dimanche 25 novembre 2012

La sortie du dimanche - Paris International Fantastic Film Festival


               Du 16 au 25 novembre s'est tenue la seconde édition du PIFFF (Paris International Fantastic Film Festival). La programmation étant aussi alléchante que le prix du pass était élevé (140€ pour la semaine. C'est "raisonnable" au vu de la profusion d'incroyables et fabuleux films à voir, mais c'est une somme tout de même fort conséquente), et manquant de temps et d'argent, j'ai dût faire des choix. De ce fait, je n'ai pu suivre la programmation qu'à partir du sixième jour -et partiellement uniquement, chose qui me frustre considérablement je l'admets (non mais vraiment, regardez-moi cette programmation à faire baver quiconque souffrirait d'hyposalivation ! ).

• Jour 6 - Jeudi 22 novembre

Heavenly Creature
 Doomsday Book - Kim Jee Woon et Yim Pil-Sung

      Kim Jee Woo n'est plus à présenter. Réalisateur complètement loufoque, on retrouve son univers absurde et décalé dans ses films Le Bon, la Brute et le Cinglé, A Bittersweet Life ou The Quiet Family. Ici dans Doomsday Book, il réalise en collaboration avec Yim Pil-Sung (Antarctic Journal) un superbe film constitué de trois sketchs ayant pour thème la fin du monde moderne, peignant avec magnificence, humour et poésie trois scénarios-catastrophe envisageables. Les films apocalyptiques et le cinéma d'anticipation font partie des genres qui me plaisent le mieux, à condition qu'ils soient bien dirigés et un tantinet originaux. Doomsday Book a sût me combler au-delà de ce que je m'étais imaginée.

  Le premier tableau intitulé Wonderful New World envisage la propagation d'une grippe à travers la viande qui nous changerait en zombie. Les films de zombies, on en connait tous un bon paquet. De Romero aux zombies de Grindhouse, le genre a été vu et revu un bon zilliard de fois. Et pourtant. Ici, une romance sert de support au scénario, truffé d'humour en dépit des événements catastrophiques. En guise de film de zombies, Kim Jee Woo et Yim Pil-Sung nous proposent un superbe tableau qui ne manque pas de lancer au passage quelques petits piquants aux politiques -passages par ailleurs désopilants.

Happy Birthday

  Le second sketch, Heavenly Creature, est très certainement le plus profond des trois, et m'a beaucoup émue. L'action se situe dans un futur où la robotique a totalement intégré le quotidien. Nous suivons un jeune homme, réparateur de ces machines, qui est amené à vérifier un robot bien étrange logeant dans un temple bouddhiste. Aucun des tableaux composant le film ne se veut moralisateur en aucun cas, mais l'on tire tout de même un bel enseignement de ce second sketch, qui pose l'éternelle question des limites de la robotique : qu'est-ce qu'un robot? Jusqu'à quel point peut-on le considérer comme une simple machine? Mais aussi qu'est-ce qu'être humain.

  Enfin dans Happy Birthday, nous sommes invités à suivre les péripéties d'une famille à l'aube d'une collision avec un corps céleste qui s'avère être à la vérité... une titanesque boule de billard commandée par erreur sur un site pour extraterrestres. Le niveau d'absurdité du scénario est tellement fabuleux que l'on en sort avec un sourire jusqu'aux oreilles. Si le tableau précédent est plus axé sur la réflexion, ce dernier sketch détend beaucoup et clôt Doomsday Book sur un très joli message d'espoir. Les membres de la familles sont plus étranges les uns que les autres, et ils semblerait que personne n'en ai rien à faire de l'autre. Paradoxalement, ils paraissent aussi incroyablement soudés. Là encore on retrouve tout le jouissif  n'importe quoi qui caractérise le cinéma de Kim Jee Woon, ponctué de passages et de détails hilarants

  Doomsday Book m'a touchée et émue comme aucun film depuis un petit moment. C'est un film à la fois pétillant, drôle et rafraichissant (ce qui semble pourtant difficilement réalisable pour un film apocalyptique) mais aussi profond et réfléchi. On passe du rire aux larmes (aussi bien de tristesse que d'hilarité), et le tout est d'autant plus mis en valeur par un esthétisme et une photographie incroyables, bien propres au cinéma coréen.

Un véritable coup de cœur.

• Jour 7 - Vendredi 23 novembre

Bad Taste - Peter Jackson

   Si les Monty Python avaient voulu tourner un film d'horreur, le résultat aurait probablement été très proche de Bad Taste, le tout premier long métrage de Peter Jackson, tourné avec les moyens du bord et qui s'avère être un nanar aussi culte que fabuleux, kitch à souhait et de ce fait jubilatoire.

