vendredi 31 mai 2013

After the Afterlife

 On est déjà fin mai, je suis en grandes vacances et j'ai le sentiment que le temps passe définitivement trop vite. Par contre, il passe plutôt lentement dès qu'il s'agit d'attendre un colis. J'ai guetté chaque jour ma boite aux lettres ces deux dernières semaines. J'ai reçu mon petit trésor aujourd'hui alors je partage ma joie avec toi ici.

Y a des artistes comme ça que tu adores parce que tu les trouves beaux, parce qu'ils t'inspirent, parce que ce qu'ils font te touche, parce que ça te fait voyager, ou dans le meilleur des cas c'est un peu tout ça à la fois, avec d'autres sentiments cools et inexplicables en plus. Cocorosie me fait exactement cet effet-là. Alors je me suis ruée sur le pack collector de leur nouvel album, Tales of a Grass Widow, dès que la précommande fut disponible il y a un peu plus d'un mois. C'est génial quand tu descends tes poubelles le matin et que ta concierge te hèle pour te dire qu'elle a reçu un paquet pour toi. T'as beau n'être pas maquillée, en kigurumi licorne et ne pas avoir eu le temps de boire ton café, tu sens déjà que ça va être une belle journée. Ouais, juste parce que t'as reçu un colis, et que tu sais très bien ce qu'il y a dedans. Du coup j'ai sauté dessus comme une furie, j'ai déchiqueté doucement l'emballage, et j'ai sauté partout comme une grenouille tellement j'étais contente. Je t'avouerai que je fais nettement moins preuve de gaieté lorsque je reçois une robe. En général je m'extasie dessus un moment, et dix minutes plus tard elle se retrouve sur un cintre, coincée entre deux autres robes dans mon placard. Un album, c'est différent ; Ça a une histoire, ça te raconte des choses, c'est chaleureux. Surtout les vinyles. Il faut se laisser le temps pour l'apprivoiser, lui consacrer quelques heures où l'on ne fait rien d'autre que l'écouter et voyager un moment avec lui. Du moins, c'est ainsi que je vis les choses. 
C'est probablement pour cette raison que je n'écoute jamais un album avant de l'acheter. J'aime le découvrir, le dévorer, quitte à être déçue. Mais ce n'est pas le cas cette fois-ci. Cocorosie ne m'a jamais déçue. En plus, là, il faut reconnaître que tout est sacrément beau. Le pack contenait un super tote bag (j'adore les tote bags. Si vous ne savez pas quoi m'offrir, offrez-moi un joli tote bag), trois gros autocollants (je ne sais pas encore ce que je vais pouvoir en faire, mais j'adore aussi les stickers) et un poster assorti imprimé sur un papier de très bonne qualité. Et puis bien évidemment, il y a le vinyle (et le code pour télécharger l'album en format digital, ce qui est toujours pratique). Le packaging est fabuleux et le disque en lui-même est beau : une belle galette rouge translucide avec des papillons au centre d'une face, et une photographie de vieille poupée au centre de l'autre.


Quant à la musique qu'il y a dessus - parce que c'est quand même le principal, les morceaux sont vraiment chouettes, toujours très riches en influences variées à l'habitude de Cocorosie. Le disque tourne en boucle sur ma platine depuis ce matin, et il est bien parti pour tourner encore un bon moment. Tiens, voilà l'un des morceaux que j'aime le mieux sur cet album :



Et sinon, en attendant de recevoir ce cher vinyle en cette fin de mois, j'ai reçu quelques autres colis d'intérêt moindre mais qu'il est toujours plaisant de trouver dans sa boîte aux lettres : la Little Box et la Gambettes Box de ce mois de mai, placé sous le signe des vacances au bord de l'eau. Pas trop mon truc au premier abord, mais quelques bonnes surprises néanmoins.


La LittleBox du mois ayant pour thème la Riviera comprenait tout pour partir en weekend au bord de la mer : une paire de lunettes de soleil effet écailles, le magasine My Little World, et un petit tag pour la valise. Dans le pochon on trouvait deux cosmétiques sentant bon le soleil : un lait corps après-soleil My Little Beauty qui ne me sera pas particulièrement utile étant donné que j'évite de bronzer, ainsi qu'un spray rafraîchissant à l'eau de coco par Sol de Janeiro qui sent bon la carambole et la mangue verte. Qui sent le Brésil, en fait. Et comme je suis une chanceuse, j'ai eu droit à un produit bonus : un vernis à ongles teinte Hot & Spicy de la nouvelle gamme de vernis à ongles Hit Color de Sephora, en plus d'un bon de réduction sur un produit de mon choix ; c'est cool.
 
Du coup, ça m'a paru être un prétexte suffisant pour faire une manucure de hipster.

Et les lunettes sont sympathiques, avec leur petite inscription "T'as de beaux yeux" sur une de leurs branches.
La Gambettes Box quant à elle suivait un peu le thème de la LittleBox avec son collant Riviera, bleu et parsemé de petites ancres (on voit que dalle sur ma photo, je te l'accorde, mais ils sont tellement chouettes que je ne vais pas me faire prier pour les porter prochainement et t'en faire des photos). On trouvait aussi un collant Smoking, noir avec de petits nœuds papillon parcourant tout l'arrière de la cuisse. J'aime bien ce type de collants, ils sont particulièrement féminins.


Sur ce, je retourne écouter mon vinyle. J'annonce aussi qu'il n'y aura pas de Sortie du dimanche cette semaine, désolée.

dimanche 26 mai 2013

Des beaufs au musée (by night)

  Samedi de la semaine dernière, c'était l'occasion de sortir de sa grotte et de profiter un peu des musées parisiens qui fermaient exceptionnellement plus tard dans le cadre de la nuit des musées. Du coup, avec Ludovic, Marie, Mila et Juliette sa colocataire, après avoir dîné dans un chouette restaurant de pâtes fraiches biologiques où l'on a pu admirer un genre d'Apollon vivant histoire de bien commencer cette petite soirée culturelle, nous nous sommes joyeusement rendus sous la pluie battante au musée d'Orsay assister à l'exposition L'Ange du Bizarre : le romantisme noir de Goya à Marc Ernst (on s'est d'ailleurs bien mis d'accord pour trouver au tableau choisi pour l'affiche une laideur certaine et un côté Skyblog très prononcé).

