant l'éternel, je n'ai pas cessé de m'extasier devant la quantité remarquable de pièces de ces deux peintres que ce musée abritait (des grandes toiles en plus. Et certaines que j'adore vraiment très fort). J'étais aussi bien contente de croiser un Bosch, un El Greco et mon tableau fétiche de M. Pacher (Saint Augustin et le Diable) entre deux autres pièces. D'ailleurs, fais gaffe, je vais te spammer de tableaux, là, tout de suite (non, vraiment, je te jure que j'étais submergée d'émotion face à tellement de magnificence. Et puis ça fait toujours quelque chose quand tu vois en vrai une œuvre que tu aimes).

Ci-dessus à gauche : La descente aux enfers, P.P Rubens, 1621. A droite : Deux satyres, P.P Rubens, 1617/19.

A gauche : Autoportrait à la fourrure, A. Dürer, 1500. A droite : Danae, J.G. Mabuse, 1527.

Au moment de la visite avait lieu une exposition sur l'Ancien Testament. Passionnée par l'art pictural chrétien, il fallait forcément que j'aille y jeter un œil. C'était une petite expo regroupant 37 tableaux de Rembrant, Rubens, Altdorfer, Burgkmair et d'autres encore, retraçant l'histoire de l'Ancien Testament, de la création à la chute de l'homme en passant par la colère et la miséricorde de Dieu, l'exil et la délivrance de l'Israël de l'Egypte des pharaons, les catastrophes et la destruction de civilisations entières. Les histoires de Noé, d'Abraham, d'Isaac et d'Ismaël, de Moïse, David et Salomon y étaient également amplement représentées.
Les seuls souvenirs que j'ai rapporté viennent d'ailleurs de ce musée (bon, pas la bouteille de Jägermeister, c'est vrai) :

Un magnet reprenant mon détail préféré du Pays de cocagne de Bruegel, un tissu à lunettes imprimé du Portrait de Madame de Pompadour par F. Boucher (1756), le catalogue complet des œuvres présente à l'Alte Pinakothek, et deux diapositives de tableaux que j'affectionne : Ruben et Isabella Brandt de Rubens, et La résurrection du Christ de Rembrandt.

L'autre musée qui a attiré mon attention, c'est le musée d'art égyptien (parce que depuis que je suis gamine, je brûle d'une passion ardente pour l’Égypte antique). C'est un musée franchement bien conçu, dont l'entrée très discrète donne l'impression de pénétrer dans une pyramide. Le truc moins cool, c'est les légendes des pièces présentées, franchement inutiles (exemple : "Buste d'homme, 2390 av. JC". Merci, mais ça ne m'éclaire pas des masses). Enfin peu importe. Le musée est divisé en plusieurs grandes parties de manière chronologique, et si celles portant sur "Après les pharaons", "La Nubie et le Soudan" et "L'Egypte à Rome" ne m'ont pas passionnée (uniquement parce que ça ne m'intéresse pas, sinon, c'était plutôt bien fourni), les sections dédiées à la religion et à la vie après la mort m'ont beaucoup plu. C'est un musée vraiment ludique, je crois même que sa conception m'a presque mieux plu que les pièces exposées. Presque. En tout cas, ce fut une plongée agréable dans 5000 ans d'histoire, de l'époque des pharaons à leur chute jusqu'à la christianisation (où tu as tout de suite l'impression d'une sacrée régression, haha).
Les autres musées du quartier comportent un tas d’œuvres célèbres comme le Faune Barberini à la Glyptothek (où l'on trouve aussi une impressionnante galerie de portraits de philosophes grecs et de souverains romains), ou les célébrissimes Tournesols de Van Gogh à la Neue Pinakothek (qui abrite aussi Le déjeuner de Manet et puis un tas d Gauguin, Cézanne, Renoir, Monet...). La Pinakothek der Moderne quant à elle est un complément des deux autres et abrite sur 15000m² quatre collections (architecture, graphisme, design et art moderne), rendant grâce aux grands mouvement picturaux du XXe siècle : surréalisme, cubisme, expressionnisme, pop art...
La seule chose qui m'ait vraiment refroidie, c'est le fait de devoir payer l'entrée des musées. C'est même plutôt cher, le dimanche excepté où l'entrée est à 1€. Je n'aime vraiment pas l'idée de devoir payer pour visiter un musée. Mais peu importe.