  Ce film complètement fou était au départ un simple projet de court-métrage, mais l'enthousiasme l'emportant, il devint bientôt un long-métrage bricolé avec des bouts de ficelles par Peter Jackson et ses copain, sans se soucier de rien, laissant simplement cours à leur imagination, faisant de Bad Taste un véritable ovni dans le paysage cinématographique tant il ne ressemble à rien de connu. Mélangeant des gags hilarants et des séquences gore outrancières, on suit les aventures improbables et parodiques d'une équipe gouvernementale secrète qui enquête sur un débarquement d'extraterrestres dans une petite ville côtière. La population a disparu et seule une bande de dégénérés arpente les rues en quête des derniers êtres humains. Les héros découvrent alors la présence de créatures extraterrestres. Bad Taste est pendant longtemps resté le film le plus sale et le plus innovateur dans le genre avant que Peter Jackson ne réalise Braindead, poussant le gore à l'extrême, mais s'affranchissant toujours des limites du genre par l'humour.

• Jour 8 - Samedi 24 novembre

Hellraiser - Clive Barker

  Journée off pour moi. J'aurais adoré assister à la nuit spéciale Clive Barker étant une grande amatrice de son travail, mais les finances ne suivant pas, je me suis contentée de rester regarder Hellraiser chez moi. Je me permets tout de même de dire un petit mot à ce sujet.

   La rétrospective Clive Barker proposait de passer sa nuit devant quatre fameux films du réalisateur: Nightbreed: The Cabal Cult, Hellraiser: Le Pacte, Hellraiser II: Les écorchés et Candyman. Si les Hellraiser restent définitivement les films les mieux connus, Nightbreed et Candyman n'en restent pas moins bons.

  Hellraiser, c'est encore un film à budget réduit, mais qui rapportera au final une somme considérable du fait de son succès. Il s'agit à l'origine d'une nouvelle racontant une histoire d'amour futuriste et sadomasochiste, gravitant essentiellement autour du thème du désir sexuel, adaptés au cinéma en une dizaine de films (il existe également des chouettes adaptations comics). Le tout premier épisode, Hellraiser: Le Pacte a été réalisé par Clive Barker, l'auteur de la nouvelle originale, dont il écrira également le scénario du second opus, Hellraiser II: Les écorchés, réalisé par Tony Randel. Ces deux films sont d'une esthétique incroyable, sombre et romantique, presque Gilliamesque par moments. Spinhead est un personnage que j'apprécie beaucoup, aussi bien pour son histoire que son caractère à la fois très humain et totalement dérangé (et dérangeant).
D'ordinaire, les films gores me plaisent le dimanche soir lorsque je suis fatiguée et que je souhaite me détendre, car je les trouve vraiment frais et légers, généralement très prévisibles et par conséquent plutôt rigolos. Mais Hellraiser n'entre pas dans cette catégorie de films d'épouvante gore, creux et boucheriesques. Le scénario est bien ficelé, et le mélange fétichisme et univers futuriste est parfait dans l'esthétique générale des deux premiers films, froide et belle.

    Nightbreed: Cabal Cult quant à lui est un amusant bestiaire de monstres aussi improbables que variés qui vaut le coup d’œil. Il est également adapté de la nouvelle écrite par Clive Barker, et retrace l'histoire d'un homme se retrouvant dans un monde cauchemardesque peuplé de monstres. Il s'agit là encore d'un film véritablement culte, véritable petit Graal pour les inconditionnels du genre (et du réalisateur). Beaucoup de scènes ont été coupées (dans la version que j'ai pu voir en tout cas. Il semblerait que pour la projection dans le cadre du PIFFF le film ait été plus ou moins entier) et le scénario reste très tourbillonnant et brouillon. Malgré cela, Nightbreed reste un film à voir, au moins pour la ménagerie de monstres incroyables.

    Je n'ai malheureusement jamais eu l'occasion de voir Candyman (oui, honte à moi), mais les brefs extraits que j'ai pu en voir ainsi que les avis que j'ai pu en lire le placent assez haut dans ma liste de films à voir. Les légendes urbaines m'ont toujours beaucoup intéressée, car elles mêlent faits réels et large part d'imaginaire, et l'histoire de ce tueur au crochet qui apparait lorsque l'on prononce cinq fois son nom devant un miroir réveille des frayeurs bien propres à ce genre. L'univers pré-apocalyptique, sale et hyper-urbanisé dans lequel le scénario semble se placer aiguise d'autant plus mon intérêt. Si j'en avais le temps, je le visionnerais dans l'instant. Une autre fois très certainement.

• Jour 9 - Dimanche 25 novembre

Silent Hill: Revelation 3D - Michael J. Bassett

   L'après-midi se déroulait la compétition des courts-métrages internationaux, que je n'ai pas pu voir à mon plus grand désarroi ; Il semblait pourtant y avoir beaucoup de choses intéressantes, notamment Shhh, un film inspiré par Guillermo Del Toro dont j'apprécie énormément le travail. J'espère pouvoir en visionner quelques uns quelque part par la suite.