C'est une exposition intéressante, en dépit du manque de lumière (même si bon, on a bien compris l'idée de créer une ambiance tr0 d4rk sisi, mais voilà quoi), du trop plein de visiteurs (dont des gens qui en demandant un peu naïvement si on fait du cosplay ne réalisent pas qu'ils s'exposent à ma fureur castratrice) et surtout de la fin un peu nase de l'exposition qui témoignait clairement du fait qu'ils n'avaient plus rien à montrer alors hop, quelques toiles futuristes histoire de combler le tout, et puis un peu de Miro et de Klee aussi, tiens. On s'en serait bien passés, mais ce n'est finalement pas bien grave puisque tout le reste fut fort sympathique. Bon, on n'a quand même pas pu s'empêcher de tout critiquer et de comparer ça à nos références légèrement beaufesques (comparer des tableaux à des fanarts, des jeux vidéo ou à des esquisses pour dessins animés, ce genre de trucs). En revanche, on a été bien contents de croiser quelques gravures de Goya, et on a été particulièrement transcendés par le tableau ci-dessous. Et puis ça fait aussi plaisir de croiser un mini radeau de la méduse, une peinture de Friedrich ou de Fuseli, et d'autres chouettes choses. Quelques projections parsèment aussi l'exposition et la cinéphage que je suis a été particulièrement ravie des extraits proposés : Karloff et Lugosi dans leur rôle de prédilection, La chute de la maison Usher (J.Epstein, 1928), Rebecca (Hitchcock, 1940) et puis du Murnau et du Buñel, bref, tout ce que j'aime le mieux.

Dante et Virgile en Enfer - W.A. Bouguereau (1850)
Le cauchemar - J.H. Fuseli (1781)

Après cela, nous nous sommes rendus au Muséum d'Histoire Naturelle observer les animaux naturalisés by night. Nous avons pu entre autres choses nous émerveiller devant le chic du zèbre ci-dessous, des ornithorynques avinés, et un panda Martin Luther King. Oui oui.
Et puis le mardi qui suivait, Marie et moi avons suivi Ludovic et Mila au Concert pour tous à Bastille afin de célébrer l'adoption de la loi en faveur du mariage pour tous. On a vu Mika torse nu sur scène, et on a gueulé des gros mots avec Mademoiselle K. parce que "c'est vulgaire la haine". C'était bien.




Robe : Alice and the Pirates
Blouse : Fan plus Friend
Veste : Vintage
Ombrelle : Lumiebre
Headdress : Baby, the Stars Shine Bright
Sac : Vivienne Westwood
Chaussures : Vivienne Westwood
Bijoux : Gavilane, offbrand

J'inaugurais mes Rocking Horse ; ce n'est franchement pas facile de marcher avec au départ, mais on s'y fait plutôt vite. Tiens, regarde aussi comme ils sont trop beaux et bien habillés mes amis, là :

jeudi 23 mai 2013

Jour 23 - VWXYZ

Jour 23 : Une photo de vous ce dernier jour et trois bonnes choses survenues ces 30 derniers jours

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(Tête de meuf qui n'a pas beaucoup dormi ces derniers jours)

 Je ne porte pas de lolita aujourd'hui mais du vintage, ce qui ma foi est tout aussi bien :

Robe : Vintage, 70s
Chaussures: Vivienne Westwood x Melissa
 
 Je profite du temps pluvieux s'étant installé depuis plusieurs jours ainsi que de la fin des partiels qui se sont terminés aujourd'hui pour achever également ce même. Les trois bonnes choses survenues ces trente derniers jours peuvent se résumer au fait que c'est trois mois de vacances qui promettent d'être vraiment géniales qui commencent, qu'en plus de cela j'ai des amis vraiment cool (sérieusement, je les adore très fort et les voir me met toujours de bonne humeur, même si c'est pour aller voir un concert de Mika avec une folle qui gesticule comme une hystérique devant moi et qui me rouspète ensuite), et enfin, j'ai décroché un stage qui s'avère être particulièrement beau sur mon CV.
Voilà.
Love.

mardi 21 mai 2013

Dieu est un grand lapin avec un chapeau du dimanche


   Avec Rehem, on aime bien les lapins. Du coup, j'ai bricolé un masque de lapin qui a un peu l'air d'être sous MD quand on le voit de près, on est allées sous un pont que je trouve très chouette, et on a fait des photos. Il ne faisait pas particulièrement chaud, mais je crois que mes modèles sont des gens soit très résistants, soit très polis. Et puis en travaillant sur le traitement post-photo, j'écoutais la l'OST de Coraline et puis comme au final ça va plutôt bien avec tous ces lapins, voilà.
Merci à Rehem d'avoir joué le lapin pour moi !

dimanche 19 mai 2013

La sortie du dimance - Hannah Arendt


  En ce moment ma fréquentation des cinémas a soudainement augmenté (ma consommation de pâte également, du coup), la faute à mon ordinateur toujours mort et inressuscitable. Et puis c'est un genre d'échappatoire aussi, parce que les partiels, zut à la fin. D'ailleurs, pour fêter les vacances, j'envisage de me faire une petite cure de cinéma dès le weekend prochain, d'autant plus que les derniers films de Guillermo del Toro et de Kiyoshi Kurosawa me font bien envie. Mais bref. L'autre jour, je me suis rendue voir Hannah Arendt. J'aime beaucoup les films historiques, j'aime beaucoup les films qui parlent de l'Allemagne, et j'aime énormément le personnage d'Hannah Arendt. De fait, me rendre voir ce film s'imposait comme une évidence.