Voilà pour le côté culturel. A part ça j'aurais adoré aller à Legoland, mais c'est vraiment loin de Munich et y passer une journée aurait coûté une petite fortune. Tant pis, ce sera pour une prochaine fois. Alors au lieu d'aller prendre la pose aux côtés d'un Yoda tout en briquettes, j'ai flâné dans la ville. C'est fou le nombre de choses incongrues que tu peux croiser : une carcasse de voiture provenant directement de Tunisie au beau milieu d'une rue consacrée uniquement aux boutiques de luxe, une partie d'échecs nocturne sur des échiquiers géants, une architecture très changeante...


  Et puis j'ai essayé la Tracht, nom attribué aux costumes traditionnels bavarois composés d'un Lederhosen (un short en cuir de daim avec bretelles, souvent brodé d'une Edelweiss et aux boutons faits en bois de cerfs (les motifs et objets à base de cerfs sont d'ailleurs très courants. C'est joli, c'est chic, moi j'adhère)) avec une chemise pour les hommes, et d'un Dirndl (une robe underbust portée avec un tablier (dont la manière dont on lace le nœud indique si l'on est célibatire, veuve, vierge ou en couple), chemise et soutient-gorge pigeonnant) pour les femmes. J'ai eu l'occasion d'en voir des tas, plus magnifiques les uns que les autres, aux matières nobles et richement brodées. Je regrette de n'avoir pas d'autre photo que ce cliché clandestin moche pris dans la cabine d'essayage. Les munichois portent au quotidien ce costume traditionnel mais pourtant très moderne dans la manière dont il se décline. Il semblerait que ce soit un vêtement comme un autre, et il n'est pas rare de croiser des gens lambdas ainsi vêtus. J'en aurais bien acheté un si seulement ça ne coûtait pas un SMIC (bon, il y en a bien des plus abordables, appelés Landhausmode mais dont la qualité est nettement inférieure). Tristesse.


En l'occurrence il s'agissait d'une version hivernale (qui se distingue de sa version estivale par des couleurs plus sombres, des coupes plus longues et des matières plus chaudes telles que le velours, la soie et la laine contre du coton aux couleurs vives pour l'été) composée d'une jupe (rah purée cette jupe, comme je l'aimais. Mais au même prix qu'une jupe lolita de marque et pour du polyester, ça fait mal), d'une chemise, d'une veste en laine avec de superbes épaulettes brodées (je te laisse imaginer le prix) et d'un châle en fourrure. Ou comment porter l'équivalent du PIB du Népal et de l'Angola en fringues.

C'est tout pour ce résumé de mes petites vacances en Germanie. J'ai certainement omis un tas de choses, mais tant pis. Ce weekend, avec les copains, on part à Londres. Je te raconterai ça en revenant. D'ici-là, porte toi bien et mange des légumes.

dimanche 18 août 2013

La sortie du dimanche - Expo : Winshluss


 Winshluss, c'est l'un de mes artistes fétiches. J'ai fait la connaissance de son travail dans les pages de Picsou Magasine où il publiait quelques planches des aventures de Wizz et Buzz, deux personnages moches, sales et complètement débiles dont les gags à base de crotte de nez et morve radioactive eurent très vite fait de m'enchanter. Conquise par le style et l'humour grinçant du dessinateur, je me suis intéressée au reste de son œuvre, composée de bandes dessinées, court-métrages, sculptures et films puisqu'il n'attache pas d'intérêt à la forme, le tout étant de faire passer un message.