   N'ayant pas non plus pu assister à la projection d'un film coréen intitulé Horror Stories qui avait pourtant l'air plutôt chouette, je me suis rendue à la première du dernier opus de Silent Hill clôturant le festival, et qui sortira en salles le 28 novembre. Sauf que là, manque de chance pour moi : une marée titanesque de gens faisait la queue (pourtant je suis arrivée une heure en avance. Apparemment ce n'est pas du tout suffisant. Cela me servira de leçon) et des journalistes bouchaient l'entrée. De l'extérieur à travers les vitres on pouvait apercevoir des demoiselles déguisées en nurses - mes monstres préférés - et beaucoup de fumée rouge.
Vous n'imaginez pas à quel point je suis triste et frustrée d'avoir manqué cette avant-première. J'espère avoir la possibilité de voir le film le jour de sa sortie officielle, afin de me consoler un peu...
Mon avis dessus sera je l'espère pour dimanche prochain !

vendredi 23 novembre 2012

Coordination - Bela Lugosi

Bela Lugosi's Dead

               J'ai récemment fait l'acquisition d'un superbe petit coffret de DVDs consacrés au fabuleux Bela Lugosi. S'il est essentiellement connu pour être le plus célèbre des Dracula cinématographiques, il a également tourné dans beaucoup d'autres films plus ou moins connus. Pour tout vous dire, je suis extrêmement friande de films de séries B et Z, et même s'il n'en font pas vraiment partie à proprement parler, j'adore tout particulièrement les films d'épouvante des années 20 à 50. Je consacre de ce fait  spécialement un genre de petit culte à cet homme incroyable qu'est Bela Lugosi. Il me faut avouer qu'il m'inspire assez. Dans ce coffret donc, l'on trouve trois films (Voodoo Man, The Mysterious Dr.Wong et White Zombie), un documentaire très intéressant ainsi que des suppléments parfaits pour rassasier l'amour des fans de ma trempe. Le petit livret regorge d'anecdotes intéressantes et de superbes photos. On y trouve aussi quelques petits trésors, comme Bela Lugosi déguisé en Père Noël à l'occasion d'une soirée de bienfaisance, et un ou deux autres portraits qui rompent avec l'image très froide et élégante que l'acteur véhiculait à ses débuts.

Pour rester dans le lolita, je vous propose ci-dessus une petite coordination inspirée par celui qu'on appelle "l'archange déchu d'Hollywood". La cape, la jupe, la blouse ainsi que le veston proviennent de Atelier Boz, qui est définitivement l'une de mes marques favorites.

mercredi 21 novembre 2012

Jour 11 - Jabba the Hutt

Jour 11 : Une photo de votre plus récent achat lolita.

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Non, vous ne me demanderez pas pourquoi cet article est intitulé de la sorte.
Mon plus récent achat lolita est arrivé l'autre jour, il s'agit de la robe Queen Marie de Alice and the Pirates. Elle ne faisait pas partie de ma wishlist, mais lorsque je suis tombée par hasard dessus entre deux enchères, je me suis dit qu'à un prix pareil, je ne pouvais pas la laisser passer. En la recevant, j'ai été vraiment ravie de trouver une robe en bon coton épais comme je les aime (parce que oui, j'en ai ras-le-bol de l'affreux polyester de Moi même Moitié). Les dentelles -elles aussi en coton- sont très délicates et donnent un côté très old school, ce qui me plait plutôt bien au final. Je crois en avoir dénombré une demie-douzaines de différentes. La coupe de la jupe est vraiment chouette, j'aime beaucoup l'abondance de tissu sur les côtés. Le haut quant à lui est simple, il faudra que je l'ornemente un peu. Mais le charme de la robe réside à mon avis dans son col, ainsi que dans les rubans latéraux.
Excusez la laideur de la photo et mon sempiternel capharnaüm derrière.

Ceci n'est pas un article intéressant ni constructif, mais mes partiels arrivant à grands pas, je ne peux pas me permettre de consacrer trop de temps à la rédaction d'un article plus consistant, je vous prie de bien vouloir m'en excuser.

lundi 19 novembre 2012

La sortie du dimanche - Festival Ciné-Banlieue

                   Dans le cadre de mes cours d'histoire du cinéma, j'ai eu l'occasion d'assister de près à la septième édition du festival Ciné-Banlieue se tenant au cinéma L’Écran à Saint Denis du 14 au 17 novembre et ayant pour sujet central cette fois-ci "les gamins du 7e art -ma professeure étant la directrice de ce festival. Au programme, projections de longs et courts métrages d'art et d'essai, entretiens avec les réalisateurs et leur équipe, concours, remise de prix et autres réjouissances. Ayant cours durant la journée, il ne m'a été possible d'assister qu'aux activités se déroulant en soirée. Petit résumé.


Rachid Djaïdani

• Mercredi 14 novembre
Le festival s'est ouvert en fanfare, ce qui n'est d'ordinaire pas ma tasse de thé mais qui est pourtant fort joyeux et chaleureux.
Après cela, le film Rengaine de Rachid Djaïdani suivi de La Ligne Brune du même réalisateur ont été projetés en présence de ce dernier ainsi que de plusieurs acteurs. Un entretient avec l'équipe a précédé la projection, grand moment de bonne humeur qui mit bien en appétit pour la suite. Rachid Djaïdani est un réalisateur très cool, et son film "tourné dans des lieux sans autorisation" témoigne d'un incroyable amour du cinéma -par ailleurs, il aurait été intéressant de compter le nombre de fois où le mot "amour" est sorti de la bouche du réalisateur ce soir là ; il semble aimer la terre entière et désir faire cadeau de son amour à tous ; Et, je le cite "L'amour est le plus beau des étendards. Ne lâchez rien pour l'amour". En ce sens, le message d'amour et d'espoir véhiculé par Rengaine puis par La Ligne Brune est très clair.