On suit Hannah Arendt dans sa vie quotidienne à New York, entourée de ses amis juifs allemands et américains, à l'université où elle enseigne, puis en Israël lors du fameux procès Eichman en qui elle ne verra pas un monstre nazi mais un homme normal, diabolisé et enfermé dans une cage de verre, un simple bureaucrate se contentant de faire son travail à l'instar des juifs conduisant les trains de la mort (le recours à des images d'archives est très appréciable). Cette réflexion engendrera l'une des plus grandes controverses du XXe siècle : la banalité du mal.
Ce qu'il y a de particulièrement prenant dans ce film, c'est bien entendu l'histoire réelle de cette femme se retrouvant soudainement seule face au monde entier l'accusant de collaboration suite à la parution de son ouvrage, cette femme qui se bat pour ses convictions même si cela implique la perte de certains de ses proches. Hannah Arendt est interprétée à merveille par Barbara Sukowa qui confère au personnage une dimension très humaine. Elle a beau être une intellectuelle et une philosophe reconnue, elle n'en est pas moins un être humain. C'est agréable de voir un tel personnage un peu désacralisé. Cependant, ce film ne peint pas un portrait d'Hannah Arendt, mais vise plutôt à véhiculer sa pensée. De fait, ce film s'adresse aussi bien aux personnes connaissant déjà ses travaux et son histoire qu'aux novices et aux curieux. Sa relation avec Heidegger y est aussi sporadiquement évoquée et apporte à la compréhension générale de cette controverse qu'elle engendre.
Le discours final qu'Hannah fait à ses étudiants est particulièrement fort et témoigne de l'incroyable force de caractère de cette femme. 
Un film vraiment intéressant et bien mené, en somme.

jeudi 16 mai 2013

I was a teenage werewolf


 T'as vu, j'ai changé de décor. Pour tout te dire, c'est trop le bazar chez moi en ce moment pour faire des photos. J'aurais un peu honte de te montrer mon bordel, avec le sol recouvert de bouquins et de fiches de révision, de figurines de Darth Sidious et de Qui-Gon se battant en duel à dos de Petits Poneys, et de Troopers surfant dans l'évier sur des cuillères en bois. Ça faisait longtemps que je ne t'avais pas spammé une tenue, alors du coup, j'ai ouvert la porte, et je suis partie me prendre en photo sur le palier. Parce qu'en plus il y a un chouette tapis tout le long des escaliers et tout, tu vois ; C'est déjà carrément plus présentable.
Je n'ai pas acheté de vêtements depuis un bout de temps car je n'ai besoin de rien, j'ai juste racheté des creepers, parce que vivre sans, c'est dur (et puis j'ai pris des semelles triples, tiens, tant qu'à faire. C'est pas non plus comme si j'étais pas déjà assez grande comme ça). Et puis par hasard en friperie, j'ai dégoté ce blouson en cuir pour vraiment que dalle, et aussi un chouette short en cuir également que je te monterai certainement plus tard, parce que le cuir c'est cool.

Chemise : Pepe Jeans
Short : Vintage
Ceinture : Vintage
Blouson : Vintage
Chaussures : Underground Shoes
Accessoires : Offbrand



Oh, et sinon, j'ai reçu mes Rocking Horse Shoes de chez Vivienne Westwood. Tu peux te baver dessus, ça me gêne pas, je comprendrai. Il me fallait des sandales pour l'été, sauf que la sandale, c'est un peu la chaussure qui réveille en tout un chacun le complexe des doigts de pied à l'air. De fait, les seules sandales qu'il me semble pouvoir porter sans ressentir une once de honte, c'est bien les Rocking Horse modèle Slave. Bon, déjà, ce modèle de chaussure, c'est un peu iconique. Totalement, même. Ça hurle Vivienne, punk, années 80-90, tout ça. Et en plus, elles sont super confortables. J'ai pris le modèle "Kid", celui en croûte de cuir, la version de la gamme de prix juste au-dessus doit certainement être de meilleure facture encore, mais pour le coup, elles sont vraiment fabuleuses. Les RHS sont en quelque sorte à la chaussure ce que la Joconde est à la peinture. Ok, j'exagère surement un peu, mais tu saisis l'idée.
Du coup je suis trop contente et tout. Et regarde un peu comme l'emballage est bien fait. Merci à Harry, le monsieur inconnu qui a emballé le tout, ça fait vraiment plaisir à voir.

mardi 14 mai 2013

Wishlist estivale

   L'été, c'est un peu la saison où tu regrettes de porter un jupon. Alors chaque été, c'est la même chose : je quitte mes dentelles et mon swag de lolita pour revenir à mon grunge un peu louche mêlé de vintage et de goth (le soleil ? I don't give a fuck). Et qui dit été dit festivals, donc fringues en mode Rambo, c'est-à-dire à la fois sexy et prêtes à se recevoir une pinte de bière dessus avant d'aller faire des roulades dans la boue. Non parce que moi, je tiens à avoir un minimum de classe jusque dans les situations les plus extrêmes, hein.
Voici donc une petite liste de ce qu'il me faut absolument (en plus de shorts en jean DIY et autres joyeusetés handcraftées) pour affronter cet été qui promet d'être fabuleux.

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Un sweat kitch à imprimé très discret
Ou de quoi faire saigner les yeux d'autrui


  Je ne vous raconte même pas combien j'en rêve. Juliette et Justine fait débat dans la communauté lolita avec ses robes imprimées de tableaux, mais a priori le mouvement s'est élargi jusqu'aux vêtements casual. C'est d'un kitch tellement assumé que ça en devient fabuleux. C'est moche, c'est tape à l’œil, et j'aime ça. Sugarpills Clothing en fait de très chouettes (même si certains puent un peu le hipster), et on en trouve aussi des sympa chez Mr. Gugu & Miss Go qui te permettent d'arborer le même genre de trucs que ce que tu vois quand t'as pris du LSD.


De quoi pogoter
Ou au moins marcher tranquille.

  Je t'avais déjà fait part du récent décès de mes plus qu'adorées creepers, et ma vie depuis leur départ est comparable à un sandwich jambon-beurre sans beurre ni jambon : un truc assez sec et fade qui ressemble à du pain, donc. Heureusement que j'en ai déjà racheté des nouvelles, haha. Underground Shoes, qui est un peu la marque de creepers par excellence (de toute manière on sait bien que tout le reste, c'est pas des vraies creepers) a sorti récemment Koko (en haut à droite), un nouveau modèle de chaussures merveilleux et qu'il me faut absolument puisqu'elles représentent à mes yeux la chaussure féminine la plus représentative du goth des années 80.
Et comme mes Dr. Martens 30 trous sont également mortes (je te vois déjà t'insurger que "ha bon sang, mais elle bousille toutes ses pompes celle-là ou quoi ? Je vais la dénoncer au syndicat de protection de la godasse sur le champ ! "), une nouvelle paire serait la bienvenue. Mais à 14 trous et en rouge, histoire de varier un peu les plaisirs.


