lundi 30 septembre 2013

Lo-lii-ta

  Je t'avais déjà parlé dans l'un de mes précédents articles de mon manque d'intérêt à parler du lolita et de ce que j'en pense. Suite à quelques petits trucs qui se sont produits malgré moi ces derniers jours dans la communauté lolita, j'ai envie de te parler de la représentation que j'ai de ce style et ma manière de l'aborder. Et comme je serai bien incapable de te donner une définition exacte de ce qu'est le lolita et qu'il existe autant de représentations que de lolitas, le propos qui suit ne tient qu'à moi, tu es donc tout à fait libre de penser autrement.

  Je vois le lolita comme une vaste toile vierge. Quelque chose de beau, d'immaculé, n'attendant qu'une seule et unique chose : que l'on vienne y apporter une part de soi, de nos goûts, de ce que l'on est, de notre âme. Je crois d'ailleurs pouvoir dire sans hésitation aucune que c'est bien le seul style que je parvienne à percevoir de la sorte, et c'est bien pour cette liberté d'expression et de créativité qu'il autorise que je l'apprécie tant.
Certaines choisiront la voie sobre de l'Old School lolita pour s'exprimer et se sentir bien. D'autres préféreront opter pour l'excentricité de l'Over The Top. Pour ma part, si je m'épanouis au quotidien à la fois dans un lolita me paraissant sobre et dans d'autres styles, j'apprécie m'amuser, m'exprimer et m'autoriser à être moi-même lors d'occasions exceptionnelles comme le sont les événements, les conventions et autres joyeusetés (parce que je ne porte pas des cornes au quotidien, faut pas déconner non plus, hein). Après tout, quel intérêt à porter une mode aussi extrême que le lolita si c'est pour devoir se sentir à l'étroit à nouveau en s'entravant et en s'emprisonnant dans des carcans de restrictions ? Autant s'habiller "normalement", en ce cas. Le lolita c'est vraiment chouette, c'est pour cela que je ne comprends pas ces ridicules guerres qui éclatent la communauté entre Old School VS OTT. L'un n'enlève rien à l'autre, il y a du catastrophique dans l'un comme dans l'autre tout comme il y a du très chouette. Je souhaiterais simplement que les deux coexistent en harmonie et que chacun porte ce qui lui fait plaisir et lui permette de s'épanouir. Je suis par ailleurs vraiment désolée pour l'état dans lequel j'ai mis certaines de mes camarades, et je peux même les comprendre. Je suis désolée de contempler de tels crêpages de chignon pour des choses aussi futiles que des fringues. Ça me désole. Vraiment. Personnellement, j'aspire à tellement plus que savoir qui de l'Old ou du New School est le meilleur lolita, c'est pourquoi les querelles advenues dernièrement me sont passées totalement au-dessus de la tête ; Je cherche simplement à m'élever, m'épanouir et m'accomplir en tant qu'être humain. C'est d'ailleurs ce que je souhaite à tout le monde d'atteindre, l'épanouissement. Et si médire sur autrui peut permettre à certaines de se sentir mieux et de faire un pas sur le chemin de l'épanouissement personnel, alors j'en suis heureuse.

  Je veux croire que le lolita n'est pas un style figé et immuable. Je veux croire que l'on peut être soi-même en le portant. Je veux croire que l'on peut être pote avec une EGL Old School si l'on est une sweet OTT parce que l'on est des gens ouverts. Je veux croire que l'on peut discuter et s'enrichir d'un échange avec autrui plutôt que de rester dans des idées connues et rassurantes. Bien sûr que l'on peut préférer l'une ou l'autre des branches que ce style emprunte, mais un dialogue permet de s'enrichir tellement. Et puis, ce doit être terrible à vivre au quotidien de se braquer lorsque l'on voit poindre soudain une chose non conforme à ce que l'on connait et différente de ce que l'on aurait souhaité. Alors, plutôt que de lui jeter des cailloux, pourquoi ne pas s'étonner de la curiosité de la chose, chercher à la comprendre ou au moins à la tolérer ? Mais peut-être est-ce bien de ma faute, peut-être ai-je une trop haute opinion des gens et des choses et que c'est bien de ma faute de ne pas comprendre pourquoi il est préférable de se braquer plutôt que de s'ouvrir, auquel cas j'en suis vraiment navrée.

  Et c'est bien parce que j'aime vraiment la multiplicité des visages du lolita que je déplore le fait qu'on ne perçoive pas nécessairement en quoi le lolita peut permettre de s'amuser, d'être soi, de s'exprimer, de créer, de se libérer, de se sentir heureux, d'être plus que des vêtements, d'être un tout.
Sur ce, sois heureux qui que tu sois, et spread the love. Pluie d'amour sur ta tête ! (ノ◕ヮ◕)ノ*:・゚✧

dimanche 29 septembre 2013

La sortie du dimanche - Nuit Quartier Interdit


(Oh tiens, c'est le 100e article de ce blog, dis-donc).

  Il est temps de redevenir quelqu'un de sérieux et d’assidu, donc de reprendre ma chronique dominicale. Et quoi de mieux pour s'y remettre que la Nuit Quartier Interdit, organisée hier soir par le Paris International Fantastic Film Festival ? Le PIFFF est le seul festival parisien que je ne manquerai pour rien au monde (l'an dernier je t'en avais déjà fait un petit report), et il se trouve que dans l'année, quelques nuits thématiques sont également organisées. J'avais manqué la nuit consacrée à Rob Zombie, je ne pouvais pas me permettre de manquer cette nuit consacrée au cinéma de quartier, genre culte du cinéma d'exploitation.

  La nuit débutait par l'avant-première de Machete Kills de Robert Rodriguez, l'un de mes cinéastes fétiches. Dans la continuité du film Machete, on trouve de l'humour et du gore improbable à foison, un casting dingue comme d'ordinaire (Mel Gibson, Jessica Alba, Antonio Banderas, Lady Gaga... et un tas de têtes connues des amateurs de films de Rodriguez). Mais surtout, le film est parsemé d'une multitude de clins d’œil intelligents et rigolos à des films cultes comme Doctor Strangelove, Machine Girl et surtout Star Wars, référence qui sera amenée à être plus développée par la suite dans un troisième opus intitulé Machete kills again in space (la bande-annonce promet encore du lourd).
Si tu ne connais pas bien le personnage de Machete, il faut simplement savoir que Danny Trejo qui interprète son rôle depuis la saga Spy Kids est un ancien toxicomane et champion de boxe lors de ses années passées derrière les barreaux. C'est également le cousin de Rodriguez. Machete quant à lui est le visage d'un Mexique révolutionnaire luttant pour son indépendance et sa liberté, une légende vivante, personnification de la vengeance.
Comme j'ai eu le plaisir de voir l'avant-première, je ne t'en dirai pas beaucoup afin de ne pas altérer la saveur de ce délicieux film lorsque tu auras envie de le regarder, mais en bref, Machete se retrouve une nouvelle fois embarqué dans une affaire du gouvernement américain qui l'amènera à se frotter à la nouvelle Miss Texas, à une bande de prostituées en colère (le spectateur averti reconnaîtra d'ailleurs Alexa Vega, qui a bien changé depuis le temps où elle interprétait Carmen dans les films Spy Kids), à un mystérieux Caméléon, à un dictateur schizophrène, et à un scientifique fou fan de Star Wars entre autres choses. On rigole énormément tout au long du film, tant pour les répliques toujours aussi cinglantes et hilarantes que pour le comique de situation dans lequel les personnages se retrouvent. C'est encore meilleur à savourer lorsque l'on connait bien les films de Rodriguez tant il y a de références à ces précédents travaux, et on n'a qu'une seule hâte : voir la suite. En résumé, Rodriguez nous sert une nouvelle fois ce qui fait son tiercé gagnant, à savoir de l'humour à foison, des jolies filles légèrement vêtues et du gore savamment dosé.
Et comme les nuits du PIFFF c'est aussi des surprises, on a eu le droit à un petit message de Rodriguez enregistré spécialement pour l'occasion, ainsi que deux bandes-annonce de films qui donnent envie (Werewolves on wheels et Delinquent Schoolgirls), parce qu'il faut bien se rappeler qu'à l'origine, Machete était une bande-annonce factice servie à la fin du génialissime Planet Terror, mais ayant tellement excité le public que Rodriguez a bien fini par en faire un vrai film, pour notre plus grand plaisir.


