dimanche 24 mars 2013

La sortie du dimanche - Le Monde Fantastique d'Oz

On sent déjà que ça va être un grand film, au moins du niveau de Twilight. Les mentions "3D" et "Disney" certifient la qualité de la bouse.

     Les films produits par Disney, qu'il s'agisse de l'Alice de Burton ou des Marvel de peu-importe-quel-autre-glandu, sont des hyper-productions mièvres et creuses à souhait, caricatures d'elles-mêmes et montagnes de poncifs pathétiques, soit très loin du cinéma que j'affectionne. Voilà, ça, c'est dit, et s'il s'agit-là d'un avis que vous désapprouvez vivement, je vous déconseille de jeter un œil à mon article sur Le Hobbit (qui n'est certes pas un Disney, mais que je prends soin de ranger malgré tout dans cette vaste catégorie de niveau), et de fermer tout de suite cette page. Toutefois, il est si agréable de déverser gratuitement son venin sur ce genre de production, c'est pourquoi je me suis rendue voir Oz (et au prix de la place, on ne va pas se priver ; merci le Printemps du Cinéma). On m'avait mise en garde en me prévenant que si j'avais adoré Le Magicien d'Oz et que Judy Garland avait été l'idole de ma jeunesse, j'allais certainement hurler de rage et de fureur à la vue de cet Oz là. Mais rien ne saurait m'effrayer ; j'ai vu Avatar, j'ai survécu à Prometheus, j'ai vaincu Avengers, c'est maintenant au tour du Magicien et de son histoire, antérieure à celle de Dorothy et Toto.

Dans la file d'attente, la jeune fille devant, visiblement très excitée, engage une conversation avec moi. "C'est la troisième fois que je vais le voir", clame-t-elle avec la fierté que les parents d'un enfant sans bras ni jambe ni tête auraient pu avoir si leur progéniture avait traversé l'océan indien en dos crawlé. "Vous verrez, me glisse-t-elle. Si vous avez aimé Alice au Pays des Merveilles de Burton, vous adorerez Oz", ce qui sous-entend que j'ai a priori la tête d'une personne susceptible d'avoir aimé Alice, et ça, c'est une idée qui ne me plait pas des masses. Dans la salle derrière moi, une autre jeune fille frime en spoilant toutes les publicités défilant à l'écran à son voisin. Bref, voilà une séance qui commence bien.

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Le Bouffon Vert se cache dans cette photo. Saurez-vous le trouver ?

         Le film s'ouvre sur un générique qui, en toute honnêteté, m'a beaucoup surprise car je me suis retrouvée dans un état fort déroutant en prenant conscience de la pensée jaillie soudainement dans ma tête : "tiens, ce film sera peut-être moins catastrophique que ce à quoi je m'attends". Grossière erreur. Quoi qu'il en soit, le générique est probablement le meilleur passage de tout le film, alors autant savourer cette enfilade psychédélique, hypnotisante et monochrome d'images vieillies sur fond de Danny Elfman. Non, vraiment, un très chouette générique. Et puis commence la dégringolade avec le début du film. Je ne comparerai pas Le Monde Fantastique d'Oz au Magicien d'Oz de Fleming, car cela rendrait le premier encore plus caricatural et ridicule qu'il ne l'est déjà ; épargnons-lui donc cela si vous le voulez bien, car je ne suis tout de même pas sans cœur. Cependant, tout comme dans la version de Fleming, l'histoire débute au Kansas, dans un décor en noir et blanc assorti au générique. On y fait alors la connaissance d'Oscar, illusionniste raté, personnage imbu de sa personne, escroc, coureur de jupons, menteur, bref, un être absolument détestable à qui l'on aurait envie de coller des claques si seulement son sourire n'était pas aussi charmeur (oui, je le reconnais, c'est en partie parce que le personnage principal est interprété par James Franco que je me suis décidée à aller subir ce film). Oscar donc ─ dit Oz, répète un tour de magie en compagnie de sa toute nouvelle assistante, une femme au Q.I visiblement si élevé qu'elle pourrait concurrencer Michael Vendetta, tout en en profitant pour lui sortir sa technique de drague préférée soit sa superbe "boîte à musique ─ dont on peut voir l'inscription Made in Hong Kong sur la tranche mais de tout manière tu es trop bête pour t'en rendre compte ─ qui appartenait à ma grand-mère la tsarine Machinchosochka, décédée durant la très célèbre bataille de Atchoumovitch. On ne se connait que depuis une heure, mais je suis certain que mon aïeule aurait adoré qu'elle te revienne, oui oui. Tu peux la prendre, j'en ai 105 autres en stock". On notera au passage que toutes les personnes de sexe féminin dans ce film passent pour des grosses huîtres avariées, ou bien des adolescentes coincées en pleine crise, je ne sais pas bien.