Des collants, toujours plus de collants
Parce que c'est fragile ces choses-là.

 
  Les collants, c'est un peu comme les papillons qu'on veut naturaliser : faut faire gaffe à ne pas les abîmer, sinon après c'est moche et on ne voit plus que l'aile déchirée de ton machaon ou l'échelle qui longe toute la jambe droite de ton collant préféré. En festival par contre, c'est mieux de laisser ses beaux collants au placard et leur préférer les collants déjà troués (parce qu'en plus c'est so underground, sùsù). Et si la tendance est aux leggins, je préfèrerai toujours mes bons vieux collants avec des pieds au bout des jambes.
Chez Topshop, j'avais déjà repéré il y a un moment ces collants parsemés de petits pentagrammes sympathiques. Du côté de Trendylegs, je suis tombée sur des chouettes collants imprimés texte. Et si toi aussi tu as toujours rêvé d'arborer la Joconde sur ton mollet, aucun souci, Trendylegs a également ça en stock. Et puis bien sûr il y a les dernières nouveautés de chez Grimoire, avec le collant Prière en particulier, tellement beau que j'en deviens toute humide rien qu'à le regarder (et en plus en ce moment, il y a 30% sur les anciens modèles. Oui, agrippe ta carte de crédit et fonce).


Des hauts pour gens narcissiques
Parce que ton nombril est beau.


 Les crop-tops, c'est comme le tshirt trop grand que tu piques à ton copain, mais tout ce qui est à partir du nombril en moins. Bon, c'est sûr, il est préférable de ne pas avoir trop de flan à la place du ventre si l'on souhaite en porter et puis ce n'est pas super élégant, mais c'est Ramboesque : ça a la résistance du tshirt lambda et la sexyness du vêtement qui a réduit au lavage.
Les jolies licornes viennent de Swell, celui imprimé TARDIS se trouve chez GeekyU1 sur Esty, et les autres sont de chez Romwe (mais si t'es maligne et que tu cherches un peu, tu peux trouver la même chose sur Ebay et Taobao pour quatre fois moins cher, parce que chez Romwe comme chez Asos, c'est un peu des sales capitalistes qui aiment te prendre pour un pigeon en te faisant payer la peau du dos du Made in China, mais moi, ça me fait plaisir de te faire épargner tes sous en te prévenant de ce sale business).


De quoi rester belle gosse
... même en festival.


 Les douches, c'est plutôt bien. Les festivals, c'est plutôt bien aussi. Le truc moins bien, c'est quand tu dois te lever à 5h quand tout le monde vient de regagner sa tente pour pouvoir accéder aux douches sans qu'il n'y ait une queue de malade à te donner envie de reproduire sur le champ un live non-censuré d'Amon Amarth avec les gens devant toi. Heureusement, Lush a une petite solution de dépannage qui, bien qu'elle ne remplacera bien entendu jamais une vraie douche avec un vrai shampoing, peut te permettre de garder une crinière présentable en attendant. Cette petite solution de secours, elle s'appelle La poudre de Perlimpinpin. Ça sent bon, c'est pratique, tu en mets un peu sur tes cheveux, tu brosses et pof, t'es sexy.
Ça, c'est pour les cheveux. Pour le corps, il y a le spray Dirty, qui te fait te sentir fraîche et propre (même si ce n'est qu'une sensation) et qui est quand même un peu plus hygiénique que la bière. Mais si jamais la simple idée de ne pas prendre de vraie douche pendant la durée de tout un festival te fait sauter au plafond, tu peux toujours t'offrir de jolis savons en forme du dentier de ta grand-mère, de licornes, de dinosaures, de plats de macaronis et tous tes autres fantasmes les plus fous grâce à Love Lee Soaps (testé et approuvé pour toi).


Des bijoux clinquants
Parce qu'on n'a jamais assez de blingbling.


 L'été, il y a du soleil. Et le soleil, ça contribue à révéler tout l'éclat de tes bijoux en toc et vrai faux diamants. Et les bijoux, c'est bien. Ça te permet de pimper une tenue en un tour de main ; Si la mode était du tunning, les bijoux seraient à une tenue ce que les flammes rouges qu'on colle aux portières sont à une Clio. En moins plouc bien entendu, mais voilà l'idée. Et là, tu peux estimer qu'on est vraiment intimes puisque je vais te révéler les boutiques de bijoux que j'aime le mieux, et qui sont vraiment, vraiment très cool. En premier lieu il y a AMictlan, qui fait des choses élégantes inspirée par l'alchimie et l'esthétique goth qui iront très bien avec tes fringues les plus noires. Dans la même veine mais en plus connu, avec une esthétique qui s'inspire plus du wicca et de la nature en général, tu as BloodMilk, dont j'aimerais acheter toutes les créations si seulement ce n'était pas aussi cher. Et pour terminer, si comme moi t'aime bien les vrais éléments naturels, LadyLocksCreations propose un panel de chouettes bijoux en os, crânes et hippocampes séché ; De quoi accorder une seconde belle vie à ce qui a vécu.


Un bouquin de plage
autre qu'un best-seller de l'été écrit avec les pieds.