  Le second film de la soirée est certainement l'un des films de zombies les plus cultes : Zombi 2 ou L'enfer des zombies dans sa traduction française, film iconique de l'horreur à l'italienne réalisé par Lucio Fulci en 1979 et présenté cette nuit dans une version complète en italien entièrement remastérisée ; Un vrai bonheur que de voir ce mythe du cinéma dans une version d'aussi bonne facture et sur grand écran bien que l’œuvre ait tout de même pas mal vieilli en mon sens. L'horreur à la sauce italienne est l'un de mes genres préférés (la faute à Argento et à tous les maîtres du giallo), et les films de Fulci sont une très grande source d'inspiration pour moi, notamment parce qu'il s'agit de films bourrés de défauts, et que moi, j'adore ça, les défauts. Jeu d'acteur terriblement mauvais, scénario totalement téléphoné, dialogues dignes d'un film français, montage dégueulasse bourré de faux raccords, plans très bizarres, scènes dont tu ne comprends pas trop l'intérêt mais que tu es quand même content de voir (comme un combat aquatique très crédible au ralenti entre un requin et un zombie), bande son qui te vrille les tympans et te reste en tête un moment, mais c'est justement tout cela qui fait à mes yeux la beauté de ce genre de film, et la raison pour laquelle je le trouve tellement plus attractifs que les films lisses et propres du cinéma actuel.
Le scénario de L'enfer des zombies est basique : un journaliste et une jeune femme dont le père a disparu et dont seul le bateau a été retrouvé partent à sa recherche sur l'île de Matule, dite maudite. J'aime bien ce genre de films de zombies qui remontent à l'origine vaudou et haïtienne de la chose, à l'instar de White Zombie avec mon cher et tendre Bela Lugosi. J'aime bien également ces films où les zombies sont beaux et ressemblent vraiment à des morts-vivants. Même si Romero est le maître incontesté dans le genre, j'ai toujours trouvé ses zombies trop propres et bien portants. Les effets spéciaux et le maquillage ici relèvent du grand art puisque tout a été fait à base de produits alimentaires et de plasticine pour un rendu gore merveilleux et absolument pas pudique. On te montre les têtes qui explosent, les plaies dégueulasses, les viscères fraîches, le sang rouge magenta, et de très beaux états de décomposition avancée. C'est très bien fait, c'est kitch, c'est jouissif. C'est bien tout ce côté bricolage artisanal tant dans la réalisation que dans le montage qui m'enchante, m'inspire et m'encourage dans mes propres projets.
En bref, un film culte, sale et bien divertissant.
Et on a encore eu droit à un petit bonus : la projection de la bande annonce de The Green Slime, un film de science-fiction sorti en 1968 comme il y en a tant eu à cette période et que j'apprécie bien pour le côté carton-pâte de sa réalisation.


 C'est à partir de ce moment de la nuit que j'ai commencé à m'endormir sur l'épaule de mon gentil voisin, en dépit du café qui nous était offert. Je ne serai donc pas en mesure de donner un avis précis sur les deux derniers films projetés.
Je suis restée éveillée pendant environ 10% du troisième film de la nuit, Baby Cart : L'Enfant Massacre, de Kenji Misumi (1972), mais le peu que j'en ai vu m'a bien plu. Je t'ai déjà parlé de ma passion pour les samouraïs et les films de Kurosawa. Eh bien on retrouve une nette influence de mon réalisateur fétiche dans ce film. Je crois d'ailleurs que si Kurosawa avait un jour voulu s'essayer au gore, il aurait réalisé quelque chose du genre. Baby Cart s'avère être une série de plusieurs longs métrages adaptés du manga Lone Wolf and Cub, qui a inspiré énormément de personnes par la suite (et j'ai notamment compris l'origine de ce personnage de la chèvre assassin et son fils dans le manga Usagi Yojimbo que j'affectionne tant ; Joie).
Bon, alors, je ne suis pas restée éveillée suffisamment longtemps pour comprendre quoi que ce soit à l'histoire, mais il me semble qu'il était question d'une vengeance et de méchantes kunoichis (ninjas femelles). Les passages où j'ai ouvert les yeux, j'ai vu la plupart du temps des jets de sang rouge fluo en mode karcher à propos desquels tu te demandes comment tu fais pour ne pas exploser avec une telle pression artérielle. J'adore ça. Je me souviens aussi d'un montage affreux qui ressemblait à du Power Point, ainsi que d'une bande son totalement random et qui pour le coup, sonnait le glas de tes oreilles. A la fin du film, il y avait même un désert. Tout le monde sait que le Sahara se trouve au Japon, voyons. Je regrette un peu de m'être endormie parce que ça semblait tout de même bien amusant et j'entendais rire la salle de temps à autre. Je le revisionnerai probablement un jour où je me trouverai dans des conditions physiques adéquates.
En revanche, je me souviens très clairement des bonus auxquels on a eu droit avec ce film. Comment oublier la bande-annonce d'un film qui te vend autant de rêve de Kung-Fu Monsters, un film d'art-martiaux dans lequel les héros sont des freaks, l'un sans bras, l'autre sans jambes. Effets spéciaux de folie, sauts au ralenti et bruitages incroyablement crédibles (note l'ironie), il faut à tout prix que je vois ce chef d’œuvre. Il y avait une seconde bande-annonce pour un film dont le titre m'échappe malheureusement (pourtant j'ai sacrément eu envie de le voir), racontant une sombre histoire de champignons mutants. Ça m'a fait rêver. Vraiment.



  Enfin, le film Vigilante de William Lustig (1983) qu'il tourna entre deux pornos clôturait la nuit. Un petit coucou en vidéo du réalisateur précédait la séance. Et comme on nous annonçait des viols, j'ai lutté contre le sommeil tant bien que mal.
C'est une très bonne illustration de ce qu'est le genre du cinéma d'exploitation et la preuve que dans la période très tourbillonnante qu'a connu l'Amérique et particulièrement Hollywood dans les années 80, on trouve des films de série B intéressants, marquant le début des grands polars et relevant d'un nihilisme allant à l'encontre des films cheezy ou aux acteurs bodybuildés de l'époque.