  S'en suivent quelques péripéties pas très intéressantes pendant lesquelles le bougre passe pour le Messie aux yeux d'une fillette tétraplégique un peu trop crédule, se fait traiter de charlatant par la foule, se dispute avec son assistant qui aura miraculeusement disparu dans le reste du film et sera remplacé par un singe ailé en costume de groom bleu, manque de se faire tabasser par le compagnon d'une des huîtres comateuses à qui il a a refilé l'une de ses boîtes à musique, et s'envole finalement dans une montgolfière qui marche d'une façon très curieuse puisqu'elle n'a visiblement pas besoin d'air chaud ; c'est incroyable dites-donc ! Ah, non, pardon, on me signale que c'est l'une de ces nombreuses erreurs de script que le spectateur moyen fan de Twilight et de Hunger Games n'est pas sensé remarquer. Bref, même schéma que dans l'histoire de Dorothy, une tempête se déclenche et hop, voilà Oscar et sa montgolfière propulsés dans l’œil d'un cyclone. Là, moult morceaux de bois pointus manquent d'empaler le pauvre couard qui se met alors à supplier le bon Dieu de le laisser en vie parce que, promis juré, il saura faire des efforts et devenir un homme bon. Si Dieu était était vraiment bon, il l'aurait laissé crever, le film se serait terminé, et nos souffrances de spectateur avec. Vilain Être Suprême.
La Méchante Sorcière Rouge Sexy
La Montgolfière arrive alors au Pays des Merveilles. Euh. Au pays d'Oz, je veux dire. Mais ce sont sûrement des états voisins parce qu'ici aussi, les fleurs géantes font de la musique en s'ouvrant sur votre chemin, ici aussi le monde est en Technicolor bariolé comme dans les années 70, ici aussi les arcs-en-ciel sont scotchés au ciel comme le papier tue-mouche à une fenêtre, ici aussi les nuages sont en barbe-à-papa et toutes les scènes sont filmées sur un lever ou un coucher de soleil. Le Magicien rencontre Théodora, mais on l'appellera simplement "la Méchante Sorcière Rouge Sexy" par souci de praticité, parce que les prénoms c'est trop galère à retenir et finalement très inutile ici. Et parce qu'en fait, oui, elle est méchante et on ne le sait pas encore, mais ce n'est pas de sa faute la pauvre, c'est de famille. Elle nous parle d'une prophétie, parce que la prophétie c'est un peu le truc de base des scénaristes qui n'ont pas envie de se fouler la rate. Alors voilà le topo : un Magicien portant le nom du Pays d'Oz va venir vaincre la Méchante Sorcière, rétablira la paix, et montera sur le trône. Mazette, que c'est original ! Et c'est à partir de là qu'on m'a perdue.

La Méchante Sorcière Verte Sexy
La Sorcière Rouge, qui est un peu bipolaire sur les bords, tombe amoureuse du Magicien une fois que celui-ci lui ait fait le coup de la boîte à musique de Mère-Grand, elle le conduit alors à la cité d’Émeraude, et sur le chemin ils embarquent avec eux le macaque ailé dont je vous parlais plus haut, rencontré prisonnier de lianes et en proie à un lion que le grand Oscar fera s'enfuir grâce à un fumigène rouge, parce que ouais, dans un pays où les gens voyagent en bulles de savon, où les fleurs géantes s'ouvrent en faisant de la musique, où les lacs sont peuplés de créatures s'apparentant à des piranhas ailés aux yeux globuleux et où les femmes osent porter des vêtements aussi affreux en public sans que personne ne les lapide, oui, les fumigènes rouges c'est méga flippant. Le primate impose ensuite sa présence à la mort à la vie au Magicien en remerciement de cet incroyable sauvetage. Dans le même temps, la Méchante Sorcière Rouge Sexy flirte bien avec Oscar, et évoque un avenir merveilleux parce que "tu seras roi, je serai ta reine, on s'aimera pour toujours et tout sera merveilleux, nous sommes tellement faits l'un pour l'autre que je ne te rouspèterai même pas quand tu laisseras le tube de dentifrice ouvert sur le bord du lavabo et tes chaussettes sales sur le sol de la salle du trône parce que je t'aime hihihi". Ça aurait pu faire une chouette chanson dans la meilleure des traditions Disney, d'ailleurs.
Une fois au palais d'émeraude, la Méchante Sorcière Rouge Sexy le présente à la Méchante Sorcière Verte Sexy, sa sœur. Sauf qu'en fait, la méchante sorcière que doit vaincre le Magicien selon la prophétie, c'est elle. Mais ça, on ne l'apprend qu'un peu plus tard, et c'est tellement tellement tiré par les cheveux que j'ai le droit de demander pourquoi. Pourquoi la Méchante Sorcière Verte Sexy n'a-t-elle pas directement tué Oscar afin d'annuler la prophétie au lieu de lui faire visiter le palais, lui montrant par la même occasion le trésor royal, principale motivation du Magicien par la suite du film, et surtout au lieu de l'envoyer directement voir sa pire ennemie, la fée Glinda (qu'on étiquettera juste "Fée Blanche") ? Eh bien simplement parce que c'est une femme, et que les femmes selon Disney sont des cruches, c'est bien connu.

Alors, oui, tout ceci est très confus, et moi-même je n'y ai pas saisi grand chose, mais dans la tête du producteur il y avait plein d'effets spéciaux, des babouins mutants et des boules de feu qui explosent, alors ça faisait nécessairement sens.