 Si contrairement à moi ton truc à toi l'été c'est surtout la plage, la bronzette et jouer au steak grillé sur ta serviette tout en matant le surveillant de baignade avant de gagner l'eau feindre une noyade, tu dois certainement prévoir un livre. Le livre, c'est le must ultime de la plageuse après la crème solaire : ça donne l'air intelligent, ça peut éventuellement occuper, et surtout, ça retient ta serviette si elle tente de s'envoler par un vent de force 5 ou moins. C'est pour ça que les best-sellers de l'été sont souvent des gros torchons mal écrits de 400 pages, tu croyais quoi ? Bon, dans l'idéal, tu peux embarquer Crime et Châtiment parce qu'au niveau du rapport qualité/poids c'est franchement satisfaisant, mais je suis certaine que tu le connais déjà par cœur. Sinon, tu peux aussi prendre un de ces fabuleux sacs créés par Karen H pour y ranger n'importe quel livre de poche de ton choix en plus de tes lunettes de soleil et de ton after-sun. Et si toi non plus tu ne traînes pas trop à la plage, t'as quand même le droit d'en acquérir un histoire de montrer au monde entier que ton bouquin préféré tu l'aimes tellement que tu l'as en sac. D'ailleurs, je suis certaine que ton livre préféré y est. Sauf si bien sûr ton livre préféré est un bouquin de Stephanie Meyer ou de Beigbeder.

dimanche 12 mai 2013

La sortie du dimanche - Iron Man 3

   C'était une belle journée, je venais de lire les derniers comics sortis, les oiseaux chantaient, mon horoscope dans Direct Matin ne m'avait rien annoncé de particulièrement tragique et ma robe claquait doucement au vent tandis que je longeais naïvement le boulevard Saint Germain, bref, c'était une belle journée qui promettait un peu de calme et de sérénité, et tout allait merveilleusement bien jusqu'à ce que je passe devant un cinéma. Là, entre deux autres bouses, il y avait Robert Downey Jr. en armure rouge. Ce type, rien qu'à voir sa tête j'ai envie de lui coller des tartes, c'est physique. A regarder cette affiche, si le titre n'avait pas été écrit en gros et en rouge juste en dessous, j'aurais pu croire à un nouveau spectacle de Kamel Ouali conçu pour le Futuroscope, avec tous ces types en armure grise qui tournoyaient autour de Robert telles de gracieuses mouches autour d'un caca de chien. J'aurais dût m'en cantonner à l'affiche qui révélait exactement toute la profondeur du film, mais comme j'étais d'humeur masochiste, j'ai poussé la porte du cinéma, me suis avancée vers le caissier et ai marmonné :
- " Bonjour, je voudrais une place pour Irscrogneugneumantroua s'il vous plait.
- Pardon ?
- Une place pour (toussotement) Irmantroua.
- ...
- (toussotement) Iron Man 3 (fort toussotement) ".
Il m'a souri, probablement parce que c'est un caissier aimable qui fait bien son travail, m'a parlé de karma quand je lui ai dit avoir oublié ma carte étudiante permettant d'obtenir une réduction, a froncé les sourcils en un air désolé, et d'une mine compatissante m'a tendu mon billet tarif réduit en me souhaitant " bon courage ". Je compris alors que je venais de trouver en ce brave caissier un véritable frère.
Je ne te résumerai pas les épisodes précédents, cet article étant déjà suffisamment laborieux à rédiger.

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Ci-dessus : une blonde, des égratignures, des flammes, un mec cosplayé en crossover Iron Man / Captain America et Gandhi déguisé en Joey Starr-terroriste. Toi aussi tu sens la très belle bouse qui arrive ?

  Le film s'ouvre sur un fondu noir, et en voix off, Robert qui essaie de philosopher en parlant de démons qu'on créé soi-même, en pâte à modeler ou je ne sais pas trop quoi. Le bousophile averti sait bien que dans ce genre de cas, il y a 99% de chances que le plan suivant soit un flash-back. Ce que toutefois même le plus averti des bousophiles ne pouvait prévoir, c'est le décès de ses tympans dans la seconde qui suit. Lecteur, laisse moi te faire partager ce bonheur. Sur ce mélodieux fond de dabeudidabeudah s'ouvre donc un petit-flash back, et nous voilà à l'aube de l'an 2000, dans une petite soirée hype où l'on retrouve Robert et une conquête éphémère qui le conduit dans sa chambre pour lui "montrer le sujet de ses études", sans toutefois trop en faire parce que dites donc, il ne faudrait pas que la bougresse passe pour une fille facile. En prenant l’ascenseur, ils croisent un type louche, le stéréotype du scientifique pas tout à fait stable dans sa tête : cheveux longs, moche, boiteux et presque bossu pour compléter le tableau, au cas-où le spectateur serait trop con pour saisir que ce type-là, c'est un type qui a l'air sympa mais un peu naïf avec une certaine tendance à se faire marcher sur les pieds. Et ce type donc, il s'appelle Killian et suit de près les études de la conquête de Robert. Ce dernier, qui n'a pas trop trop envie de se faire piquer sa proie par un geek bouseux à lunettes, fait mine de s'intéresser à lui et lui donne rendez-vous sur le toit dans 5min.
Cinq minutes plus tard le bouseux est sur le toit et Robert dans la chambre de sa copine, qui a carrément ramené un mini-labo le temps de la soirée, parce que quand on est un vrai scientifique on ne rigole pas et on bosse même le soir du nouvel an. Et ouais. On apprend que les recherches de la madame se concentrent sur un ficus mutant, avec les capacités de régénération de Wolverine et les pouvoirs de la Torche, parce que c'est vrai que régénérer l'ADN c'est plutôt sympa, mais si en plus on peut faire monter la température corporelle du cobaye jusqu'à 3000°C, c'est totalement inutile mais ça pimpe le tout, m'voyez. Le ficus est d'ailleurs malmené par le garde du corps de Robert, personnage pouvant se résumer à un gentil nounours (avec tout ce que cela implique, soit le Q.I également) fan de Downtown Abbey. Au bout d'un moment d'irrespect envers le ficus, ce dernier, un peu vexé, explose. La madame considère ça comme un bug normal, et peut alors envisager une partie de jambes en l'air avec Robert.

- " C'était quoi cette explosion énorme, là ?
- T'occupe, c'est mon ficus.
- Oh, d'accord. Mais euh, c'est pas un petit peu dangereux quand même ? Par exemple si ça tombait entre de mauvaises mains, comme celle d'un patron machiavélique de Jardiland ?
- Non. Baise moi maintenant.
- Ok ".