Dans l'exposition Un monde merveilleux (au nom naturellement cynique), Winshluss met en scène quatre univers : la guerre, les contes de fées, les animaux et la société de consommation. Quatre univers pop et colorés mais toujours teintés d'humour noir, proposant au travers de thèmes enfantins un regard critique et une dénonciation de notre société. L'enfance prend alors un air d'innocence déchue et pour mieux faire passer tout cela, Winshluss ne manque pas d'ajouter toujours un peu de second degré. Ainsi, avec la série de petits théâtres en papier Une histoire et au dodo par exemple, il nous offre une relecture de contes de fées bien connus, corrodant les versions édulcorées proposées par Disney afin de revenir à l'utilité primaire du conte : aider l'enfant à comprendre le monde adulte. Ainsi, la petite sirène passe ses journées à regarder la télé au milieu d'une décharge aquatique, et Hansel et Gretel ne tombent pas dans les griffes de la sorcière habitant une maison en confiseries, mais entre les mains de McDonald et sa maison en burger.


Winshluss s'amuse à caricaturer avec talent la société de consommation avec son dessin animé Il était une fois l'huile ou son « Supermarché Ferraille », dénonçant le ridicule de notre monde. Sur les rayonnages, on retrouve des produits croisés dans ses œuvres : la célèbre huile Meroll, du foie gras de chômeur élevé en HLM, des raviolis au cyanure, de la raclette déjà fondue, des boîtes de miettes de dauphin… sans oublier la devise « consommer, c’est rêver ».


Retomber en enfance avec le recul critique nécessaire pour découvrir et apprécier le travail de Winshluss, c'est possible jusqu'au 10 novembre 2013 dans la Galerie des jouets du Musée des Arts Décoratifs.

mercredi 14 août 2013

Indigène


  Yo yo yo, je suis rentrée de Munich l'autre jour ; Consacrer un peu de temps au farniente fait franchement du bien. Un article résumant mon séjour en terre teutonique est en cours de rédaction, à l'instar de quelques autres qu'il faut vraiment que je termine de rédiger.
En attendant l'arrivée d'articles moins futiles, voici toujours un post pas super intéressant (parce que je ne trouve jamais ça vraiment très intéressant, de dire "kikou, regardez comme je m'habille bien" (c'est même certainement pour cela que j'ai un sérieux problème avec les blogueuses mode, mais on s'en fiche un peu)). En rentrant de mes petites vacances, j'ai trouvé une boîte aux lettres blindée et une pile de colis. Un peu comme à chaque fois que je rentre de vacances en fait, à la différence que pour le coup, ce n'était pas une pile de colis contenant des livres, mais des fringues qui m'attendait. J'avais en effet commandé quelques bidules avant de m'envoler en Allemagne, dont une paire de Melissa x Vivienne Westwood en croco bleu, quelques items chez House of Fraser, d'autres babioles et puis deux kimonos en soie. J'en porte justement un là. Un chouette kimono floqué à franges. Je lui trouve un côté rétro vraiment sympa. Et puis y a des papillons dessus, donc bon. Il vient d'une boutique Ebay qui en propose de toutes les couleurs et avec différents motifs, va donc y jeter un œil, c'est pas cher et c'est chic.


 Top : Vintage, Short : Vintage, Kimono : Ebay, Chaussures : Underground
Chapeau :  Mango, Ceinture : Vintage

 Le Federstück est l'un des quelques souvenirs que j'ai rapporté de Bavière dans mon éternelle lubie des plumes (ce n'est tout de même pas pour rien que je suis persuadée d'avoir été un canard dans une vie antérieure) ; Je l'ai immédiatement épinglé sur mon chapeau en rentrant, même s'il a déjà une petite couronne de plumes de faisant. Après tout, on n'a jamais assez de plumes.

Et comme je t'aime bien, voilà pour la route une petite chanson sympa. C'est pas du métal ni du rap, n'aies pas peur. Et même si c'est pas vraiment ce que j'écoute d'habitude, j'aime plutôt bien ce monsieur-là.