La Fée Blanche et sa tiare La Foir'Fouille.
  Ensuite il se passe un tas de trucs inintéressants dont la seule fonction est de contribuer aux 2h15 que dure ce film, à grand renfort d'effets spéciaux. Oscar et le ouistiti domestique en costume de groom ramassent une poupée de porcelaine vivante ayant vu tout son village (Dînetteland) se faire zigouiller, et en avant pour aller récupérer la baguette de la vilaine Fée Blanche, pour suivre les ordres de la Méchante Sorcière Verte Sexy, parce que tout ce scénario est un gros bazar, qu'Oscar est un type un peu déboussolé et que l'appât du gain est la seule chose qui compte vraiment dans la vie (mais on ne peut pas le blâmer pour ça, le trésor royal ressemblant au contenu du coffre-fort de Picsou en plus blingbling, et après tout, qui n'aime pas plonger dans un tas de pièces d'or au réveil ? ). On se retrouve donc à suivre les héros jusque dans une forêt ensorcelée et glauque qui semble être le repère naturel d'une Fée fashionista toute choupikawaii, oui oui oui, ne cherchez pas et gobez juste ce qu'on vous raconte. Là, Oscar essaie de voler la baguette de cette bougresse de Fée comme il lui a été prescrit tandis que le ouistiti pousse des meuglements bovins au sommet d'une colline éclairée par la lumière d'une pleine lune telle une vache-garou. Cette scène est d'ailleurs une incroyable compilation de poncifs dans la gestuelle de la Fée :

"Je pose ma baguette magique ─ source de tous mes super pouvoirs ─ sur le gros caillou à droite, je lui tourne le dos doucement pour regarder à gauche et... Serait-ce le doux meuglement d'une vache-garou ? Ce n'est pourtant pas la saison des amours, voilà qui est curieux. Je ne fais même pas attention au monsieur très discret qui attrape ma baguette car je suis complètement cruche lalalilalère".

A gauche : la Fée, à droite : Oscar

  Et, oh, surprise, en fait, on découvre que la Fée est gentille et mignonne en plus de ça, et que les Sorcières Sexy s'avèrent être les super méchantes de l'histoire. C'est là que les babouins maléfiques, suppôts des deux méchantes sœurs sorcières (qui semblent se livrer à une compétition de mode avec la Fée Blanche, les unes arborant la collection printemps-été 2013 Dior, et l'autre la collection printemps-été 2013 Gucci) arrivent, et la Fée Blanche, qui doit sûrement être cousine avec Tornade des X-Men, invoque du brouillard et hop, voilà de quoi semer les poursuivants. Dans le même temps au palais d'émeraude, la Méchante Sorcière Verte Sexy, qui est donc l'ennemi public numéro un de ce film annonce à sa petite sœur la Méchante Sorcière Rouge Sexy que le Magicien est un vil goujat puisqu'il fait le coup de la boîte à musique de Mémé à tout le monde, et que jamais il ne l'épousera, jamais il ne vivront heureux pour toujours, et que jamais elle ne sera sa reine puisque la reine, ce sera la Fée Glinda. Cette révélation brise le cœur de la pauvre Méchante Sorcière Rouge Sexy, qui plonge alors du côté obscur de la force en ... mangeant une pomme. Non, je ne ferai aucun commentaire sur ce choix. La pomme est verte, et à la suite d'une réaction allergène, la sorcière se retrouve aussitôt métamorphosée en dark sorcière gothique à la couleur de peau assortie au fruit. Morale de l'histoire : suite à la viande de cheval dans les lasagnes au bœuf, méfiez-vous des expériences égarées de Bruce Banner dans vos pommes. Une fois métamorphosée, elle n'a qu'une idée en tête : se venger du malotru qui a osé la tromper. Messieurs, voilà où conduisent vos adultères.

Félicitations, votre Méchante Sorcière Rouge Sexy évolue en Hulk !
  Oscar, loin de se douter que son ex s'est changée en ado gothique vexée et furax de s'être fait lourder, se promène joyeusement au pays des arcs-en-ciel et des levers / couchers de soleil dans une jolie bubulle de savon de sa nouvelle copine, la Fée Blanche, qui l'emmène dans son pays, le pays où tout le monde a l'air d'être un Bisounours lobotomisé aux moustaches bien cirées. Le bestiaire de ce charmant endroit est composé de Munchkins (-5 en force, +3 en chansons paillardes), de fermiers (-3 en intelligence, +4 en maniement de la pioche) et de Ferblantiers (-6 en agilité, +6 en cosplay steampunk), des joyeux bonshommes excellant dans des tâches aussi vitales lors d'une bataille que le chant et la couture. En plus de cela, au pays d'Oz, les habitants n'ont pas le droit de tuer. C'est sûr que livrer bataille sans pouvoir tuer ses adversaires, c'est un petit peu handicapant. Mais pas de crainte, le Magicien va réaliser la prophétie de toute façon, parce que c'est écrit et qu'on nous a demandé de laisser nos cerveaux à l'entrée de la salle de toute manière.
La Méchante Sorcière-Hulk (ex "Méchante Sorcière Rouge Sexy") arrive alors faire un peu de provoc au pays des Bisounours, exactement comme dans un clash de Cortex ; c'est un passage creux, inutile et, ah, oui, un peu à l'image du film, en fait. Je vous le résume :

• Une grosse boule de feu perce le dôme magique en bulle.
• Dans la boule de feu, la Sorcière-Hulk.
• La Sorcière-Hulk provoque tout le monde à coup de "wesh tavu je fè peur sisi, téma kom je sui tr0 dark ! Et toi le b0ùfon, je vé tfèr soufrir kom tu ma fé soufrir, nik ta mère. Glinda, t tr0 une p*te, azy pétasse en plus t mosh.".
• La Sorcière Hulk vole un balais, le peint en noir (pck c tr0 d4rk), ajoute un moteur qui fait du bruit et de la poussière exactement comme sur le scooter de Kevin votre voisin de 15 ans.
• La Sorcière-Hulk s'envole au loin sur son balais fraichement tunné.