Le lendemain, Robert abandonne la madame en bon coureur de jupons qu'il est, on ne sait pas ce que le geek est devenu, il s'est probablement suicidé ou pire, est peut-être reparti danser sur du Eiffel 65. Après cela, retour au présent avec une enfilade de faits pas super intéressants comprenant un lapin en peluche géant, un Robert qui ferait bien de consulter un psy pour remédier à ses crises d'angoisses car traumatisé par l'épisode Avengers (comme je te comprends, Robert. Moi non plus je n'ai pas très bien vécu cela) et Pepper, la femme de Robert, qui se fait gentiment dragouiller par l'une de ses vieilles connaissances, un certain Killian. Oh wait. Se pourrait-il qu'il s'agisse du bouseux du début du film ? C'est fou comme le monde est petit. Sauf que, oh, surprise, de geek pitoyable, Killian est passé à homme "classe" (je mets des guillemets parce ce qu'il ose quand même porter un costard hideux à carreaux) en costume et cheveux gominés. En plus il ne boite plus et a échangé sa canne contre trois petites billes qui se transforment en écran tridimensionnel, parce que c'est nettement plus classe, et plus efficace en matière de drague. D'ailleurs, il doit être champion de pétanque, vu la dextérité avec laquelle il balance ces petits trucs qui retombent toujours en un parfait triangle. Le coquin fait visiter virtuellement l'intérieur de son cerveau à Mme Robert (on notera qu'il n'y a d'activité que lorsqu'il se fait pincer ; Killian est donc une huître amorphe, CQFD) et lui propose de bosser pour lui, sauf que non "merci bien, mais j'ai pas que ça à foutre de visiter l'intérieur de ton cerveau mon petit Killian". Bien dit. Pendant ce temps, Robert se la joue beau-gosse en remuant son booty au son d'un atroce remix de Gingle Bells histoire de continuer dans les plaisirs auditifs, et espionne sa compagne avec l'aide de son ours-garde-du-corps parce que personne n'a jamais prouvé qu'une confiance mutuelle pouvait aider un couple à durer. Il bricole aussi une nouvelle armure sobrement baptisée Mark 47 dont chaque bout est téléguidé et capable de rejoindre Robert peu importe sa position sur Terre, après tout ce n'est pas comme s'il en avait déjà une dizaine qu'il pourrait perfectionner.
On ne sait pas trop bien pourquoi non plus, mais une vague d'attentats sévit un peu partout, et un type louche nommé Le Mandarin qui n'a en fait de mandarin que le nom et les frusques s'amuse à pirater la télévision et à faire péter des bombes de ça de là parce que son petit kiff dans la vie, c'est de tuer les gens et vouloir "donner une leçon à l'Amérique", voilà. D'ailleurs, Robert le dit lui-même, "tout le monde a besoin d'un hobby". Chacun son truc, c'est tout ; après tout, qu'est-ce que ça a de fondamentalement plus louche que de construire des armures téléguidées dans son sous-sol, hein ? Cependant, si j'étais Ben Laden et que j'étais encore vivant à l'heure actuelle, je planifierais très certainement un attentat envers le crétin qui a eu l'idée de représenter le terroriste n°1 de la planète de la sorte. Non, sérieusement : le blingbling de Joey Starr + la tête de Gandhi + la barbe de Raspoutine + la garde-robe de Jet Li + Valérie Damidot en voyage à Pékin = Le Mandarin. C'est vrai qu'un nord-africain déguisé en chinois qui fait des vidéos moches façon gamin qui filme avec le caméscope parental, on a très envie de le prendre au sérieux ; sait-on jamais s'il nous refile un fortune-cookie fourré au TNT...

Un chinois se cache sur cette photo. Sauras-tu le retrouver ? Attention, il y a un piège.

A propos de TNT, grâce à une scène où l'on suit le nounours-garde-du-corps dans un bout de Chinatown (parce qu'en tant que garde du corps travaillant pour une titanesque entreprise à échelle mondiale il n'a que ça à faire, oui oui), on découvre qu'à l'origine de ces attentats se trouvent une bande de mutants enflammés comprenant notamment un insupportable petit chauve mâchouillant éternellement un chewing-gum, à croire que c'est un extraterrestre de Mars Attacks : s'il arrête de ruminer, il crève. Bref. Là, le nounours espionne le bovin qui apporte très discrètement une petit valise à un clodo posé là en lui affirmant que "c'est d'la bonne, sisi gros la famille". Le nounours marche vers le clodo et lui rentre dedans comme dans tous les films pour faire genre "je vais te bousculer, ta valise va s'ouvrir et je vais te piquer le contenu, hahaha" sauf que non, c'est juste ridicule, la rue est déserte et un nounours en costume bouscule un clodo en plein Chinatown sans que personne ne s'inquiète de rien ; normal. Du coup, pof, la valise s'ouvre en laissant s'échapper son contenu.

- "Oh, pardon monsieur, désolé de vous avoir bousculé.
- Mais non mais non c'est de ma faute.
- Je vous en prie c'est moi. Permettez-moi de vous aider à ramasser votre camelotte.
- C'est bien aimable à vous cher monsieur.
- Je vous en prie mon brave, c'est tout naturel, et si je peux piquer un de ces bidules échappés de votre seyante valise au passage, c'est pas mal non plus. Passez une bonne journée surtout !
Bon alors, qu'est-ce que c'est que ... Oh, ça alors ! Une pointe de flèche asgardienne fourrée au sucre pétillant comme quand j'étais gamin ! "