 Vigilante est une histoire de vengeance, celle d'un homme ayant vu sa vie bouleversée par l'agression de sa femme et le meurtre de son fils par un gang de racailles ainsi qu'une justice laxiste et corrompue. C'est un film cru et hardcore (qui a bien plu à la passionnée d'ultra-violence que je suis), genre d'allégorie pour la violence qui s'emparait alors des États-Unis à cette époque et prenant clairement parti pour une autodéfense brutale (et magnifiquement mise en valeur par une excellente photographie renforçant le caractère malsain et déstabilisant du tout). Dialogues percutants, réalisme brutal, excellents acteurs et photographie au top, Vigilante est un condensé exact de ce qui fait de la bonne série B qui ne se prend pas au sérieux : scènes de prison, caractère cow-boyesque et blaxplotation, le tout dans une mécanique nerveuse et violent savement huilée. Tu t'en prends plein la tronche et libre à toi ensuite d'apprécier ou de condamner tant de violence malsaine, mais Vigilante est définitivement un must-seen pour tous les amateurs du cinéma d'exploitation.

Sur ce, je te laisse avec la bande-annonce de cette nuit :


lundi 23 septembre 2013

La mode a-t-elle cessé d'évoluer ?

 C'est une question qui me trotte gentiment en tête depuis quelques années, et ces derniers temps, elle tend à tambouriner régulièrement aux parois de mon cortex. Du coup, je lui ai accordé un petit moment afin de tenter de calmer ses interrogations.

Ouroboros
  Quand j'étais petite j'étais persuadée que vers 2015, on porterait des vêtements dingues qui nous feraient ressembler aux Daft Punk croisés avec ce que mes bouquins de science-fiction me laissaient imaginer. Et ça remonte, quand j'étais petite ; A cette époque on ne connaissait que les tubes cathodiques, les iPod n'existaient pas et les iPhone encore moins, on jouait à la PSone et la PS2 sortait à peine. Aujourd'hui, la technologie de pointe fait partie du quotidien, le nouvel Iphone vient juste de sortir et moi j'écoute toujours des vinyles et je continue à porter des Dr Martens comme je l'ai toujours fait. Mais moi je n'ai jamais été à la mode, je suis restée bloquée quelque part, dans une époque d'avant ma naissance, entre le XIXe siècle et les 80s. La mode, par définition, évolue en permanence. Mettons nous d'accord tout de suite, par mode, je n'entends pas la haute-couture, mais ce qui se vend en magasin lambda et que la foule porte, bref, le phénomène de masse.
Or, depuis quelques années, est revenu à la mode ce qui se portait jadis. Bon, je ne crois pas que le haut de forme et le corset soient tout à fait au goût du jour, mais pour ce qui est du liberty (ces tissus à motifs fleuris) et du look bohème des 70s, c'est bien le cas (enfin, ça l'était il y a deux ans, "so 2011", pardon). Plus récemment, je vois un retour du grunge et du punk : veste en jean ou en cuir souvent cloutées, Dr Martens et creepers, tshirts de vieux groupes cultes, cheveux aux couleurs criardes, ainsi qu'un retour des sweatshirts et blousons universitaires des 90s et autres motifs psychédéliques pourtant démodés depuis belle lurette. Bien entendu les grandes lignes continuent de varier puisque la société et les mœurs fluctuent - la tendance actuelle par exemple étant à l'androgénique, au mélange des silhouettes masculines et féminines, au transgenre... -, mais la mode, celle qui change tous les six mois, semble être cyclique et se renouvelle donc peu ou prou ces derniers temps.

Du sacro-saint vintage
  L'engouement pour les produits vintage notamment s'est très fortement intensifié. Le fripes sont devenues les nouveaux magasins branchés, porter les vêtements de son grand-père est devenu le summum du swag, à l'instar de ces renforts ovales en cuir que l'on appliquait aux coudes des pulls abimés, et ces friperies qui faisaient autrefois le bonheur des chineurs et des gens fauchés se sont changées en super-marchés à la mode pris d'assaut le samedi. Cet enthousiasme envers le vieux - voire le hasbeen - a engendré une hausse considérable des prix des fripes parisiennes, qui parfois - sinon souvent - sont aussi onéreuses que des vêtements achetés neufs. Il y a cependant souvent méprise sur le sens du mot vintage. En effet, on confond trop souvent rétro, vintage et juste vieux. Est appelé vintage un item datant au plus tard des années 80 et représentant une époque. Wikipédia nous dit d'ailleurs que "contrairement à la fripe où peuvent se mêler toutes origines, le vintage est d'abord le reflet d'une authenticité, que ce soit par la marque, les techniques de couture ou les tissus employés". Donc ta robe chinée ce weekend à Emmaüs, elle n'est pas vintage. Le pull de ton papy, non plus. Ta veste militaire achetée chez New Look et cousue dans l'année par des chinois, encore moins. En revanche, ce tailleur Chanel iconique datant de 1920 qui t'es passé sous le nez à l'hôtel des ventes, il est bien vintage.
Cela s'applique également au mobilier, à l'électroménager, tout ça. De fait, la platine de mon salon est rétro, soit d'inspiration vintage, mais a été produite récemment (donc en gros, c'est du faux, quoi). Le gramophone de mon antiquaire cependant est bien vintage, lui. Si tu veux te fringuer vintage sans avoir l'argent nécessaire pour pouvoir le faire (parce que le vintage, ça coûte une blinde en général), tu peux toujours te fringuer rétro mais avoir au moins la décence de ne pas autoproclamer ton outfit vintage mais plutôt "d'inspiration vintage". Faut appeler un chat un chat, merde quoi.
Et tes grand-parents ne sont définitivement pas vintage mais juste vieux. Laisse donc leur garde-robe tranquille.