Mais même si recevoir les provocations d'une ado kikougoth pyromane fait certes très très peur, il en faut plus pour abattre le moral de la Fée Blanche. Le Magicien quant à lui a bien les chocottes, mais comme toujours dans ce genre de film, l'idée du siècle va lui venir aussi surement que les paroles de Yesterday sont venues à McCartney durant un rêve. Il briefe donc son crew de Bisounours sur la procédure à suivre et les choses à fabriquer, parce que "oui, je suis un escroc, eh bien voilà l'escroquerie la plus énorme de ma vie, je vais tous vous duper, hahaha". Et voilà tout le peuple en train de travailler, suant corps et âme afin de préparer la bataille.

"¡Viva la revolución ! "
  La bataille ─ très brève et absolument pas épique, même la bataille finale dans Twilight l'est plus ─ se déroule dans le champ de coquelicots, dont les fleurs ont un parfum soporifique. ... Attendez. N'est-ce pas plutôt la Sorcière-Hulk qui, dans le film de Fleming, ensorcèle ces fleurs pour empêcher Dorothy et ses amis de rejoindre la Cité d’Émeraude ? Bah, peu importe, on n'est plus à un détail près de toute manière. Ce champ a été stratégiquement choisi par le camp des gentils qui ont préparé un piège repérable à 10km, mais comme les méchants sont toujours un peu aveugles (ou totalement stupides, au choix), ils tombent dans le panneau. Les babouins mutants des sorcières trop flemmardes pour se battre elles-même s'endorment parmi les fleurs, mais deux d'entre eux parviennent à capturer la Fée Blanche qui n'a même pas idée de se servir de sa baguette ne serait-ce que pour crever un œil à ses ravisseurs (hé, il est dit qu'on n'a pas le droit de tuer, mais rien n'est spécifié sur le fait de mutiler gravement autrui) ; Autre image très valorisante que nous véhicule ce film : les blondes sont totalement crétines. Oui, les clichés ont la vie dure, merci Disney. La baguette, qui devait en avoir marre de rester inutilement dans la main d'une cruche pareille décide de se faire la malle, et tombe alors aux pieds de la gamine en porcelaine qui la récupère.
La Méchante Sorcière Verte Sexy au réveil, sans makeup. Photo non-retouchée.
La Fée se retrouve enchainée à des poteaux, et là je ne comprends de nouveau plus rien : la Méchante Sorcière Verte Sexy la menace de lui arracher tout le bien qu'elle a en elle et lui balance des rayons d'électricité verte qui n'ont pas beaucoup d'effet, voire pas du tout. La Fée Blanche fait alors preuve d'un communisme à toute épreuve et clame qu'elle peut bien mourir, "le rêve du peuple survivra ! ". Dans le même temps, Oscar le Magicien s'infiltre dans le palais et met son incroyable plan au point (qui consiste à se faire passer pour mort pour devenir un invincible fantôme de fumée qui fait peur, haha c'est trop malin comme plan), et la poupée vivante en profite pour libérer sa copine la Fée et lui rendre sa baguette, afin qu'elle puisse affronter sa rivale la Méchante Fée Verte Sexy, qui avait assassiné son père. L'heure de la vengeance a donc sonné, et c'est un combat absolument terrible (et d'un ennui mortel, le tout cousu de fil blanc, mais chut, regardez-donc tous ces jolis effets spéciaux) que se livrent les deux femmes. Et rebonjour les stéréotypes : "aaah ma baguette magique est tombée", "je peux ramper pour l'atteindre, arrrgh", "la force est grande en moiii", "niark niark je suis trop maléfique", "raaah je lutte", etc avec des plans dignes d'être extraits des films Harry Potter. La Fée en profite d'ailleurs pour placer encore quelques unes de ses belles idées communistes, et finalement, elle l'emporte puisque la Méchante Sorcière Verte Sexy se retrouve démaquillée, sans crème de jour ni fond de teint, et perd même sa perruque dans la bagarre. Honteuse, elle s'exile donc avec ses gorilles volants. Sa sœur la suit aussi parce que ohlàlà l'humiliation, quoi.