         En effet, Rengaine est un genre de néo Roméo et Juliette où l'amour des deux principaux protagonistes est rendu impossible par la culture. Lui est black, elle est beur. Le film dénonce donc sur fond de cité et de langage verlan les tensions culturelles et religieuses entre ces deux peuples. C'est un bel hymne à l'amour tourné avec les moyens du bord donnant ainsi une véritable dimension humaine à l’œuvre, qui mêle tensions justement dosées et beaucoup d'humour. On pourra cependant lui reprocher de trop reposer sur des poncifs et d'avoir, au final, un scénario un peu trop prévisible.

" C'est une séquence qu'on a faite sans autorisation. Comme tout le film, en fait "
Rachid Djaïdani à propos d'une séquence filmée sur un toit.

La Ligne Brune quant à elle, est aussi un éloge à l'amour, mais bien différent de Rengaine. Il s'agit d'un moyen-métrage dans lequel Rachid Djaïdani retrace les neufs mois qui précédèrent la naissance de leur fille. "Être père? Je n'ai pas fait d'école et mon instinct animal m'a largué depuis Cro Magnon", dira le réalisateur à propos de cette jolie échographie filmique.

" Si tu rêves de faire du cinéma, avec Rachid ton rêve s'écroule. On est très loin du glamour de Hollywood, il n'y a pas de perchiste pour le son, et la lumière c'est l'éclairage municipal ; C'est la plus belle expérience de ma vie "
L'un des acteurs lors de l'entretient sur le tournage de Rengaine.

         En bref, en dépit de sa renommée, je confesse que le nom de Rachid Djaïdani n'était jamais parvenu à mes incultes oreilles avant de prendre connaissance du programme du festival, mais c'est une très bonne découverte et je ne manquerai pas de suivre à l'avenir le travail de ce monsieur bien sympathique.

• Jeudi 15 novembre
C'est malheureux mais ayant cours l'après-midi, je n'ai pas pu assister à la projection de la première partie des courts métrages "Talents en Court" en la présence des réalisateurs. J'ai cependant pu consacrer ma soirée à l'avant première du film Chronique d'une cour de récré, qui sortira en salles le 24 avril prochain. Là encore, la projection s'est faite en compagnie de son auteur, Brahim Fritah.

          Chronique d'une cour de récré est un film autobiographique basé sur des souvenirs d'enfance qui nous fait voir au travers des yeux d'un garçon de dix ans quelques fragments de vie d'une famille ouvrière dans les années 80. Mêlant musiques à la fois disco et Satiesques, images bruitées et amusantes photographies, le film est parsemé de superbes percées oniriques qui vous font littéralement voyager. Beaucoup de films traitant de cette période ont tendance à faire abstraction des problèmes économiques qui traversèrent les années 80. C'est loin d'être le cas ici, bien au contraire même. La crise et la condition des ouvriers d'une petite entreprise de Pierrefitte sont l'un des sujets majeurs du film. Entendre le réalisateur se remémorer ses souvenirs à ce propos fut particulièrement touchant (et amusant). Ce qui fait la joliesse de Chronique d'une cour de récré, en plus des belles couleurs de la photographie, la candeur enfantine et les superbes passages oniriques, c'est l'incorporation de photos. Cette technique apporte beaucoup de rythme et de fraîcheur au film et en fait ainsi en mon sens une œuvre à la personnalité bien définie.

• Vendredi 16 novembre


Cette journée ci fut consacrée à la suite de la projection des cours-métrages participant au concours "Talents en cours", projection à laquelle je n'ai pas non plus pu assister malheureusement. Ci-dessus, la bande-annonce des cours-métrages en compétition. La soirée se déroula quant à elle à la célèbre Cité du Cinéma, fondée par Luc Besson et qui s'avère réellement impressionnante. Jamel Debbouze était de la partie -en "civil"- et fit quelques petites interventions distrayantes. Le jury récompensa les deux courts-métrages qui suivent et qui, étonnamment, ont beaucoup en commun je trouve.


Samedi 17 novembre
Pour le dernier jour de ce chouette -mais éprouvant- festival, pléthore courts-métrages que j'aurais adoré voir si seulement j'avais pu me rendre à Saint-Denis ce jour là. M'étant couchée tard ces derniers jours, je ne me suis pas sentie capable d'assister aux dernières projections, ni même au film surprise qui clôturait l'événement ; je vous prie donc de bien vouloir m'excuser d'être dans l'incapacité de vous faire ne serait-ce qu'un bref rapport de cet ultime jour. 