Le hipster, cette antithèse ambulante
  Principal représentant de cette grande confusion : le hipster. Le nom même de hipster exprime à lui tout seul le degré de connerie de ses actuels représentants. Effectivement,  
" hipster est un terme des années 1940 qui désignait à l'origine les amateurs de jazz et en particulier du bebop qui devint populaire dans ces années-là. Le hipster adoptait le mode de vie du musicien de jazz, notamment la manière de se vêtir, l'argot, l'usage de drogues, l'attitude détendue (« cool »), l'humour sarcastique, la pauvreté de rigueur et des codes de conduite sexuelle libre. Les premiers hipsters étaient généralement de jeunes blancs qui adoptaient le style des noirs urbains de l'époque ".
 Merci Wiki. C'est quand même sacrément rigolo quand on voit que le hipster moderne a au moins l'équivalent du PIB du Congo dans la tenue qu'il porte (sans compter son casque audio et son Iphone, bien entendu) et qu'il s'y connait aussi bien en jazz que je m'y connais en agriculture. Pour ce qui est de la drogue et de l'argo en revanche, c'est resté vrai : le hipster aime arborer des motifs en forme de feuille de cannabis et use d'un vocabulaire profond tel que "swag" (périmé à l'heure actuelle et so 2012) ainsi que le terrible "yolo". Pour résumer, on est passé des personnages des romans de Kerouac à... ça (ou comment résumer en un clip le concept du hipster moderne).
L'un des objets de mon agacement.
Mais hipster n'est pas le seul mot à avoir terriblement souffert d'une déformation débouchant sur un sens opposé à sa signification originelle. Effectivement, la néo-culture hipster est composée uniquement de fragments de plusieurs autres sous-cultures (goth, skate, rap, hippie, geek...). Geek est l'un des mots les plus en vogue dernièrement et l'on arbore à tout va tshirts et sweatshirts sur lesquels "geek" est inscrit en gros caractères et motifs issus de ladite culture. Bref, on clame haut et fort qu'on est un geek, comme si c'était une fierté, quelque chose dont on peu se vanter. Seulement, être geek, ce n'est pas jouer à Tetris, fréquenter les salles d'arcade et avoir des grosses lunettes d'intello. Non. La culture geek est extrêmement dense et s'étend bien au-delà de tout cela. De surcroît, "geek" est à l'origine un terme péjoratif. C'était même franchement pas cool de se faire taxer de geek, puisque le cliché du geek peut se résumer à un physique disgracieux, un intérêt tout particulier pour les matières scientifiques, et une intelligence développée. Mais avant tout, le geek est un expert dans un domaine en particulier (généralement scientifique ou informatique). Le hipster qui arbore si fièrement son sweat "GEEK" sait-il coder en binaire ? S'y connait-il en mécanique des fluides ? Connait-il le nom de la plus grosse planète découverte à ce jour ? Je leur ai demandé, et, non. A priori, avoir une 3DS et aller voir les Marvel au cinéma suffit à être geek, aujourd'hui.
Il en va de même pour le grunge et le punk, très in en ce moment (on voit notamment pléthore personnes arborant des tshirts de groupes comme les Stones, Metallica, les Ramones, Joy Division, etc, mais ne connaissant que très mal lesdits groupes, ce qui est un comble. Ceci dit, c'est toujours très rigolo de les mettre face à leur propre bêtise en leur posant quelques questions). Mais là encore, au grunge et au punk correspondent toute une culture, une idéologie. Le grunge et le punk sont des contre-cultures, des révoltes, des protestations, soit tout sauf le conformisme, soit tout sauf la mode. Et c'est là que ça devient vraiment dingue que ce qui rejette et va à l'encontre des codes sociétaux devienne à la mode. C'est bien la preuve que les hipsters sont des huîtres avariées portant des vêtements uniquement parce que c'est hype, sans tenir compte de tout ce qu'il y a derrière, tout en clamant qu'il est différent. Avoir le look rebelle est devenu la norme, mais juste le look alors, parce que faudrait pas trop déconner non plus, hein.
Moi qui suis geek stricto sensu, grunge et punk au fond de mon cœur, me voilà donc à la mode malgré moi. Et ça, c'est une idée qui m'insupporte. Si l'idéologie et la culture propres à cette mode pseudo-geek/grunge/punk/rebelle allait avec les vêtements, j'en serais très heureuse, tout comme je devrais normalement me réjouir de l'apparition de la ""culture"" hipster puisque l'on pourrait la voir comme une sorte de grand métissage, mais ce n'est malheureusement pas le cas. Ce sont seulement des enveloppes creuses, des vestes achetées déjà cloutées et déjà pimpées, des symboles portés sans en connaître la signification, des andouilles en costume. Et pas uniquement les hipsters, hein, ça s'applique bien entendu à toutes les personnes pour lesquelles les choses susmentionnées sont valables.Voilà. Zut.

 Mais j'ai bon espoir, comme le disait Oscar Wilde, "la mode est une forme de laideur si intolérable qu'il faut en changer tous les six mois". D'ici quelques mois donc, je retomberai dans le périmé, le dépassé, le caduc, et ce sera fort bien. En attendant, je vais continuer à porter mes tshirts que seuls les geeks peuvent comprendre, mes chaussures du punk de 1977, mon précieux cuir et ma besace remplie de cailloux tranchants pour les jeter au visage des antithèses ambulantes.

Et pour te récompenser d'avoir lu cet interminable coup de gueule, voici des licornes :

mercredi 18 septembre 2013

Say you love me

 La solitude, c'est parfois pesant, même quand t'es rodée. Mais tout le monde a besoin d'affection, c'est normal. En général, mon manque d'affection s'exprime violemment quand je suis bourrée : je me change en chaton réclamant des câlins, déclarant son amour et son amitié à tout va et dans les cas les plus extrêmes, je peux même aller jusqu'à te prendre dans mes bras. Je serais bien capable d'oublier actuellement ma condition de célibataire, mais Ludo se trouvant dans le même état que moi, nous tendons à en parler régulièrement histoire d'en faire une catharsis. Ayant passé ma dernière soirée à coller un pauvre homme en lui réclamant des câlins et en m'endormant sur lui, j'ai décidé qu'il était temps d'en finir avec ça, d'évacuer une bonne fois pour toutes et d'assumer pleinement la liberté d'un célibat interminable en écrivant vite fait un truc bien con que m'a inspiré la lecture d'un article dans le Fluide Glacial de septembre.
Voici.

 On connait tous des mecs. Même moi j'en connais, et des pas gay, en plus. Un jour, peut-être y en aura-t-il un ou deux qui voudront bien de moi. Parfois, je me l'imagine... Il serait grand : le format familial ou King Size, surtout au début. Il aurait une petite barbe, pas un buisson, mais une belle barbe bien taillée comme les dandys. Il aurait deux yeux, comme tout le monde, mais tellement plus profonds que la nuit de Samhain que je pourrais me noyer dedans. Il serait toujours levé avant moi, le temps de farmer un peu sur ses jeux vidéo parce qu'il aurait silencieusement honte que je sois plus forte que lui.
  Il serait confortable et douillet, pour que je puisse me blottir tendrement dans ses bras en regardant Jurassic Park et Le Seigneur des Anneaux. Il me dirait que je suis belle même quand j'aurais un masque Lush sur la gueule. Il m'offrirait des fleurs, mais seulement des dahlias, parce qu'il saurait que je trouve les roses trop mainstream et romantico-mièvres. Pour mon anniversaire, il m'offrirait un bijou Vivienne Westwood. Il m'inviterait aux soirées LAN organisées par ses potes pour leur montrer à quel point je suis cool, mais surtout pour être dans ma team sur Starcraft II.
  Avant qu'il ne parte au boulot, je réajusterais sa lavallière, passerais un rapide coup de rouleau sur sa veste (parce qu'on aurait un chat) et l'embrasserais tendrement. Le weekend, pendant que je posterai des articles sur mon blog en écoutant Sopor Aeternus, il peindrait ses Warhammers qu'il entreposerait juste à côté de ma collec' de dinosaures en plastoc. Et puis nous ferions l'amour par terre, fougueusement, sauvagement, comme doivent certainement le faire les Gamorréens dans Star Wars. Ensuite, une fois l'acte de chair consommé, on irait se fumer un joint dans un bain parfumé à "L'amûr fou" de Lush. J'aurais alors certainement envie de chanter ma chanson préférée - un blues que je chante toujours sous la douche et dans le bain -, il m'écouterait tandis que ses ronds de fumée s'estomperaient en s'élevant. Le temps s'arrêterait jusqu'à ce que l'eau soit devenue tiède et que la dernière cigarette se soit consumée ; Ce serait bien.
  Je le trouverais beau, surtout au début. Après, je lui dirais que la calvitie c'est métal quand même et qu'il est très drôle, mais moins que les Monthy Python. Il serait aussi très ouvert d'esprit et cultivé et me ferait découvrir des films, des groupes, des dessinateurs et un tas de trucs que je ne connais pas encore. Il testerait sur moi l'efficacité des blagues pourries mais désopilantes que ses potes lui auraient racontées. 
 Quand nos enfants auraient 5 ans, on partirait tous les étés en famille au Hellfest avant d'enchaîner sur un roadtrip des festivals de métal à travers l'Europe (j'aurais confié les gosses à ma mère pour le mois ; L'air breton leur ferait du bien). On partirait en Mini jaune moutarde (il ne l'aimerait pas parce que c'est une voiture de bourgeois, et comme il aurait le permis et pas moi, je le laisserais peut-être choisir le modèle, finalement) écumer la Roumanie, l'Allemagne et la République Tchèque en écoutant Amon Amarth, Iron Maiden et les Cure à fond. 
 Comme je l'imagine, il sourit d'un rien. Comme je l'imagine, il pense bien. Comme je l'imagine, il pourrait bien être l'homme qui m'aimera.