  S'en suivent des réjouissances, des embrassades, de l'amour en veux-tu en voilà, la paix règne de nouveau, joie joie, bonheur bonheur. Le film se termine sur une scène qui semble copiée / collée du film de Fleming mais en bien pire : une distribution de cadeaux lourds de symbolisme par le Magicien d'Oz au son d'une musique mièvre à souhait, dans une salle inondée de la chaude lumière d'un coucher de soleil. Parlons-en de ces cadeaux d'ailleurs : un sourire en papier pour le personnage le plus inutile du film, un nain que je n'ai même pas pris la peine d'évoquer, un couteau-suisse high-tech pour le chef des Ferblantiers-steampunks, une famille adoptive pour l'orpheline en porcelaine ("oooh, trop mignooon"), l'amitié d'Oscar pour le ouistiti (pour ce que ça vaut, des bananes auraient été une meilleure récompense), et un gros palot pour la Fée. Voilà.
Bravo.

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      En sortant de la salle, il pleuvait. La jeune fille de la file d'attente était en train de discuter avec ses amis. Elle m'interpella en me voyant. "Alors, t'as trouvé ça comment ? ". J'ai horreur des inconnus aussi familiers.
"Je n'aime pas trop qu'on se foute de ma gueule".
Mon écharpe claquait au vent, c'était ma cape de justicière. Je venais de sauver de mon esprit d'une lente noyade.
Je viens de vous spoiler tout le film, du coup. Non, ne me remerciez pas, c'est mon job.

21 commentaires:

  1. Je n'ai pas le courage de tout lire , je me suis arrêté à snake qui a éclairé mon dimanche XDDD

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    1. Flemmarde ! Tu liras ça quand tu t'ennuiera en cours.
      Contente que Snake ait illuminé ta journée !

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  2. J'aurais dû répondre à votre MP et vous indiquer ainsi à quel point ce film est une daube infâme. Mea culpa.
    Vous avez relevé quelques incohérences que je n'avais pas vues - c'est fou, chaque article sur ce film en déterre de nouvelles. Ma favorite reste la victoire de la Fée Blanche sur la Sorcière Verte : ça casse un peu tout le principe du film, en fait, si elle peut tuer la méchante sans avoir besoin du héros. Il aurait suffi de neutraliser la Rouge dès le départ, de lui montrer la méchanceté de sa soeur, et elles auraient été deux contre une... Mais c'est vrai que ça aurait donné un semblant de cohérence à ce film.

    Quant à suggérer que vous eussiez pu apprécier l'Alice de Burton, c'est une grave insulte. Votre self control en cette occasion force le respect.

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    1. Je vous en prie. Si cela peut vous rassurer, même avec votre mise en garde je serai allée voir ce film ; c'est si bon d'être méchant (mais je reconnais que dans le même temps on souffre aussi en retour).
      Oh oui, vous êtes tout à fait dans le juste. Enfin bon, c'est un blockbuster produit par Disney, il ne faudrait tout de même pas exiger quoi que ce soit de logique, ce serait un peu trop demander.

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  3. Je ne sais pas si je peux juger que c'est de la daube. Ma foi j'ai bien aimé le côté cucu parce que je suis cucu. Sinon le Lion qu'on voit au début qui a peur du fumigène et le Lion qui n'a pas de courage (il y a plein de clin d'oeil dans de film) après il faut les voir.
    Concernant tes remarques sur les personnages etc... la reine blanche est nunuche ouais mais bon en même temps la Dorothy elle est pas très intelligente non plus. Je me suis repassée le vieux Oz et franchement je me suis fais chier, je crois que je suis devenue trop vieille pour les mièvreries.

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    1. Il y a bien quelques références en effet, et tant mieux d'ailleurs, ça signifie que que Raimi a au moins fait l'effort de lire le livre ou de regarder l’œuvre de Fleming.
      Je me permets de prendre la défense de Dorothy en appuyant le point de vue du commentaire ci-dessous.
      D'un point de vue totalement arbitraire, le film de Disney est infiniment plus mièvre que celui de Fleming, et je doute pouvoir être un jour suffisamment âgée pour ne plus m'émerveiller en regardant ce dernier.

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  4. J'ai lu quelque part que cette daube éliminait toute la signification de l'oeuvre de Fleming, c'est-à-dire qu'elle transformait tous les personnages féminins en de braves cruches qui se battent toutes pour un homme.

    Et c'est totalement vrai. Tout est insultant dans ce film, des répliques aux personnages en passant par la fin. Certaines scènes ont même réussi l'exploit de me mettre mal à l'aise - et je ne parle même pas de la distribution. C'est honteux de sortir de pareilles horreurs.

    On m'a également précisé que si j'avais aimé Alice, alors ce film là allait m'enchanter. Je ne sais pas si c'est le regard que j'ai eu, où l'espèce de sourire tordu que j'ai arboré, mais la jeune préposée à la caisse a aussitôt regretté d'avoir ouvert la bouche.

    Ta chronique est parfaite. Dorothy n'était peut-être pas très intelligente (pour reprendre le commentaire du dessus), mais c'est une enfant, et qui plus est, qui réalise qu'elle n'a pas besoin d'un homme - du magicien, pour réaliser ses rêves, ou s'en sortir. Je ne crois pas que la Fée Blanche ou les soeurs gothiques aient eu la même réflexion à un seul moment du film.

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    1. Haha, c'est exactement ça ! Combat de cruches, les paris sont ouverts, qui parviendra à triompher de ses adversaires et à remporter le Mâle ? Les paris sont ouverts !