En dépit du fait d'avoir manqué l'intégralité du programme de samedi, le festival Ciné-Banlieue fut vraiment très enrichissant et intense. Mais surtout, il prouve que le cinéma d'art et d'essai n'a jamais été aussi vivant et a encore de très longues années à vivre devant lui. Tant qu'il y aura de jeunes réalisateurs motivés et talentueux le cinéma aura un avenir, en banlieue comme ailleurs.
Sur ce, je vous renvoie au site du cinéma L’écran qui accueillait l'événement et qui projette des films intéressants tout au long de l'année.

mercredi 14 novembre 2012

Le lolita sans se ruiner

           C'est bien connu, "le lolita, c'est cher ! ". Cela est vrai si l'on est désireux de se vêtir avec de la marque, et encore, pour peu que l'on cherche un tantinet sur les sites de seconde main, on peut là encore s'habiller à un prix décent. Mais là n'est pas notre sujet. Sans toucher aux marques, on trouve énormément d'éléments lolita ou loliables en friperies, dans les magasins moldus ainsi que sur internet. Après tout, pour qu'une tenue soit lolita, il suffit de relativement peu : une chemise, une jupe ou une robe, un bon jupon, des chaussettes ou des collants, et un accessoire de cheveux. En ce sens, il est ainsi relativement aisé de chiner à droite et à gauche divers éléments qui, ensemble, vous donneront une tenue correcte.
Voici donc deux exemples de tenues qui ne vous coûteront pas plus d'une centaine d'euros.    
               
Le lolita sans se ruiner
Inspiration rockabilly

Blouse : River Island - 28€
Jupe : Etsy - 32€
Soulier s: ModCloth - 17€
Collants : Ebay - 9€
Grande rose : Etsy - 4€
Paire de petites roses : Etsy - 4€
Vernis : Forever21 - 2,20€
Total : 96,20€

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Lolita isn't expensive

Inspiration romantique

Blouse : New Look - 29€
Jupe : Etsy - 39€
Souliers : Forever21 - 8,60€
Chaussettes : TopShop - 5€
Nœud : Amazon - 2,30€
Lavallière : Mercerie - ~1€
Collier : River Island - 7,60€
Total : 92,50€



        Vous pourrez me reprocher le fait de n'avoir utilisé que des jupes et pas de robe ; il est cependant tout à fait possible d'avoir une JSK pour le même ordre de prix.
Alors que l'on ne vienne plus me dire que les lolitas doivent toutes être milliardaires pour pouvoir se vêtir proprement. 

lundi 12 novembre 2012

La sortie du dimanche - Expo : Les Enfants du Paradis


          Paris est tout petit pour ceux qui aiment comme moi Les Enfants du Paradis d'un aussi grand amour. En effet, l'exposition consacrée à ce film et à Marcel Carné se tenant depuis quelques semaines à la Cinémathèque Française, il me fallait de toute urgence m'y rendre. C'est chose faite cette semaine.



      Comme d'ordinaire, la Cinémathèque propose une superbe exposition, riche et complète, et très agréable à visiter comme à l'accoutumée, qui retrace toute la création du film, des premières influences à la triomphante sortie en salles, en passant par les imprévus et les problèmes liés à la guerre, le film ayant été réalisé sous l'occupation allemande, le tout parsemé d'une très belle collection de manuscrits de Jacques Prévert, de costumes et de dessins. Aujourd'hui, Les Enfants du Paradis est très certainement devenu le film le plus mythique du cinéma français, grâce notamment à des acteurs aussi fabuleux que Jean-Louis Barrault, Arletty, Pierre Brasseur, Maria Casarès et Pierre Renoir.


           L'exposition nous immerge d'emblée aux Funambules dans le Paris des années 1820 et rend ainsi hommage aux superbes décors de Trauner. L'agencement est séduisant, comme toujours. On commence par découvrir les inspirations de Marcel Carné, avec notamment de nombreux documents sur le bandit Lacenaire. Rappelons que ce dernier au début du film, confie qu'il est en train d'écrire "un petit article plein de gaieté et de mélancolie. Deux êtres qui s'aiment, se perdent, se retrouvent et se perdent à nouveau". C'est exactement l'histoire des Enfants du Paradis, une histoire d'amour absolu et déchirant. Le scénario de Jacques Prévert (dont on peut admirer pléthore d'originaux au fil de l'exposition) associe fiction et réalité en incorporant des personnages ayant véritablement existé tels que le célèbre mime Jean-Baptiste Gaspard Deburau, l'acteur Frédérick Lemaître ou encore Pierre-François Lacenaire, figures du Paris populaire.

La visite se poursuit en passant devant de très chouettes dessins de costumes, des plus classiques aux plus improbables, avant de découvrir les conditions de tournage quis'avéra long, ruineux, difficile, et mené en plusieurs endroits différents. Il commence à Nice, ville occupée, en 1943. Certains intervenants comme Taruner et Kosma, réfugiés hongrois juifs, travaillent alors dans la clandestinité durant cette période où la pellicule devint une denrée précieuse au marché noir. Selon Prévert, "les seuls films contre la guerre, ce sont les films d'amour". Si le tournage devait au départ ne durer que quatre mois, il s'étala finalement deux ans, en dépit de nombreux imprévus qui manquèrent d'interrompre la réalisation du film, qui se poursuivra dans les studio Pathé avant de retourner à Nice où les décors du boulevard du crime, reconstitués avec magnificence, long de 150m et composé de plus de cinquante façades d'une hauteur comprise entre quinze et dix-huit mètres, ont été endommagés. Le montage se fera alors dans une France libérée.