Sur ce, j'arrête mes conneries et je vais me coucher.
Xoxo.

lundi 16 septembre 2013

Back to school

Short et cartable chinés, blouse et veste sans marque, chapeau Mango, chaussures Underground.

 Aujourd'hui, c'était la rentrée. Oui, je dis c'était, parce que j'ai déjà fini ma journée. Une heure et demie de cours magistral seulement, il y a plus fatiguant. Alors bim, petit outfit shot de la rentrée. Mon cartable avait eu le temps de prendre la poussière et ce temps lunatique (breton, même, ai-je envie de dire) m'a fait ressortir une veste en laine.
J'ai intégré un nouvel institut cette année, quittant mes anciens camarades et une université à laquelle j'avais eu le temps de m'habituer, pour la fac que je rêvais de fréquenter. C'est un peu effrayant de débarquer quand tout le monde se connait et que les enseignements dispensés divergent d'une université à l'autre (et que tu ne parviens pas à trouver seule le chemin de la BU). Mais bon, je vais vite m'y faire, même si j'ai encore un peu la boule au ventre, haha.

Sinon, je reprendrai les sorties du dimanche dès la semaine prochaine, ce weekend ayant lieu le Tokyo Crazy Kawaii (dont je ferai bien entendu un petit débriefe). Je m'y rendrai le samedi afin d'assister au concours lolita qui y est organisé, ainsi que le dimanche. Aucune idée de ce que je porterai le dimanche, j'improviserai très certainement quelque chose le jour-même. Pour le samedi en revanche, j'ai prévu quelque chose d'assez particulier, mais qui me plait bien. J'ai même bricolé une poupée vaudou (baptisée Stan) à cette occasion pour accessoiriser mon outfit. J'ai hâte de te montrer. J'espère que l'on aura éventuellement l'occasion de se croiser durant l'un de ces deux jours.

Et puisque je n'ai pas grand chose d'intéressant à ajouter, je te laisse avec ce beau haïku :

jeudi 12 septembre 2013

Je prends un an à la fin du mois

 A la fin du mois, j'aurai 19 ans. C'est un peu l'âge bâtard dans le sens où t'as pas 18 ans, t'as pas 20 ans non plus, t'es juste entre les deux, du coup t'as pas vraiment le droit à des cadeaux géniaux ni à une grosse fête mémorable dont tu ne te souviendrais même pas parce que tu aurais été trop torché pour ça. C'est un peu triste. Alors j'ai quand même décidé de faire une wishlist, parce que ça faisait longtemps que je n'en avais pas fait et que mon anniversaire me parait être un prétexte suffisant pour lister toutes ces choses que j'adorerais m'offrir si j'avais de l'argent.

Dinosaures


  Ma passion pour le Mésozoïque et le Jurassique ne trouve pas d'autre explication qu'une profonde fascination envers la badassitude des dinosaures, des ptérosaures tout particulièrement (même si ce ne sont pas des dinosaures). Je deviens folle dès qu'on me met face à une créature jurassique. Du coup, je collectionne à peu près tous les objets dinosauresques qui me passent sous le nez, surtout si c'est en forme de ptérosaure (oui, j'insiste), en plastique moche, ou si c'est un livre sérieux avec plein d'images et de chiffres qui font rêver, notamment quand tu te dis qu'au dessus de ta tête ici en France, des ptérodactyles volaient gracieusement dans le ciel il y a seulement 160 millions d'années. C'est hyper déprimant qu'ils aient été remplacés par des pigeons.
Et où trouve-t-on tout ce chouette stuff ? Eh bien la pochette Godzilla vient de chez Olivia Frankenstein tandis que la figurine Méchagodzilla s'acquiert sur Ebay, le plus-que-merveilleux terrarium se trouve chez Run2theWild, les cookie cutters qui  permettent de faire des cookies en forme de dinosaures et en 3D se cachent sur House of Fraser, le T-shirt raptor que porte Enid dans l'adaptation cinématographique de la bédé Ghost World est dispo ici, le squelette de ptéranodon ainsi que les dinos fluorescents pour faire des rêves fancy se trouvent sur un site qui veut très certainement la mort de mon compte bancaire, et pour être bien sûr de rêver de dinosaures, le mignon ptéranodon en peluche se trouve . Quant aux livres, ils se trouvent en librairie (si si, vraiment), et les dinos en plastoc flashy se planquent certainement dans les magasins discount.
Sinon tu peux toujours m'offrir une projection de Jurassic Park ou Jurassic Park III sur grand écran, ça me ferait aussi vachement plaisir. Surtout s'il y a des Dinosaurus et un grand verre de lait à côté.


Boba Fett


 Je suis BobaFettichiste (jeu de mots homologué par Laurent Ruquier, élu produit de l'année dans la catégorie "Métastase de l'humour"). Star Wars, c'est cool. Les chasseurs de prime, c'est cool aussi. Dans les westerns, c'est toujours mes personnages préférés, ils ne sont ni méchants ni gentils, ils vont juste là où il y a le plus d'argent. Alors forcément, dans Star Wars, le type que j'aime le mieux, c'est Boba (et puis y a un tas d'autres raisons aussi, hein. C'est pas comme si j'étais quelqu'un de vénal *tousse tousse*).
Le super bidule qui tiendra au chaud un travel mug que je n'ai pas encore se vend chez LittlePopos, la jolie bague est vendue chez Sterling925Silver, la clé USB est produite par Mimobot, le poster Boba Fett VS Ian Solo est trouvable chez Pikselmatic tandis que la typographie est disponible chez 17thandOak, le sticker provient de SellYouTheWorld, et les boucles d'oreilles se cachent par là. Les figurines vintage et probablement également des Lego à l'effigie de mon héros sont dispo sur Ebay.