      Nous sommes bien d'accord : c'est de la bouse. Cela étant, je suis assez blasée du fait que pareils films puissent sortir. Après tout, c'est ce qu'aiment les gens, ils aiment donc ils paient, et tout le monde est content, voilà. Tant mieux pour eux, et heureusement pour nous que les cinémas servent aussi autre chose.

      Haha, la pauvre caissière. Il m'est arrivé la même histoire lorsque je suis allée voir je-ne-sais-plus-quel-Twilight (oui, j'ai vraiment du temps et de l'argent à perdre, parfois).

      Merci beaucoup, je suis contente que tu aies apprécié cet article :)
      Et je plussoie très fortement ton point de vue quant à Dorothy.

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  5. Bonjour!

    Voici une critique intéressante, pointu et piquante.
    Je dois dire que je n'ai pas tout lu, non pas par flegme mais parce que je compte aller le voir et je préfère comparer mon opinion après :)

    Je compte en effet aller voir ce film qui me semble assez bien réalisé d'un point de vu visuel mais, bien sûr, je m'attend à une grosse production et à une histoire éloignée de l'original Oz. Comme toute grande production je pense que le sens et le ridicule doit y être et les arrières pensées ou réflexions peu présentes.
    C'est le genre de film bon pour se "déconnecter" je pense.

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    1. Bonjour et merci !
      Hm, je ne sais pas si l'on peut véritablement qualifier cet article de "critique", je suis tout de même volontairement très sarcastique. Le terme de spoiler me semble mieux correspondre, mais ce n'est pas bien important au final.

      Les images sont belles en effet, très lisses et très Disneyesques. C'est joli, mais il n'y a pas de fond (c'est soit l'un soit l'autre, rarement les deux ces derniers temps, haha).
      Et, oh oui, c'est exactement cela : se déconnecter. Il est même demandé d'échanger son cerveau contre une paire de lunettes 3D à l'entrée.
      Passe une bonne séance, en ce cas ! Peut-être te plaira t-il mieux qu'à moi :)

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    2. Je ne m'attendais pas à un super film de toute manière, et je risque de ne pas aller le voir car je refuse le 3D et préfère la VO (pas embêtante la fille, non non)

      Mais quand j'aurais l'occasion de le voir je te dirais ;)

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  6. Ta critique m'a fait penser à celles que je lis sur le blog d'un Odieux Connard xD Quoiqu'il en soit, je ne pensais pas aller voir ce film, et tu ne me donnes pas plus envie d'y aller...

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    1. Bien vu, L'Odieux est le maître de ma vie, mon Dieu, mon idole, mon totem, et ce depuis de très longues années déjà. Je ne lui ai toujours pas envoyé de CV pour ma demande en mariage, d'ailleurs. Il serait peut-être temps que je m'y mette.
      Non, ne va pas voir ce film, ce serait jeter de l'argent par les fenêtres. Lire les spoilers en revanche, c'est gratuit et c'est mieux !

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  7. Quelle critique ... longue !
    J'aime le style avec lequel tu raconte. En général, j'avoue que je stigmatise les adaptations de contes de fées au cinéma dans ma tête. Ça peut pas être réussi dans mes idées préconçues. Au hasard de l'actualité en plus d'Oz ? Hansel & Gretel, uh.

    En tout cas, entre ça et le Hobbit, j'espère que tu tolère dépenser de l'argent pour voir ces films ... ça me rends dingue quand ça m'arrive perso.

    Quel est le prochain film que tu pense aller voir ?

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    1. Oui, je n'avais pas réalisé en rédigeant la longueur de la chose ; bravo aux courageux qui ont lu en entier.

      On nous sert des adaptations de contes à la pelle ces derniers temps, c'est so hype et c'est so "on se foule pas, on leur balance ça comme ça et puis hop". Entre les deux Blanche-Neige l'an dernier et Hansel & Gretel et Jack Chasseur de Géants cette années, c'est un peu beaucoup en effet. Cela dit, heureusement qu'il y a également des perles magnifiques comme la Blancanieves de Pabler, sortie en début d'année.

      Souvent, je me fais inviter pour voir des blockbusters. Ou alors je profite de réductions ou d'événements comme le Printemps de Cinéma en l'occurrence. Sinon, je paie, mais ça ne m'ennuie pas tellement plus que cela car je sais que je vais forcément écrire un long et joyeux truc dessus par la suite.

      J'ignore quel film j'irai voir, je ne suis pas trop au courant ce qui sort actuellement, et je marche souvent au "je sors des cours et avant de rentrer chez moi je vais me poser au cinéma". Surement le nouveau film d'Almodovar, mais si tu as vu des choses intéressantes, je suis preneuse.