Les costumes, des partitions ainsi que de nombreuses pièces du tournage jonchent ça et là l'exposition, témoignant de l'incroyable travail effectué par Marcel Carné, qui tourna Les Enfants du Paradis juste après avoir achevé Les Visiteurs du Soir, mais aussi celui de Alexandre Trauner, Joseph Kosma et Jacques Prévert, ayant déjà travaillé avec Carné. De nombreuses photos attestent de la bonne entente de l'équipe, plus soudée que jamais pour la réalisation de ce projet.

Le film sortira le 14 mars 1945 et connaitra aussitôt un succès retentissant. Il restera à l'affiche plus de cinquante-quatre semaines et concourra pour les Oscars quelques mois seulement après sa sortie anglaise. Le succès sera international.


Jospeh Kosma, Jacques Prévert, Marcel Carné, Jean Gabin et Alexandre Trauner

jeudi 8 novembre 2012

Jour 10 – Insanité

Jour 10 : Une de vos journées lolita en photos.

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           Bon, je vais tricher un peu, autant vous le dire tout de suite. Étant assez occupée pour le moment, il m'est difficile de trouver une journée entière pendant laquelle je me baladerais trépied et appareil en main. En l’occurrence, voici un exemple de journée type qui colle plus ou moins à ce que je fais lorsque j'ai moins de travail (car autrement, mes journées qu'elles soient en lolita ou non sont exactement les mêmes: métro, université, dodo).
Les photos du musée Dupuytren ainsi que de Deyrolle proviennent de Google, les photos étant normalement interdites dans ces lieux (quoi que. Pour Deyrolle j'ai un doute, mais j'ai toujours eu peur de dégainer mon appareil dedans). Pour le reste, les photos ont été faites le samedi 20 octobre.

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10h - Lever
Quand j'ai le temps, j'aime tenter de rattraper la quantité monstrueuse de sommeil qu'il me manque. Un bon Lapsang Souchong très fumé de chez Mariage Frères pour commencer la journée, il n'y a que ça de vrai. Si nous sommes dimanche, des croissants et des rouleaux à la cannelle viennent accompagner mon thé, sinon je me contente de crêpes et de confiture de framboise.
Oh, et aussi, je ne me lève jamais sans musique. Si vous souhaitez vous conceptualiser au mieux mes journées, lisez donc cet article avec un petit accompagnement musical.



11h - Un petit tour chez Deyrolle
Habitant non loin de la boutique, j'aime de temps à autre marcher jusqu'à elle et me perdre à rêvasser parmi ces superbes animaux naturalisés, et parfois y faire quelques emplettes. C'est un endroit joliment aménagé et vraiment très agréable. C'est toujours assez surprenant la première fois que l'on y pénètre.



13h - Exposition
Ce weekend là se tenait la FIAC, mais également le salon Art Élysée. Ayant eu droit à une invitation, je me suis rendue à ce dernier événement, par curiosité. Et c'était plutôt chouette. Il s'agit d'un salon de vente d’œuvres d'art, et quelques pièces me faisaient plutôt envie. J'ai par ailleurs été ravie de retrouver par exemple des travaux de Dali, La Chapelle et Miro, et d'en découvrir d'autres.
Ci dessus, l'étrange travail de Stanislao Lepri (len haut) que j'ai été bien heureuse de découvrir, les curieuses sculptures de Sophie Favre (en bas à gauche) que j'ai également beaucoup appréciées, et le travail curieux de Patrick Bailly-Maître-Grand (en bas à droite).



15h - Musée Dupuytren
Mon musée favori est situé dans un petit bout de l'école de médecine, dans le 6e. Certains le qualifient de cabinet des horreurs, mais il s'agit à la vérité d'un musée d'anatomies pathologiques. L'on y trouve de fait des moulages de maladies diverses, des squelettes souffrants de défauts intéressants, des membres atteints de tuberculose et autre choléras conservés dans des bocaux, et surtout un superbe rayon de tératologie comprenant des spécimens particulièrement fascinants ; je ne compte plus le nombre d'heures que j'y ai passé à faire des croquis.
Le conservateur est une vraie pipelette et est toujours ravi lorsque l'on vient lui poser des questions.



16h - Goûter chez Princess Crêpe
J'ai beau être bretonne, je trouve les crêpes de Princess Crêpe délicieuses. Surtout la framboise/chantilly. Située dans le Marais, c'est une halte plaisante entre deux prospections en friperie. Même si la décoration est loin de correspondre à mon univers ordinaire, elle est indéniablement mignonne et procure le sentiment d'être un spécimen rare exposé dans un aquarium (oui, parfaitement) du fait de la large vitre en forme de cœur. Et puis, on y est toujours accueilli avec le sourire.
Ce jour là, Princess Crêpe proposait une offre spéciale proposant une barrette aussi appétissante qu'une crêpe pour l'achat d'une de ces dernières.