Et là, boum, explosion, tout le monde meurt, sauf le nounours qui a apparemment fait un beau jet en résistance à la chaleur. Non parce qu'on apprendra quand même plus tard que lors d'une explosion, la chaleur monte à 3000°C degrés et carbonise tout. Et oh dites donc, c'est sacrément rigolo ça, ne dirait-on pas un peu le flashback du début ? Ça alors, ce serait quand même dingue. Quoi qu'il en soit, le nounours n'est que salement amoché - ce qui n'est pas grand chose au final - et tente d'agripper un dog tag se trouvant un peu plus loin. On notera que le dog tag en métal a quand même quelques petites égratignures et que le nounours fait de chair et de sang n'est pas particulièrement en pire état. Après tout, tout le monde sait bien que la peau humaine est bien plus résistante que l'acier. Le Mandarin revendiquera ensuite cet attentat. C'est vrai que faire péter 30m² de Chinatown, ça va bouleverser l'Amérique, quel dangereux terroriste alors ! Mais bon, quand Robert apprend que son pote le nounours est dans le coma, il n'est pas content du tout. Alors il passe une annonce à la télé : "Mandarin, je ne suis pas content du tout ! Je vais te coller mon poing sur le nez et je parie que t'as même pas les couilles de venir te mesurer à moi à mon domicile dont voici l'adresse, wesh". Après cela, Robert s'en va dans son sous-sol étudier les données dont il dispose sur Le Mandarin (diantre, à force de l'écrire, j'ai presque l'impression d'avoir affaire à un nom de catcheur mexicain. El Mandarin. Avoue, ça le fait bien). Bon, alors, ensuite, c'est mind fuck en puissance : Robert demande à son logiciel Jarvis de reconstituer la scène. On nous balance un tas d'effets spéciaux (y a toujours des effets spéciaux pour palier à l'absence de logique et au fait que les scénaristes écrivent avec leurs pieds) et je ne demanderai pas comment une reconstitution aussi précise de la scène est possible alors qu'il n'y a aucune caméra (quand bien même il y en aurait, je doute qu'elles aient pu résister à une explosion de 3000°C. Oh, ah, peut-être que si en fait, comme le nounours et le dog tag ont survécu...). Bon, bref, Robert se la joue NCIS et zoome sur le regard du nounours pour découvrir qu'il pointait du doigt un dog tag appartenant à un mec qui a explosé de l'intérieur en le laissant intact même si tout a brûlé autour et sur lequel est inscrit un nom. Chic, une piste.

Et là, on sonne à la porte. Surprise, c'est la copine botaniste coup d'un soir qu'on avait croisé treize ans plus tôt qui se ramène pour lui dire un truc a priori tellement important qu'elle n'aura bien entendu pas le temps de l'articuler puisque voilà trois hélicoptères qui arrivent en bombardant la maison de Robert. Il l'avait cherché, quand même. Et puis bon, c'est vrai que repérer trois hélicoptères, c'est beaucoup plus compliqué que de retrouver un dog tag. Et là, les murs volent, Robert envoie la Mark 48 sur Pepper afin qu'elle soit protégée et puisse sortir de la maison avec la botaniste. Hm, sinon, n'y aurait-il pas une colonie d'armures au sous-sol qui auraient éventuellement pu servir ? Non ? Bon. On continue dans le très rigolo avec une armure dont tous les bouts fonctionnaient à merveille la scène précédente et qui cependant, d'un coup, tombe un peu en panne, mais Robert finit finalement par dézinguer deux des hélicoptères et s'envole très très loin, tandis que le troisième et dernier hélico rentre tranquillement chez lui, piloté par le type qui mâchouille sans arrête du chewing-gum. Rien de plus normal après tout, ce n'est pas comme si un bombardement venait d'avoir lieu à une adresse qui a été diffusée à la télé et qu'envoyer l'armée régler son compte au Mandarin s'avérait être totalement infaisable. Faudrait voir à ne pas trop déconner non plus.

Bon. Le reste du film n'est pas plus intéressant ni mieux construit, même qu'ensuite Robert arrive dans un coin paumé et enneigé, et oh merde, plus de batterie dans son armure. Sinon mon petit Robert, t'as un réacteur en plein milieu des pectoraux sensé servir d'alimentation à tes armures dans les épisodes précédents, mais c'est pas grave, hein.
Et nous n'en sommes pas encore à la première heure de film spoilée que j'en ai déjà marre. Tu m'imagines continuer, lecteur ? Moi non, je n'en peux plus et si je continue à tenter de me rappeler ce film, je vais terminer allongée sur le sol à gesticuler dans tous les sens. Toute l'histoire au final est basée sur la frustration de Killian, et comme il était frustré il est devenu méchant et soudainement moins moche (mais quand même avec des costumes à carreaux). Et comme il est très malin, il a embauché un acteur pour qu'il joue un terroriste fan de cosplay moche (pléonasme, je sais) super crédible. Dans tout ce bordel, Robert a oublié ses médicaments dans une poche de l'une de ses armures et fait tout un tas de petites crises d'angoisses. Heureusement que dans les scènes bonus après le générique il pense à consulter. Heureusement que la logique arrive une fois que le film est terminé, dites-donc. On croise aussi un gosse qui vit avec sa mère, mais au final il ne sert pas à grand chose sauf à te rappeler que, oui, en plus d'Iron Man, il y a les Avengers et que, oui, hélas, l'épisode deux sort bientôt. Ce gamin est l'incarnation du Diable, en fait. Pour continuer dans les gentils personnages secondaires, il y a aussi Iron Patriot, celui qui fait du cosplay crossover Iron Man x Captain America. On se rend compte que son rôle principal, c'est être tantôt un boulet, tantôt le faire-valoir de Robert. Et dans tout ça, hello le placement de produit, mais bon, ça encore, ce n'est pas trop grave. Ce qui est grave, c'est la scène de fin. Ce ballet final où tu te dis "Kamel Ouali Spotted" tellement les armures rappliquent toutes d'un coup en commençant à valser et que si tu plaques une musique de ce type sur ce passage, ça ne choque même pas. D'ailleurs, pourquoi ce n'est que maintenant qu'elles arrivent, les armures ? Dès qu'on savait que c'était Killian le méchant ça aurait peut-être été bien, non ? Ah ben non pardon c'est vrai, on aurait perdu une heure et demie de film, sinon. Le seul truc positif, c'est qu'avec cette scène, tu te dis que c'est bientôt la fin. Non bon, allez, j'arrête de te maltraiter les oreilles, même si c'est quand même tout ce que ce film m'inspire.

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Je suis sortie de la salle en me jurant que c'était la dernière fois que je m'infligeais un film du genre. C'est tout.
Et là, rien qu'à relire cet article, je souffre. La prochaine fois, il faudra me payer pour aller voir un Marvel.

mardi 7 mai 2013

Jour 22 - Uranium

Jour 22 : Une photo d'une lolita que vous aimeriez rencontrer en vrai.