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  8. Pour démarrer, j'ai adoré les Avengers, mais je ne le considère pas tellement comme un Disney (cela dit j'attends Iron Man 3 au tournant même si c'est mon super héros préféré), il a encore une patte très Whedon-esque, même si ça correspond quelques part aux bons sentiments de Disney et tant mieux pour eux. Je suis habituellement bonne spectatrice et ne crache pas contre un blockbuster généralement beau pour les yeux et (très) reposant pour les neurones (aka oui, j'ai trouvé Hansel et Gretel divertissant et drôle, parce que j'aime les nanards qui s'assument). Mais la seule mention d'Alice de Burton, comme toutes ici, me fait rentrer dans une colère quasi-incontrôlable et c'est l'un des rares films qui me fait cet effet. Du coup après ta critique j'hésite encore plus à m'infliger Oz malgré ses sirènes de jolis effets spéciaux, parce que ce genre de film qui se sait creux, qui n'a aucune excuse et surtout aucune autodérision, ça me hérisse au plus haut point. Oui comme tu l'as dit, du foutage de gueule. Alors que ce qui est beau avec un nanard, c'est qu'il ne ment pas, il le sait, on le sait, tout le monde sait que c'est un mauvais film, il n'essaie pas de tromper son monde (exception faite de Cowboys & Aliens, come on, avec un titre et un scénario pareils, comment un film peut-il se prendre au sérieux ?! Déception ultime)

    J'ai l'impression que le cinéma comme la littérature, entretient de plus en plus la machine à médiocrité et le pire c'est qu'ils trouvent un public grandissant.
    Mais je persiste à penser que tous les blockbusters ne sont pas des navets, puisqu'ils étaient avant tout des films à grand spectacle, surtout dans les années 80-90, et donc à grand divertissement, ce qu'est pour moi le cinéma en grande partie.
    En parlant de blockbuster, je peux peut-être me risquer à te conseiller Cloud Atlas, qui divise autant qu'il réunit. Film à gros moyens indépendant, réalisé par les Wachowsky et Tom Tykwer et d'une durée remarquable de 3h, il parle de réincarnation, d'amour et d'humanité. Certains personnes trouvent le film ridicule et douloureux à regarder, je serais curieuse d'avoir ton avis sur la chose, si tu as une nouvelle invitation et quelques heures à perdre évidemment !

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    1. Avengers n'est pas aussi catastrophique que j'ai tendance à le dire, c'est un film hollywoodien de superhéros, il reprend donc tous les codes du genre et ça fonctionne bien (et c'est même bieeen meilleur que The Amazing Spiderman), mais je ne sais pas si mon problème vient du fait que je lis les comics auxquels je suis peut-être un peu trop attachée, ou bien si c'est Marvel qui commence à me lasser. Quoi qu'il en soit, tu es tout à fait libre d'aimer Avengers et Iron Man (il m'insupporte dans les films, celui-là), tu ne baisseras pas dans mon estime pour autant, et je suis assez d'accord avec ce que tu dis quant à la marque Whedonesque.
      J'approuve également pour les nanards : je les collectionne. J'adore les nanards, c'est si beau (je téléchargerai Hansel et Gretel à l'occasion, tiens. Et Cowboys & Aliens était effectivement pire que déprimant). Oz n'en est quand même pas là. Il est moins pire qu'Alice, les images sont jolies (coucou les couchers de soleil) à condition de ne pas en avoir marre des effets spéciaux lourds et un peu inutiles (ce qui est mon cas). Si tu as de l'argent à perdre ou un abonnement de cinéma, je ne te dirai pas de t'en priver, j'ai tendance à toujours tailler les blockbusters, mais ils ont aussi une petite part de distrayant (encore heureux).

      Hm, je pense qu'il y a toujours eu du bon et du moins bon à toutes les époques, il faut simplement faire le tri. Le cinéma d'art et d'essai est très productif (il y a le dernier film d'Almodovar qui sort ce jour, d'ailleurs), mais il est certain que les hyperproductions attirent toujours plus que les films où un peu de réflexion est requise. Le cinéma et la littérature sont des loisirs, et pour beaucoup de monde, il est inconcevable de devoir exercer une activité intellectuelle pour se distraire. Alors oui, les gens lisent et regardent des choses très médiocres et se complaisent dans cette médiocrité, c'est malheureux, mais tant qu'on nous propose autre chose, ça me va.

      J'ai prévu d'aller voir Cloud Atlas ce vendredi, on m'en a dit énormément de bien. Je ne connais pas le livre, mais le thème et le casting m'ont bien intriguée. Mon avis ce dimanche, donc !

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    2. Je n'ai pas eu la chance de lire les comics avant de voir leurs adaptations cinématographiques, pour la simple et bonne raison que je n'ai jamais su par quoi commencer ^^; Il y a tellement de versions, d'histoires et de dessins différents que je suis encore aujourd'hui totalement perdue. J'ai juste lu les Ultimate Spiderman, les Civil War et Extremis d'Iron Man. Mais bon Avengers a réveillé mon âme d'enfant, je suis sortie de la salle en souhaitant que les super héros existent vraiment donc je suppose que le film a rendu son office xD
      Iron Man 1 était brillant en film j'ai trouvé, le 2 était vraiment moins bon, j'espère que dans le 3 il arrêtera de cabotiner et montrera une dimension plus humaine (en plus de porter la marque Disney)
      Ha oui Hansel & Gretel ne vaut pas la peine de payer une place de ciné, on est allé le voir parce qu'on avait un abonnement, tu ne manqueras pas la 3D non plus. Quant à Oz, j'ai beau aimer les effets spéciaux, s'ils ne servent pas le film c'est quand même dommage, ça fait quand même écran de fumée, d'autant plus si les FX sont assez pompeux. Enfin bref il y a un autre "conte" qui vient de sortir, Jack et les géants je ne sais quoi, donc je pense qu'il va falloir faire un choix - je dis ça je crois qu'on ira voir G.I Joe 2 au final et c'est vrai qu'il y a le dernier Almodovar (cité dans la même phrase qu'un nanard, même pas honte) aussi.