Chaussures


  Pour faire dans le cliché : je suis une fille donc j'aime les chaussures. Je les aime même très fort, surtout si elles font mal en cas de coup de pied. Par contre, je suis plutôt du genre conservatrice en matière de pompes. Je les aime italiennes, et quand elles ne le sont pas, elles proviennent forcément de Vivienne Westwood, Underground ou Dr. Martens. C'est d'ailleurs le cas ici puisque les deux modèles du dessus et celui en bas à droite sont des Undergound, tandis que la chaussure en bas à gauche vient de chez Dr. Martens.


Cailloux


 La rentrée, c'est quelque chose qui sonne en moi le glas du farniente, du laisser-aller et de mon je-m'en-foutisme habituel. C'est la période de l'année où je me reprends en main et où je deviens légèrement superstitieuse et anxieuse (parce que chez moi, ces deux-là vont toujours ensemble). Alors je veille à ce que toutes mes pierres soient bien rechargées, que le feng-shui de mon appart soit équilibré, qu'il y ait bien une amulette dans ma poche interne gauche et moult autres petites vérifications de cet ordre. Partisane du wicca, je m'intéresse de près aux forces présentes dans la nature, et aux vertus des pierres notamment. Parmi celles que j'utilise le mieux, on compte la turquoise, le lapis-lazuli, la tourmaline, la citrine, et surtout l'onyx noir, l'une de mes pierres de prédilection. Si je porte très régulièrement des boucles d'oreilles incrustées d'une grosse onyx, mes bijoux préférés restent les bagues ; La bague à poison ornée d'un petit onyx se trouve chez Spoonier (qui propose par ailleurs un très bel éventail de bagues, tel que j'aimerais être Shiva pour pouvoir en porter une à chaque doigt), et l'autre bague à pierre noire provient de chez PinkyAGogo, mais n'est pas ornée d'un onyx mais d'une agate. J'ai toujours eu un faible pour les pierres noires, autant pour leurs propriétés que pour leur beauté. Quant à la pierre de la troisième bague, il s'agit d'une topaze impériale, certainement l'une des pierres que je recherche le plus avec le saphir. Ce petit bijou se trouve chez K911Studio. Le pendentif en goutte se trouvant juste en dessous et vendu par la boutique Queen and Muse est en cristal fumé, un autre cailloux qui m'est précieux. Le gros pendentif également en cristal fumé est une création de MimiSioux. J'aime bien quand les pierres ne sont pas travaillées et conservent leur aspect brut, tout comme le pendentif en quartz fumé (oui, j'aime vraiment cette pierre) et grenats que propose Rachelkantor. Ce pendentif est un gros coup de cœur, et si je pouvais me l'offrir tout de suite, je le ferais. En ce qui concerne la patte de musaraigne montée en bracelet disponible dans cette même boutique, il ne s'agit bien évidemment pas d'une pierre ni d'un quelconque talisman, mais je le trouve tellement chouette qu'il fallait que je le mette là également.

Voilà.

mercredi 11 septembre 2013

A jolly good weekend

 Avant de commencer, je tiens à préciser que j'ai honteusement piqué la quasi-intégralité des photos illustrant cet article à mes amies Marie, Mila et puis quelques unes à Lunie également.

  J'ai pas mal baroudé ; Asie, Amérique, Europe, j'ai visité pas mal d'endroits, mais je ne m'étais encore jamais rendue à Londres, ville qui m'intéresse pourtant énormément (c'est pas comme si c'était le berceau des mouvements punk et goth, mais un peu quand même). Or, il se trouve que le 31 août avait lieu Frock On, un genre de grand rassemblement de dentelles et de jupons organisé par le Tea Party Club, l'association lolita anglaise. Alors Marie, Mila, Ludo et moi, on a pris nos billets, réservé un train et une chambre en auberge de jeunesse, et hop, on est partis. Le reste la Fabulous Team (le petit et modeste nom de notre bande de copains) composé de Tro-Tro, Tiya et Zoé en a fait de même, partant de leur côté avec La Famille (une autre bande de gens beaux et cools). L'invasion française pouvait alors commencer.
C'était un événement que l'on attendait depuis son annonce car il promettait d'être grandiose, à l'habitude des événements organisés par le Tea Party Club. On l'attendait également avec impatience parce que la Fabulous Team n'avait plus eu l'occasion de se réunir au grand complet depuis un bon bout de temps. A cette occasion, nous avons donc décidé de nous créer chacun un badge nous représentant.

Sauras-tu deviner lequel est le mien ?

 Vendredi 30 au petit matin, on a pris le train direction London-St Pancras. On était méga-frais après avoir party-hardé la veille en l'honneur de l'anniversaire de notre Ludo. Après avoir comaté tout le trajet, nous arrivâmes à destination, des cernes pareilles à des canyons sous les yeux, mais le kokoro empli de joie. A partir de ce moment, je n'ai plus arrêté de dire "lovely" et "what a jolly good day" à tout va avec mon merveilleux accent british, soûlant par-là mes pauvres camarades pour le reste du séjour.

Like a Sir.

 Notre auberge de jeunesse était lovely, agréable, neuve, propre (du moins avant l'arrivée d'un groupe de filles pas très soigneuses...) et facile d'accès via les transports en commun (qui, au passage, coûtent une blinde), alors si tu as toi aussi envie d'aller à Londres, pense aux auberges Safestay, le petit dej y est médiocre, mais au moins y a des Frosties à volonté. Bref. On a joyeusement déposé nos bagages avant de partir en quête de nourriture. Sur le chemin, on a pu admirer l'architecture londonienne qui m'a pas mal transcendée avec ses briques et ses dentelles de pierres, un grand nombre de statues à l'effigie de Jésus ou de sa maman, et puis des rues aux noms sympathiques. On s'est aussi rendus compte que l'Angleterre est un pays dans lequel traverser la route sur des passages piétons est un acte plutôt dépaysant, et que le métro requiert que l'on fasse moins d'un mètre quatre-vingts si l'on veut s'y sentir à l'aise.


 On en a aussi profité pour faire des outfits shots dans une rue au charme typique qui m'a fait pensé à tous ces films comme This is England ou Made in Britain, c'était tout bête mais ça m'a un peu émue. Et puis ce jour-là, je portais pour la première fois ma kutte, une veste simple en jean que j'avais acheté vierge au Hellfest et que j'ai personnalisée. Elle n'est pas encore terminée mais elle raconte déjà un bout de moi-même et j'avais vraiment très envie que ma première sortie avec se fasse à Londres (ouais, j'ai des envies débiles comme ça, des fois). J'ai foutu tout ce que j'aime dessus : un patch Donald qui rassemble à lui tout seul un tas de trucs cools (le combo rouge/bleu/jaune, mon année de naissance et puis Donald évidemment, dont je suis vraiment ultra-fan), un écusson mandalorien comme celui de Boba Fett dans Star Wars (parce que j'ai envie de croire que je suis mandalorienne de cœur) et Anna Varney entre autres choses. Et puis 600 clous que je me suis amusée à enfoncer un par un, aussi. Du coup, je l'aime vachement bien, cette veste. Même que j'ai hâte d'être au Hellfest l'an prochain, je vais rendre tout le monde jaloux (j'ai bon espoir).