16h30 - Un saut à Baby, the Stars Shine Bright
Pour rentrer chez moi, j'aime mieux marcher et parfois faire un détour par la Bastille où se situe la boutique Btssb. Ce jour là, j'avais essayé une tenue kurosweet "pour voir". Si l'on omet la longueur un peu limite de la robe, je me choquais moi-même en trouvant que ce style ne m'allait pas si mal au final, et que le vieux rose, c'est même très chouette. Notons tout de même que c'était la première fois de ma vie que je portais du rose. Sur la droite de la photo on peut entrevoir une superbe veste Alice and the Pirates qui me plait beaucoup et que j'hésite à acquérir. 
J'en ai également profité pour faire quelques achats. Ci-dessus donc, la récolte de ma journée : la barrette obtenue chez Princess Crêpe, un petit carnet de correspondance, et un pull 100% laine très chaud et dont je ne me passe déjà plus. Je peinais à trouver de jolis pull tout en laine dans les magasins moldus, Baby a fait mon bonheur.




21h - Répondre au courrier
Oui, je viens de faire une ellipse de quatre heures et demie, heures pendants lesquelles j'ai eu le temps de faire les courses (parce qu'il parait que manger reste vital), d'aller au cinéma et de dîner. Voilà. Ces choses faites, je m'attèle à la rédaction de lettres, un verre d'absinthe m'accompagnant la plupart du temps -même s'il ne figure pas ici.



00h - Astronomie, promenade nocturne
La nuit, le monde change du tout au tout. En province j'aime à contempler le ciel et à le cartographier, chose hélas difficilement réalisable à Paris, où j'aime à me balader dans les rues. C'est fou comme l'on a le sentiment de redécouvrir des lieux où l'on passe pourtant quasi-quotidiennement. 
Ainsi s'achève une journée de repos pour moi.

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"With freedom, books, flowers and the moon, who could not be happy ? "
O.Wilde

lundi 5 novembre 2012

La sortie du dimanche - Théâtre : Les serments indiscrets

         Je sais que nous sommes aujourd'hui lundi et que par conséquent le titre de cet article semble inapproprié. Toutefois, je vous proposerai tous les dimanches (sinon les lundis...) un petit compte-rendu d'une sortie culturelle faite dans la semaine. Me connaissant, il s'agira essentiellement de cinéma, d'expositions et de spectacles, parfois de festivals et d'opéras.

   Pour commencer cette petite chronique, j'ouvre le bal avec la pièce de Marivaux Les serments indiscrets, mise en scène par Christophe Rauck à laquelle j'ai assisté hier au Théâtre Gérard Philippe.

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Crédits photos : Anne Nordmann
     S'il me faut confesser ne pas être particulièrement cliente des pièces de Marivaux que je trouve généralement redondantes et au final assez ennuyantes, il m'a paru redécouvrir totalement son écriture à la vérité très agréable à travers cette mise en scène. Quand l'on se rend voir du Marivaux, il pourrait sembler justifié de s'attendre à voir quelque chose d'assez pompeux et ampoulé, avec de grandes robes du XVIIIe siècle et un phrasé quelque peu indigeste, bref, quelque chose de désespérément rasoir. Que nenni ici, bien au contraire même. Décor minimaliste et superbe (quelques fauteuils, une table, un tapis), scène garnie de bougies et ornée de voilages noirs, images projetées sur les voiles et lumière tamise donnent à la pièce un caractère très intimiste, presque onirique avec ces chandeliers qui pendent du plafond. Les acteurs sont présents sans être là, on les voit se mouvoir en coulisses derrière les tentures fantomatiques, c'est très plaisant.

Le texte parle d'une histoire comme l'on en voit tant chez Marivaux, et qui ressemble à l'inverse des histoires de Molière, une affaire de mariage organisé auquel les deux promis veulent se soustraire mais finissent finalement par s'éprendre l'un de l'autre dans un jeu destructeur de "je t'aime moi non plus" ; Mais à dire vrai, peu importe la trame de l'histoire car au final, si ce scénario a déjà été vu et revu, l'interprétation n'en reste pas moins exceptionnelle (Lisbeth est particulièrement excellente et rythme la pièce à merveille). C'est du théâtre vivant, avec des personnages incarnés à la perfection et qui vous emportent avec eux. Les comédiens sont tous meilleurs les uns que les autres, et dans leur bouche, les mots de Marivaux deviennent aussitôt très agréablement fluides. Si le jeu de la comédienne interprétant le rôle de Lucile peut au départ agacer tant il est hystérique, il apporte à la vérité une véritable jeunesse au personnage et confère par la même occasion à la pièce un caractère incroyablement psychologique. L'on peut ainsi l'entrevoir sous un angle psychosociologique : l'éternelle thématique du mariage et la toute aussi sempiternelle incompréhension parents/enfants, les enjeux de ce mariage et les intérêts de sa propre personne, la folie possible de la protagoniste principale...

Si le cadre semble se situer quelque part entre le XVIIIe et le XIXe siècle, les morceaux de costumes d'époque portés avec des vêtements modernes semblent lancer un pied de nez au Marivaux classique, un peu comme une façon de dire "vous voulez du Marivaux? Eh bien en voilà". L'utilisation d'éléments aussi anachroniques que la vidéo apporte beaucoup au spectacle, car extrêmement bien intégrée à la pièce. La fin est par ailleurs particulièrement belle et met un point d'honneur à cette superbe représentation, qui me rassure en me prouvant qu'il existe encore des gens qui font du théâtre, du vrai.