      Je pense particulièrement à Twilight ou 50 shades en "littérature" et des films comme les Disney qui ne font qu'illustrer le rôle accablant de la femme dans la culture bien pensante de l'Amérique. Et les classiques de la littérature qu'on adapte à présent en manga parce que quoi, les jeunes ne savent plus lire s'il n'y a pas d'images ? On nivelle de plus en plus par le bas, on peut très bien se distraire tout en réfléchissant, mais réfléchir c'est so hipster apparemment. Enfin bref comme tu dis oui évidemment il y a toujours le choix d'autres choses, mais c'est dommage qu'elles demeurent dans l'ombre, qu'il faille les chercher alors que d'autres oeuvres moins "méritantes" soient dans la lumière, qui sait ça intéresserait peut-être certaines personnes si on prenait le temps de les leur exposer.

      J'ai hâte de lire ta review alors et ton sentiment sur Cloud Atlas, d'après les avis que j'ai lu, soit il émeut profondément, soit il ennuie x)

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    3. Ce n'est peut-être pas mal finalement, de n'avoir pas lu les comics. J'imagine qu'on est plus apte à apprécier l'adaptation sans œillères ni filtre.
      Je ne suis vraiment pas fan des comics Marvel toutefois (Captain America et quelques rares autres excepté, parce que la propagande c'est chouette, et que Wolverine est mon méchant préféré. Mais bref).
      J'avoue avoir apprécié le premier Iron Man, en dépit de ma profonde lassitude envers Robert Downey Jr. et son humour qui a le don de me faire faire d'énormes facepalms. Je ne pense cependant pas aller voir le 3, sauf s'il est vraiment mauvais.
      Je pense que G.I Joe est moins mauvais que Jack Chasseur de Géants. Dans l'idéal, il aurait fallu, je pense, faire quelque chose du genre "G.I Joe Chasseur de Géants". Là, je me serais précipitée acheter un billet. Pour le dernier Almodovar, j'irai très certainement le voir même si j'ai le sentiment qu'il s'agit de quelque chose d'un peu plus gentillet que ce qu'il a l'habitude de faire. Un exercice de style ou quelque chose du genre, peut-être.

      Oh oui. Je te plussoie tellement fortement, tu résumes parfaitement ma pensée.

      Pour te dire la vérité, j'ai vu Cloud Atlas aujourd'hui, et là je suis en pleine galère de rédaction.

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  9. Franchement, il faut arrêter de critiquer le Alice de Tim Burton, je trouve qu'il fait vraiment honneur à l'oeuvre principale, et la surpasse même de loin. Personnellement, c'est même lui qui m'a fait aimer l'histoire, à vrai dire. Je n'ai jamais plus aimé Helena Bonham Carter que dans ce film, en plus de ça. En fait, tout y est génial: le scénario, les dialogues, les costumes, les personnages... Je suis déçue d'entendre une opinion comme la tienne, tu ne dois vraiment pas avoir de goût pour écrire ce genre d'horreur à propos d'un tel chef-d'oeuvre cinématographique.
    Bon, maintenant que je peux oser espérer t'avoir fait faire une crise cardiaque (j'aurais pu ajouter de vilaines fauts toutes moches, mais j'aurais perdu toute ma crédibilité et l'effet n'aura pas été le même), soyons sérieuses. Je me souviens de ce que j'ai ressenti après être allée voir Alice. J'avais l'impression d'avoir été trahie, en fait, parce que, oui, je m'attendais à beaucoup aimer... Je ne comprends toujours pas comment il est possible de rendre une oeuvre intéressante en un navet aussi insipide, à moins de le faire exprès Et de s'appliquer. Quant au Monde Fantastique d'Oz, une question me vient à l'esprit: Pourquoi tu te fais du mal comme ça?

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    1. Bien joué, j'ai été très surprise qu'un avis comme cela puisse venir de toi, je m'apprêtais même à répliquer, mais heureusement que c'était une plaisanterie. Tu aurais pu attendre le 1er avril pour ça, vilaine ! (Crise cardiaque du premier avril, j'imagine bien...
      - "Comment est-ce arrivé ?
      - On lui a fait une blague sur l'Alice de Burton.
      - Oh.")
      J'ai ressenti la même trahison avec Alice, bien que je ne m'attendais pas à un film qui me fasse sauter au plafond. Pauvre Burton, même si je ne le porte pas spécialement dans mon cœur, ce n'était pas de sa faute. Tout comme ici pour Oz, ce n'est pas la faute de Raimi. Disney a de l'argent, alors Disney peut imposer au réalisateur ce qui lui plait, c'est comme ça, et c'est assez triste.
      Et pour te répondre, je suis allée voir Oz car j'aime avoir mal. Non, je plaisante. J'aime bien voir des films de ce genre de temps en temps, ça me permet d'écrire des jolis spoilers incisifs comme cet article-ci, et ça, j'aime plutôt bien.

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