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  Je n'ai jamais été vraiment très absorbée par la communauté lolita, trouvant les forums et autres plateformes de partage finalement redondantes et plutôt inintéressantes. De fait je ne connais pas énormément de lolitas, mais s'il y en a bien une ayant toujours retenu mon attention, c'est Marie (Tuonetar). Bon, certes, nous nous sommes déjà rencontrées, même qu'on se connait bien, qu'on est potes, qu'on mange du saucisson ensemble et tout et tout, mais c'est la seule lolita que j'ai vraiment profondément souhaité rencontrer un jour. Marie, elle a un truc, ce genre de chose que tu ne peux pas expliquer, cette espèce d'aura qui irradie la classe à des lieues à la ronde, cette sorte d'émanation divine, ce petit supplément d'âme, ce petit truc qui fait que Marie, elle est incroyable. Ce qui frappe au départ, c'est l'atmosphère de ses photos (parce que oui, du coup, avant de la rencontrer, je ne la connaissais qu'au travers des photos qu'elle postait sur le forum Gothic Lolita). Après, t'aime ou t'aime pas, mais tu dois bien reconnaître qu'il y a ce petit truc mystique, même si toi ton délire c'est plus les poneys et les lapins sous LSD. Ensuite, il y a les tenues. Marie, c'est la lolita classe, élégante et féminine, avec un sens du style parfait tout en sobriété avec des chapeaux parce que les chapeaux c'est quand même super. Si ensuite on ajoute à cela une nature très ouverte et simplement adorable, ça fait de Marie la personne que t'as vraiment envie de rencontrer tôt ou tard.
Du coup, je m'étais forgé une image si quasi-sacralisée d'elle que lorsque nous nous sommes retrouvées face à face par hasard, c'était un peu comme si je venais d'assister à une apparition divine. Bon, finalement, Marie est humaine, mais toujours avec cette auréole d'indéniable perfection (et, non Marie, si tu passes par-là, ne le nie pas. T'es comme ça que ça te plaise ou non et puis c'est tout). Et puis tu peux tout lui mettre parce que tout lui va, du sweet au goth en passant par l'EGL et l'EGA. C'est dingue. Je suis sûre que Marie, c'était un caméléon, avant.
Si tu ne me crois pas, tu peux toujours aller jeter un œil du côté de son blog.
 

dimanche 5 mai 2013

La sortie du dimanche - Mud : sur les rives du Mississippi


  Mud raconte l'histoire d'Ellis et son ami Neckbone qui un jour découvrent sur une petite île du Mississippi un bateau échoué dans un arbre. Et dans ce bateau, il y a Mud, un homme avec un serpent tatoué sur le bras, un pistolet coincé sous la ceinture, une chemise blanche avec un œil de loup cousu dans la manche et des clous en forme de croix sur les talons de ses bottes. C'est aussi un homme amoureux, assassin malgré lui, se cachant là en attendant de pouvoir s'enfuir avec celle qu'il aime. S'en suit alors une magnifique sorte de voyage initiatique, de passage à l'âge adulte pour ces deux adolescents et Ellis tout particulièrement, qui au travers de sa rencontre avec Mud, trouve une échappatoire aux tensions de son quotidien familial.

Jeff Nichols montre une fois encore l'Amérique que l'on ne voit que trop rarement au cinéma et celle qui pourtant mérite toute notre attention, l'Amérique avec ses personnages si typiques du cinéma indépendant américain : le vieux retraité ayant travaillé pour les services secrets, les petites copines un peu nulles, le pêcheur attaché aux valeurs traditionnelles... On est aussi au milieu de nulle part sur le Mississippi, les décors naturels sont incroyables et l'on trouve en eux quelque chose de Twainesque, peut-être également à cause de ces deux garçons qui rêvent déjà d'être adultes et qui vivent leur vie sans trop se soucier de ce qu'il pourrait bien arriver. C'est un peu comme si Tom Sawyer et Huckleberry Finn rencontraient un type un peu louche, un peu clochard, un peu menteur et un peu assassin. Et ce type, Ellis et son ami le font vivre par procuration sans trop bien savoir pourquoi. Et cette histoire d'amour entre Mud et la fille aux hirondelles tatouées sur les mains a un petit côté d'Autant en emporte le vent ; C'est assez dingue. Pour continuer dans les références, je n'ai pas pu non plus m'empêcher de trouver quelques similitudes avec ce merveilleux film d'Andrei Zviaguintsev qu'est Le Retour, pour cet air de voyage initiatique, le symbolisme et la photographie notamment.

Le caractère de chaque personnage est travaillé à merveille, autant le personnage d'Ellis qui veut avoir une copine, se bagarrer et devenir prématurément adulte que celui de Mud, homme mystérieux à la fois présent et absent, menteur et protecteur, père symbolique. Et puis il y a l'ami Neckbone, dont les répliques font de lui un personnage amusant et comme persuadé de déjà tout savoir de la vie ; l'oncle de Neckbone, américain moyen qui passe ses journées à se gratter les couilles quand il ne bricole pas un énorme scaphandre pour aller pêcher des perles ; le couple parental, écartelé entre différentes visions du monde, l'un attaché au foyer, au bayou et à ce qu'il a toujours connu, l'autre aspirant à une nouvelle vie loin du fleuve ; le retraité Tom, qui n'est pas sans rappeler ce genre de personnage à la Walt Kowalski dans Gran Torino. Tous autant de gens malheureux ou seuls dans leur vie mais qui pourtant se battent pour les valeurs auxquelles ils croient.

La photographie est superbe, et le tout est d'une très belle lenteur. J'insiste sur la lenteur qui est différente de la longueur (les amateurs de cinéma japonais comprendront bien la nuance). Cette lenteur est bénéfique, belle, et accentue le caractère soudainement violent de la seconde moitié du film.
Mud se révèle être un puissant et magnifique éloge à l'amour, et si le cinéma dans lequel je me suis rendue le voir ne programmait que des films nuls (coucou Iron Man), il en programmait au moins un particulièrement bon.