Bref, si vous êtes las des mises en scène pédantesques comme celles que l'on peut voir à la pelle aujourd'hui lorsque l'on souhaite voir du théâtre, rendez-vous au TGP de Saint-Denis où ces superbes serments indiscrets vous attendent jusqu'au 2 décembre.

dimanche 4 novembre 2012

Baby, les crêpes et la sorcellerie


       Bon, vous ne le savez peut-être pas, mais durant le mois d'octobre, Baby the Stars Shine Bright organisait une tombola en partenariat avec Princess Crêpe, avec à la clé trois JSK ainsi que deux Usakumya à gagner. L'achat d'une crêpe donnait droit -sur présentation de la carte de fidélité de la marque- à un billet de tombola. La photo ci-dessus témoigne des treize crêpes que j'ai donc ingurgitées. A dire vrai, cette loterie était aussi quelque part un alibi de plus afin de justifier ma consommation excessive de crêpes tokyoïtes (j'ai beau être bretonne d'origine, je résiste très mal au doux fumet de la crêperie de Princess Crêpe et aux crêpes framboise/chantilly).
 Avec mes treize crêpes, je n'avais bien entendu qu'un très maigre espoir de remporter ne serait-ce qu'un lot (oui, je confesse m'être amusée à calculer les probabilités en estimant le nombre total de tickets distribués à 142 environ).
La veille du tirage au sort, je priais néanmoins mon copain de brûler un peu d'encens miraculeux et de réciter quelques mantras, juste au cas où, histoire de renforcer un peu les karmas et de donner un petit coup de pouce à la fortune. Résultat, le lendemain matin, en me rendant sur le site de Btssb, je tombais béate d'étonnement à la découverte des résultats. En effet, je n'avais pas gagné un mais deux lots, que je suis donc allée retirer hier même à la boutique. Quel ne fut pas d'ailleurs l'étonnement de Mr. Sawada lorsqu'il me vit dégainer ma petite liasse de billets pour en en extraire deux.
En rentrant chez moi le soir même, je découvris dans les sac un Usakumya rose ainsi qu'une chouette JSK à pois...

Je vous prie d'avance de bien vouloir excuser la laideur des photos, mais je n'ai pas d'autre choix que celui de me contenter de lumière artificielle.



      Baby est une marque essentiellement sweet. De ce fait, la probabilité de tomber sur une robe de couleur (rose... Misère) était relativement élevée. Mais pour continuer dans la lignée d'euphorie incroyable sur laquelle j'étais lancée, je découvris une robe noire. Joie. Alors, certes, cette robe est très mignonne et loin par la même occasion de mes tenues sombres et sobres de veuve, mais ce n'est pas pour me déplaire, loin s'en faut. J'ai retiré l'imposant nœud du devant qui n'était pas à mon goût, et je trouve du coup un côté très rockabilly à tous ces pois. J'ai donc quelques idées de coordinations d'inspiration pin-up pour cet été.



   La qualité est au rendez-vous, et ma satisfaction aussi. Pour moi qui exècre le polyester et les matières synthétiques, j'étais bien heureuse de tomber sur une robe 100% coton (et made in Japan, s'il vous plait). La photo ci-dessus montre le détail de la robe que j'aime le mieux. L'association de ce nœud, du ruban qui a servi pour, des boutons, des pois et de la dentelle, je trouve tout cela très harmonieux, à la fois frais et raffiné. Ce sera vraiment une robe idéale pour l'été, d'autant plus qu'elle rend assez bien sans jupon, étonnamment.


      Le second sac contenait cette curieuse créature rose, albinos et poilue. Je ne me suis jamais vraiment intéressée à ces Usakumya, et n'ai jamais aimé arborer des peluches pour aller faire les courses. J'avais envisagé le fait que l'un des deux prix pouvait être l'une de ces si fameuses mascottes, auquel cas pas de pitié, la revente s'imposait très naturellement. Mais à l'ouverture du papier de soie, après avoir aperçu cette chose rose, je ne pus me résoudre à m'en séparer (vous ai-je déjà parlé de mon culte du lapin ? ). Pas tout de suite, pour le moins. Soit, je ne pense pas le porter en tant que sac (d'autant plus que c'est drôlement étonnant, un lapin qui se change en ours lorsqu'on lui ouvre le crâne), mais j'aime le regarder. Il faut aussi dire que ce genre de peluche-sac me rappellera toujours La Nuit du Chasseur ; je ne pense pas y cacher mon argent, mais je garde l'idée en tête.
Cet Usakumya est tout rose et pourtant, il a un air qui dit "je vais détruire tous tes rêves et tous tes espoirs", quand il vous fixe avec ses petits yeux rouges. Et je dois admettre que ça, ça me plait bien. Et, je ne sais pas bien pourquoi, mais je suis persuadée qu'Usakumya n'est pas une fille, en dépit de ses longs cils roses.

En résumé, pour la somme de treize crêpes soit environ une cinquantaine d'euros, un peu d'encens et de concentration, on peut se découvrir un intérêt pour les lapins roses qui se changent en ours. C'est fabuleux.

La moralité de cette histoire tient donc en deux mots: encens et crêpe.