Et Ludo notre aryen préféré, toujours wünderschön.

 On a donc voulu aller chercher à manger, mais comme il était 11h, les restaurants n'étaient pas encore ouverts pour la plupart, et notre budget limité d'étudiants pauvres nous a dirigé vers les sandwiches d'une franchise au nom français qui n'étaient franchement pas si pires. Une fois le ventre un peu moins vide, nous nous en fûmes retrouver Zoé afin d'aller ensemble dans un endroit qui nous tient vraiment à cœur à toutes les deux : la boutique Vivienne Westwood World's End sur King's Road (merci d'ailleurs à Marie et Mila de nous avoir accompagnés dans cette petite randonnée aux airs de pèlerinage). Marcher dans cette avenue, c'est marcher dans le berceau du punk. J'aurais adoré y venir dans les années 70, à l'époque où le cœur de la contre-culture y battait. Et au bout de la rue, après un kilomètre de marche, il y a LA boutique Vivienne Westwood, avec sa devanture turquoise et sa grosse horloge qui tourne à l'envers. Une petite boutique très modeste vue de l'extérieur, mais qui est tellement chargée d'histoire. Je n'ai pas trop bien réalisé où j'étais et avec Zoé on était toutes folles. Too much feelings. Cette boutique-là est essentiellement spécialisée dans les tshirts et autres hauts et propose quelques exclusivités, j'ai donc acheté un débardeur ainsi qu'un pins en forme d'orbe (rouge, bleue et jaune, en plus. Si c'est pas merveilleux, ça). Ludo quant à lui a fait l'acquisition d'une jolie broche en forme de pénis volant bleu dont je suis assez jalouse, et Zoé de son côté a dépensé tout son argent. En sortant, on était pauvres mais hyperboliquement heureux.

Vivienne's brand whores.

 Après une courte ellipse durant laquelle nous sommes retournés à notre auberge, nous avons retrouvé La Famille à Camden Town. Camden Town, c'est un peu comme je me l'étais imaginé : ça n'est plus du tout un repère de punks et de marginaux, mais quelque chose qui pourrait s'apparenter à un équivalent du quartier de la Bastille croisé avec un souk. Malgré cela, c'est très sympa et la quantité incroyable de petites échoppes vendant d'à peu près tous les styles underground vaut le coup d’œil. Les grandes devantures kitch au possible de certains magasins aussi, d'ailleurs. J'ai trouvé mon bonheur dans un magasin qui vendait des chaussettes (un jour, je te parlerai de ma lubie des chaussettes à motifs importables, avec une photo de ma collection à l'appui). Ci-dessous, haul de la journée, le pins VW en moins puisqu'il est directement allé rejoindre ma veste.

Et un groupe de gens normaux.

  Mila devant se rendre à la répétition des défilés ayant lieu le lendemain, nous l'avons laissée partir accompagnée de Marie avant d'aller retrouver Dodo, une londonienne adorable au look bien cool avec laquelle nous avons dîné dans un bon restaurant japonais. Nous avons retrouvé nos deux acolytes par la suite et entrepris de marcher un peu jusqu'au Big Ben, que Ludo et moi tenions à voir. Quelle déception au final puisqu'il s'avère n'être pas si big que son nom veut le prétendre. Nous avons regagné notre hôtel et après un joli conte de Tatie Alien, nous nous sommes endormis afin d'être plus ou moins au top le lendemain.
Le lendemain donc, c'était Frock On. On s'est levés tôt une fois encore afin d'avoir le temps de nous parer, et puis nous nous en allâmes sur le lieu de l'événement, qui n'était pas un hôtel mais un de ces grands endroits qui accueillent des réceptions et des clubs privés. Le cadre était vraiment beau et luxueux, soit un magnifique décor pour toutes les superbes lolitas qui patientaient déjà là. J'aime beaucoup le style des lolitas anglaises dont la marque de prédilection de manière générale est Juliette et Justine. Je les trouve tellement plus élégantes et fraîches que les lolitas françaises.
La convention se déroulait dans plusieurs salles, ce qui était agréable au vu du nombre de personnes présentes. La salle principale accueillait les stands de diverses marques (Juliette et Justine, Atelier Pierrot, Millefleurs, Angelic Pretty...) et créateurs (Cute Lou, Baroque, 4Oclock...), tandis que dans une salle annexe se déroulaient les défilés et autres événements rythmant la journée. Une salle dédiée au seconde-main et une autre comprenant un photobooth furent accessibles plus tard.

La salle principale.
La salle où se tenaient les défilés et autres animations.

 Parmi les stands notables, il y avait celui de Grimoire, très vite pris d'assaut. Faut dire aussi que la présence de Hitomi, la designeuse de la marque, ajoutait à l'intérêt d'y faire un saut. J'y ai acheté les collants "La Prière", imprimés de vitraux et sur lesquels je louchais depuis leur sortie, ainsi que la paire de chaussettes dont je rêvais (oui, des chaussettes, encore). Et puis j'ai eu droit en cadeau à de jolis tatouages en forme de papillons. Je n'ai aucune idée de ce que je vais bien pouvoir en faire, mais ils sont beaux et ne m'ont rien coûté, alors bon.
La créatrice Cute Lou avait également fait le déplacement, et si je m'étais dit au départ que la seule chose que j'achèterais à Frock On serait une de ses chouettes blouses transparentes couvertes de chauve-souris, je ne lui ai finalement rien pris, ses prix étant trop élevés pour moi et ne justifiant pas vraiment la qualité en mon sens. Dommage. J'ai tout de même réussi à dépenser des sous sur un stand non loin en achetant à un créateur dont j'ai oublié le nom (honte à moi) un headdress qui semble avoir été fait pour moi puisqu'il s'agit d'un véritable crâne de musaraigne monté sur des plumes, des branchages et des roses noires. Lovely.

Le stand de Grimoire, avec Hitomi à droite.
Et le haul du jour.

 L'heure des défilés ne tarda pas à venir après (ou avant, je ne sais plus bien, mais peu importe) une petite interview de Hitomi, la designeuse de Grimoire. J'adore les défilés, ça a quelque chose d'un peu magique et je ne me lasse pas de voir s'enchaîner de belles robes magnifiquement portées. Millefleurs et Juliette et Justine étaient particulièrement à la hauteur de mes attentes : c'était beau (bon, surtout Millefleurs, mais ça c'est parce que je suis incapable d'être objective vis-à-vis de cette marque, et encore moins quand Mila défile pour eux. Sérieusement, cette fille est impressionnante, une vraie poupée vivante, c'est incroyable).

 Millefleurs, avec Mila à droite.

 Juliette et Justine.

 Une superbe madame aussi obsédée par les cerfs que je le suis par les dinosaures à gauche, défilant pour je ne sais plus quelle marque (j'attends les jets de cailloux). A gauche, une robe Lief présentée dans une coordination que j'ai trouvé particulièrement adorable.

 Après cela, pas mal de petites activités se succédèrent sur la scène tels que des conseils pour commander via des intermédiaires ou comment se coiffer, mais nous n'y assistâmes pas, excepté à l'interview exclusive de MC Melody Doll suivie de l'avant-première du dernier court-métrage de Deerstalker, ainsi qu'au cours de pose donné par Chokelate. C'était assez rigolo, je n'ai pas tout à fait sût quoi en penser.

Du coup, en bons élèves, on a fait exactement l'inverse de ce qui nous a été enseigné.

 Le lieu dans lequel Frock On se déroulait permettait d'aller et venir à sa guise à travers différentes salles, ce qui n'est vraiment pas désagréable lorsque l'on est autant de personnes. On s'est pas mal baladés, explorant les lieux (les toilettes notamment. Tu ne verras jamais des toilettes comme ça dans ta vie, crois moi). Plus tard, la salle consacrée au seconde-main fut accessible, ainsi qu'une salle dans laquelle se tenait un Photobooth, sorte de cabine photo lambda croisée purikura. Comme c'était gratuit et illimité, on en a bien profité pour faire les andouilles (pour changer). J'aime vraiment très fort les photos que nous avons faites. Admire donc :

La Fabulous Team : des gens beaux, classes et impressionnants.

 On en a également pas mal profité pour prendre d'autres photos en étant un peu moins à l'étroit que dans la petite cabine (où nous sommes d'ailleurs parvenus à entrer à sept, bravant le maximum de quatre personnes autorisées. Quels voyous - ou personnes charismatiques aptes à soudoyer le brave responsable de la machine, je ne sais pas bien - nous sommes alors, dites-donc !).

La Fab Team au grand complet, plus fabuleuse que jamais.

Et avec La Famille ainsi que Lili à ma droite, présente pour les défilés.

Et puis des photos en vrac, histoire de te montrer la quantité de gens présents et le degré de magnificence de toute cette superbe plèbe en jupons.

Un fragment de la populace présente. Je déconne même pas en disant fragment.
Un groupe de lolitas anglaises illustrant le fait que je les préfère globalement aux françaises.
A gauche une copine de plumes qui était absolument incroyable. A droite, Zoé que je trouve plus que merveilleuse en punk.

 Frock On, c'était l'événement que l'on attendait fébrilement depuis des mois, mais il passa si vite ! Ce fut bref mais intense et j'ai hâte de voir la prochaine convention que les filles du Tea Party Club organiseront. J'aurais aimé te parler plus en détails de cette belle journée, mais à pat "jdbskspeb" et "mes pieds sont décédés", je risque de n'être pas très constructive. Je crois que c'est le genre d'event qui te plonge dans un état très particulier où ton cerveau produit tellement d'endorphines que tu ne réalises pas vraiment bien ce qu'il se passe tant il y a des feux d'artifices et des paillettes en forme de licornes qui pètent un peu partout à l'intérieur de toi.
Comme souvenir matériel de cette journée, je garde le tote-bag exclusif offert aux gens qui comme moi avaient acheté une place VIP. Il contenait beaucoup de flyers, une barette, un autocollant, une carte, un miroir de poche ainsi qu'un petit badge estampillés Frock On. Les VIP et Super-VIP avaient également droit à des sièges réservés dans la salle des défilés, mais mes pieds se plaignent de n'en avoir pas suffisamment profité.
L'événement s'est clôt sur une tombola aux nombreux petits lots. D'ailleurs, tout le monde a eut droit à des petits chocolats, ce qui est une attention tout à fait charmante. Une photo de groupe a également été tentée, mais nous autres français, las, fourbus et les pieds à l'agonie, avons préféré jouer les rebelles en improvisant un sitting dans un coin. Le cœur y était, cependant.


 Pour notre dernière soirée à Londres et après s'être changés, nous rejoignîmes La Famille qui voulait allait manger dans un Burger King puisque ça n'existe pas en France. Ayant déjà eu largement l'occasion de tester (et de désapprouver) cette enseigne aux États-Unis, je suivis la troupe par solidarité amicale. Je ne regrette cependant pas, voir Ludo s'extasier devant la multitude de parfums de Fanta et de Sprite disponibles à volonté a suffit à illuminer ma soirée. J'envie cruellement les gens qui ne sont pas aussi blasés que moi.


 Mais l'amitié me poussa bientôt dans un terrible M&M's World, le genre d'endroit dont je ne vois pas l'utilité et que je tends à fuir comme la peste. Là, dans cet abominable lieu de consommation outrancière et injustifiée, je suivais mes amis déambulant dans les rayons, ne sachant que penser de l'effroyable musique diffusée dans tout le magasin ni de la titanesque quantité de goodies inutiles disponibles à la vente, faisant de cet endroit un véritable parc d'attraction attrape-touriste consacré exclusivement à ces petites friandises chocolatées. Nous tentèrent tout de même de nous amuser en imitant les mimiques de différentes peluches qui se trouvaient là, et puis nous tombèrent sur une machine diabolique. En effet, la chose permettait de découvrir notre couleur de M&M's. Oui, ça a l'air foutrement stupide, mais c'est parce que ça l'est. Le caractère méphistophélique de cet engin infernal résidait dans la justesse de ses réponses : à Zoé correspondait le noir car elle quelqu'un de naughty. Vrai. A Mila correspondait le rose pâle, pour je ne sais plus quelle raison qui collait assez bien également. A Marie correspondait le doré, car elle s'avère être quelqu'un de précieux pour une personne "entourée de chocolat" (aka Mila). Vrai. Les choses se gâtèrent quand ce fut à mon tour de monter sur ce machiavélique engin. Ma couleur fut... le jaune. Connards de racistes, ils peuvent se brosser pour que je mange de leurs confiseries !

Schématisation parfaite de mon état ce soir-là.

 Le lendemain c'est le kokoro gros que nous quittâmes Mila qui restait pour assister à la Tea Party ayant lieu le jour-même. Nous rentrâmes Marie, Ludo et moi à la patrie, non sans une certaine nostalgie. L'Angleterre, ça vous gagne, and that's a jolly good feeling.
Ainsi s'achèvent nos aventures british. Je t'invite à te rendre sur les blogs de Marie, Mila, Tro-Tro et Lunie si jamais tu es curieux d'en voir plus, puisque je fais un bien piètre reporter photo.

Avec la rentrée je vais tâcher de reprendre un rythme de publication régulier. J'envisage d'alterner entre ma chronique du dimanche habituelle et des petites réflexions sur des sujets qui m'intéressent ou me passionnent, histoire de varier les plaisirs et de peut-être te faire découvrir quelques trucs (et puis parfois - souvent même - je vois des films tellement nases que je n'ai même pas le courage d'écrire de spoilers ni de trouver la force de le démonter proprement tant ça n'en vaut pas la peine. Bref).
Sur ce, tu peux aller écouter London Calling des Clash, parce que moi je l'ai eu dans la tête durant tout ce weekend.
Love(ly).